C’est possible ; mais j’ai toujours cru que la peinture n’était pas un défaut dans ces tableaux écrits qu’on appelle la grande histoire. […] C’est évidemment d’appeler et de fixer l’attention et l’intérêt sur la figure d’un personnage que l’on va voir entrer en scène et agir sous vos yeux. […] La Révolution moderne appelait les Gentils comme les Juifs au partage de la lumière et au règne de la fraternité. […] Il s’appelle des deux noms de la société elle-même : unité et hérédité. […] Elle écarte les timides, elle cherche les audacieux ; elle appelle tout le monde à l’œuvre, elle essaye, elle emploie, elle rejette toutes les forces, tous les dévouements, tous les héroïsmes.
Amyot avait été appelé dans l’intervalle à l’évêché d’Auxerre ; il était tout pénétré de ses premières études de théologie, dont il ne sut d’ailleurs que le nécessaire. […] Montaigne y vit tout ce qui est de l’homme guerres, paix, dissensions civiles et religieuses, assemblées, croyances, renaissance des lettres et des arts, toutes les passions toutes les exagérations, toutes les vertus, l’héroïsme des armes et de la science ; toutes les calamités, la famine, la peste, le pillage, et ce qu’il appelle la ruine publique. […] Nous nous piquons de reconnaître notre personne dans la personne qui s’appelait Montaigne, dans ce portrait qu’il se garde bien de faire en une fois, de peur d’omettre certains traits et d’en forcer d’autres, mais qu’il a comme répandu dans tout le cours de son ouvrage. […] Juste Lipse l’appelle le Thalès français, Pasquier le lit avec délices, et toutefois en fait moins d’éloges que de Ronsard. De Thou écrit de lui en latin : « C’est un homme d’une liberté naturelle, que ses Essais immortaliseront dans la postérité la plus reculée. » Le cardinal Du Perron appelait les Essais le Bréviaire des honnêtes gens.
Un cercle sacré d’une ou deux lieues, qu’on appelait le minihi, entourait le monastère et jouissait des plus précieuses immunités. Les monastères, en langue bretonne, s’appelaient Pabu, du nom des moines (papae). Le monastère de Tréguier s’appelait ainsi Pabu-Tual. […] Les ecclésiastiques modérés avouaient cependant qu’il était difficile de reconnaître, dans les listes papales, le pontife qui, avant son élection, s’était appelé Tudwal. […] Tréguier, en peu d’années, redevint ce que l’avait fait saint Tudwal treize cents ans auparavant, une ville tout ecclésiastique, étrangère au commerce, à l’industrie, un vaste monastère où nul bruit du dehors ne pénétrait, où l’on appelait vanité ce que les autres hommes poursuivent, et où ce que les laïques appellent chimère passait pour la seule réalité.