Quelque opinion qu’on ait sur les conclusions un peu pessimistes de l’article, ce sont là de bonnes et très bonnes pages de littérature. […] J’ai entendu appeler cet article de M. Biot « une mauvaise action. » Il y a lieu de penser qu’il en eut quelque regret, car l’article n’a point été recueilli par lui dans ses Mélanges. Ses articles sur Galilée, comme ceux qu’il a donnés. sur Newton, forment tout un ensemble qui offre bien de l’instruction et de l’intérêt, et ils laissent peu à désirer au point de vue de l’exposé et de la netteté de l’analyse. […] Son testament philosophique, ou ce qu’il appelait moins justement de ce nom, se trouverait dans le Journal des Savants de mars à mai 1852 : c’est une suite d’articles sur Cotes et Newton.
L’éditeur se charge en général de la rédaction de la note-réclame, appelée courtoisement « Prière d’insérer » — l’insertion ayant pour Sésame un tarif consenti à l’amiable pour un vrai article, ou simplement celui des annonces commerciales pour une note de petite dimension. […] La périodicité des feuilletons sera supprimée, remplacée par des articles qui s’espaceront, et ce sera fini. […] Paul Adam, outre l’abondante et luxuriante fresque de ses romans byzantins ou modernes, donne depuis quelques années aux journaux une Critique des mœurs et des articles de politique générale autant que l’idéologie pure, qui témoignent d’un esprit supérieurement armé pour l’essai critique ; sa lumineuse intelligence touche à toutes choses, c’est un incomparable associateur d’analogies, une conscience pour la critique comparée. […] Ils cesseraient toute communication aux journaux quotidiens pour ne pas gaspiller leur style et leur jugement en de petits articles hâtifs jetés dans le tonneau des Danaïdes de l’actualité. […] Au lieu que chacun publie des recueils d’articles portant fâcheusement les tares de l’au-jour le jour, les uns vieillis, les autres disparates, ces critiques composeraient chacun un chapitre complet d’un livre d’essais qui serait annuellement la synthèse même de la cérébralité française.
Suit une liste des principaux articles convenus entre les contractants : Que Dieu sera toujours servi et honoré, craint et aimé comme il se doit. […] Mais derrière ces premiers articles, qui sont d’affiche et de montre, arrivent les autres plus essentiels, à savoir qu’en la tendresse de l’âge du jeune roi, le parlement de Paris présentera pour le gouvernement de l’État des personnes illustres, tirées des ordres du clergé, de la noblesse et de la magistrature, qui seront, après les princes du sang, les conseillers naturels et les ministres de la régence. En un mot, il résulte de la suite des articles que le Parlement gouvernera durant la minorité ; que, lorsqu’il demandera la destitution de quelque ministre ou conseiller, il n’y sera apporté aucune contradiction ; qu’une réforme exemplaire sera introduite dans le maniement des finances, dans la distribution des bénéfices, dans la nomination aux charges, dans l’imposition et la levée des taxes ; bref, « que le pauvre peuple sera soulagé réellement et effectivement, que l’ordre en toutes choses sera remis, et le règne de la Justice pleinement rétabli dans toutes les provinces du royaume ». […] Ils ne se font croire que quand ils se font sentir, et il est très souvent de l’intérêt et même de l’honneur de ceux entre les mains de qui ils sont, de les faire moins sentir que croire. » Les autres inconvénients des guerres civiles qu’on a soi-même allumées, Retz nous les confesse sans réserve : un des premiers articles du Contrat de mariage entre le Parlement et la Ville de Paris avait été, nous l’avons vu, que les athées et libertins fussent réprimés et punis ; mais un des plus sûrs effets de la Fronde fut précisément de déchaîner ce libertinage, mortel à tout état de choses qui prétend s’établir et se consolider. […] C’est ainsi qu’on observait les premiers articles du Contrat de mariage.