Dans la catégorie sociale à laquelle ils appartiennent le Juif peut remonter de génération en génération et il peut remonter pendant des siècles : il trouvera toujours quelqu’un qui sait lire. […] Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice : parce que le royaume des cieux leur appartient.
A qui appartient-il, si ce n’est au ministre des dieux, de sévir, après la mort, contre la perversité de celui que sa puissance a garanti des lois pendant sa vie et de crier, comme on l’entendit autour du corps de Commode : Aux crocs ! […] Il m’objectera ici ce qu’il m’a dit plusieurs fois : qu’il n’y a peut-être pas une idée principale, folle ou sage, qui lui appartienne, que la préférence de l’état sauvage sur l’état civilisé, n’est qu’une vieille querelle réchauffée ; qu’on avait fait cent fois avant lui l’apologie de l’ignorance contre les progrès des sciences et des arts ; qu’on retrouve partout la base et les détails de son Contrat social ; qu’un homme d’un peu de goût ne s’avisera jamais de comparer son Hèloïse avec les romans de Richardson, qu’il a pris pour modèle ; que son Devin du village n’est aujourd’hui que de la très-petite musique ; que, si l’on avait un enfant à élever, on laisserait les idées fausses ou exagérées d’Emile, pour se conformer aux sages préceptes de Locke ; que l’on ne clouta jamais que les langes où nous emprisonnons les nouveau-nés, ne les fissent pâtir, et ne les déformassent ; qu’on lit dans la plupart des moralistes et des médecins122, que les mères exposaient leur santé et manquaient à leur devoir en refusant à leurs enfants la nourriture qui gonflait leurs mamelles, et que c’est autant la fréquence des accidents que l’éloquence de Rousseau qui les a persuadées.
Que de tours dans ce jardin, où je n’appartenais plus à la petite promenade, que mon corps faisait dans la petite allée tournante, mais où parcourant l’air sur un escabeau volant, j’étais l’inventeur d’une substance, décomposant, au-dessous de moi, l’oxygène ou l’hydrogène de l’air respirable, et le rendant mortel aux poumons prussiens de toute une armée !