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489. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

Comme vous avez bien fait, Monsieur, de ne pas vous arrêter à ce souci de gentilhomme ! […] La vérité le menait comme un enfant ; il se soumit à elle quand il pensa l’avoir trouvée ; il s’arrêta quand il craignit de n’être plus avec elle ; il recula quand il crut l’avoir dépassée. […] Je vous ferai, d’ailleurs, ma confession ; en politique et en philosophie, quand je me trouve en présence d’idées arrêtées, je suis toujours de l’avis de mon interlocuteur.

490. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

D’un seul mot : Voilà qui est bien, elle arrête à point les conversations qui s’égarent sur des sujets hasardeux et les esprits qui s’échauffent : ils la craignent, et vont faire leur sabbat ailleurs. […] Ces esprits délicats et rapides sont surtout propres à la connaissance du monde et des hommes ; ils aiment à promener leur vue plutôt qu’à l’arrêter. […] Mme Geoffrin, d’ailleurs, eut le crédit de faire arrêter l’édition, et on mit des cartons aux endroits où il était question d’elle.

491. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Voltaire essayait parfois de le mordre et de le ridiculiser ; mais il s’arrêtait par un sentiment involontaire de respect. […] Buffon en était informé ; il avait pitié de voir le grand géomètre faire acte de singe, et ne s’y arrêtait pas. […] Lorsqu’il veut écouter, il lève la tête, dresse les oreilles, et alors il entend de fort loin : lorsqu’il sort dans un petit taillis ou dans quelque autre endroit à demi découvert, il s’arrête pour regarder de tous côtés, et cherche ensuite le dessous du vent pour sentir s’il n’y a pas quelqu’un qui puisse l’inquiéter.

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