Mme de Noailles ignore le grand art du clair-obscur et ses magiques effets. […] Cela, c’est presque tout le secret de l’art du poète. […] Et sortir de soi-même, c’est la condition première de tout art objectif. […] De quel art incomparable elle sait se plier au modèle qui régla cette inspiration ? […] Souvent il advient que, dans nos analyses, nous utilisons des comparaisons empruntées aux arts plastiques.
Les arts de l’esprit n’avaient encore aucune grandeur. […] Nous enlève-t-il, dans notre agonie, ces arts qu’il nous donna jadis ? […] Dans les ouvrages des autres tu corriges le style seulement ; et leur art est embelli par tes grâces ; mais tu es mon art, à moi ; et tu élèves ma rude ignorance aussi haut que le pourrait la science. » Cette amitié si tendre n’était pourtant pas sans orages. […] Et, cependant, je n’attribue pas tout à la nature ; ton art, mon gracieux Shakspeare, doit avoir une grande part. […] Mais comme jamais les contrastes ne furent plus marqués, jamais l’art du poète n’étonna davantage.
Par là, elles resteront éternellement populaires : elles demeureront de la vierge catholique, la représentation la plus claire, la plus générale, la plus accessible, la plus bourgeoisement hiératique, la mieux appropriée au goût d’art de la piété. […] De l’or, et puis c’est toute la magnificence des salles et des galeries ; du damas partout et à peine du velours, le tapissier en tout lieu, l’art nulle part ; et sur les murs chargés de plates allégories, peintes par des Vasari dont je ne veux pas savoir le nom, moins d’art encore qu’ailleurs… Ah ! […] * * * — Quand le xviiie siècle va mourir et que la grâce de Watteau en cet art d’esprit, n’a plus que le souffle, il tombe dans l’art français, une invasion de lourds barbares qui se gracieusent, de teutomanes qui font les gentils : les Wille, Schenau, Freudeberg, etc., — et même Lawreince. […] De Cimabué à la Renaissance, les yeux vont de maître en maître en s’éloignant du nez, quittent le caractère du rapprochement byzantin, regagnent les tempes, et finissent par revenir chez le Corrège et chez André del Sarte à la place où les mettaient l’Art et la Beauté antique. […] Son dilettantisme d’art et de scepticisme se retrouve dans la pensée d’aujourd’hui.