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464. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Des hommes si nombreux, si actifs, si résolus, si capables de se suffire à eux-mêmes, si disposés à tirer leurs opinions de leur réflexion propre et leur subsistance de leurs seuls efforts, finiront, quoi qu’il arrive, par arracher les garanties dont ils ont besoin. […] Quand les gens du Sud, les Romains, sont arrivés là pour la première fois, ils ont dû se croire en enfer. […] Lorsque, par un jour demi-serein, on sort dans la campagne et qu’on arrive sur une hauteur, les yeux éprouvent une sensation unique et un plaisir qu’ils ne connaissaient pas. […] Sur la droite, les docks, comme autant de rues maritimes, arrivent en travers, dégorgeant ou emmagasinant les navires. […] L’univers aboutit à ce centre ; comme un cœur où afflue le sang et d’où jaillit le sang, l’argent, les marchandises, le négoce, arrivent ici des quatre coins de la planète et coulent d’ici vers tous les bouts du globe.

465. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

Comment surtout arriver à l’unité ? […] Elle n’arrive à la connaissance précise, exacte, vérifiée, qu’en descendant toujours vers l’infiniment petit ; elle distingue, sépare, divise, cherche les exceptions et les différences. […] Ceux même qui semblent n’avoir rien du poëte, comme Aristote, arrivent d’emblée aux conceptions saisissantes : celle d’un monde qui dans ses dernières profondeurs aspire au bien, est attiré par l’amour, mû par un Newtonisme métaphysique. […] Si l’on prétend que le psychologue doit écarter toutes ces variations accidentelles pour arriver à la condition dernière et absolue de l’activité mentale, alors on transforme une étude concrète en une étude abstraite, on substitue une entité à une réalité ; on ressemble au zoologiste qui prendrait pour base de ses recherches le type idéal de l’animalité. […] Ne pourrait-on arriver de même à découvrir des corrélations psychologiques ?

466. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

Là-dessus arrive à l’enfermé un héritage inattendu. […] Voici ce qui est arrivé à Rachel. […] N’est-ce pas ironique, cela au moment où la Colombine du Gil-Blas, peint mon facteur, accablé sous les lettres de femmes, qui m’arrivent à toutes les heures de la journée. […] Céard et Huysmans arrivent bientôt, et c’est, ce soir-là, une contestation entre le maître et les disciples. […] Tout un monde de peintres et de femmes de peintres en représentation, et faisant des effets avec des arrivées en retard, comme l’arrivée diplomatique d’Heilbuth, comme l’arrivée tapageuse de Carolus Duran.

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