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1652. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Le besoin de croire est une forme du besoin de se reposer, tout au moins de se reposer sur quelque chose : « On mesure le degré de force de notre foi — ou plus exactement le degré de sa faiblesse — au nombre des principes que notre foi ne veut pas voir ébranlés parce qu’ils lui servent de soutiens 11… L’homme est ainsi fait : on pourrait réfuter mille fois un article de sa foi, en admettant qu’il en eût besoin il continuerait toujours à le tenir pour vrai… Ce désir de la certitude… est, lui aussi, le désir d’un appui, d’un soutien, bref cet instinct de faiblesse 12 qui, s’il ne crée pas les religions, les métaphysiques et les principes de toute espèce, du moins les conserve.

1653. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Ces prétendus droits de la fantaisie poétique sont une des plus grandes impertinences de notre époque et n’ont, je crois, jamais été invoqués que pour masquer les défaillances d’imaginations stériles qui, faute d’avoir quelque chose à exprimer, ont jugé bon d’établir comme article de foi que le premier droit du poète était de n’exprimer aucune pensée.

1654. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Le premier article de la morale, au contraire, et Platon ne se lasse pas de le répéter dans la moitié au moins de ses dialogues, c’est qu’il vaut mieux subir l’injustice que de la commettre.

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