Il va donc, regarde, apprend, étudie, fait des plans de temple et les défait, et marque, le long du chemin, tous les marbres les plus précieux qui lui doivent servir. […] Combien de fois, en rêve, une personne se présente, cause avec nous, trouve ses expressions à merveille comme une âme distincte de nous, nous étonne par ce qu’elle dit, nous apprend souvent un secret graduellement, et nous qui écoutons, nous passons par toutes les alternatives d’attente et de surprise, comme si cela ne s’agitait pas en notre esprit et par notre esprit, auteur du drame !
Élevée par son oncle le bon abbé de Coulanges, elle avait de bonne heure reçu une instruction solide, et appris, sous les soins de Chapelain et de Ménage, le latin, l’italien et l’espagnol3. […] C’est ce style que Boileau a conseillé en toute occasion ; il veut qu’on remette vingt fois son ouvrage sur le métier, qu’on le polisse et le repolisse sans cesse ; il se vante d’avoir appris à Racine à faire difficilement des vers faciles.
Mariant ainsi cette culture d’esprit aux soins les plus réguliers de sa famille et de sa maison, elle prétendait que cela s’entr’aide, qu’on sort d’une de ces occupations mieux préparé à l’autre, et elle allait jusqu’à dire en plaisantant que d’apprendre le latin sert à faire les confitures. […] Vous ne m’aviez pas encore appris, ô mon Dieu !