Enfin, très sommairement et très discrètement, j’insinuais que le christianisme, en dépit de nos savants et nos exégètes, est encore, est toujours une force avec laquelle on doit compter ; et il me semblait ne faire là que constater ce que l’on appelle une vérité d’évidence. […] Voilà sans doute ce qu’on appelle une « jolie question », mais, à vrai dire, que nous importe ? […] Ici ou ailleurs, j’ai tâché plusieurs fois de montrer ce qu’un sceptique tel que Bayle, qu’on n’accusera pas de timidité d’esprit, appelait « la nécessité d’un principe réprimant ». […] Et toutes ces clameurs, et tous ces hurlements ne sont qu’une forme, ou une expression plus démocratique, de ce que Bossuet a si bien appelé « la haine des hommes contre la vérité ». […] sinon contre ce que j’appellerai la doctrine de la solidarité dans le salut ?
On faisait de cette raison un être à part, subsistant par lui-même, séparé de la matière, logé par miracle dans un corps, n’ayant nulle puissance sur ce corps, ne lui imprimant des impulsions et ne recevant de lui des impressions que par l’intermédiaire d’un Dieu appelé d’en haut tout exprès pour leur permettre d’agir l’un sur l’autre. […] Il décrit avec complaisance cette âme charmante que Gassendi appelait « la fleur la plus vive et la plus pure du sang. » Il « subtilise un morceau de matière, un extrait de la lumière, une quintessence d’atome, je ne sais quoi de plus vif et de plus mobile encore que le feu. » Il met cette âme en l’enfant comme en l’animal, et nous fait ainsi parents de ses bêtes. […] Encore a-t-il, à la place de notre raison, cette sagesse innée qu’on appelle instinct, et qui souvent le conduit aussi loin par une autre voie. […] Au moyen âge on l’appelait Patous. […] La Fontaine l’appelle l’archi-patelin, IV, xiv ; ailleurs, VII, xvi, un tartufe, un saint homme de chat.
Et ce qu’il appelle l’Ëpinette amoureuse, c’est ce que nous intitulerions Souvenirs de Jeunesse. […] On conçoit tout ce que cette méthode d’investigation, réduite à ce que le jargon contemporain appelle interviews et reportage, entraîne d’erreurs de chronologie, de topographie, de confusions et d’altérations de noms : ce n’est pas la peine de s’y arrêter. […] C’est un voyant : il ne fait qu’appeler les images qui passent en lui. […] Mais Pétrarque appelait orateur le lettré qui s’essayait à l’éloquence cicéronienne : et l’éloquence en France ne s’était pas encore laïcisée ni dépouillée des formes scolastiques. […] Quand la vulgarité pittoresque du français résistait à la gravité de la langue savante, le rédacteur ou traducteur insérait au milieu de son latin l’idiotisme, le proverbe, la métaphore populaire : de là les sermons appelés macaroniques.