/ 1669
995. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

De vastes hypothèses, nées sur les confins de la science et jouant un grand rôle dans la science elle-même, quelles agitent et qu’elles sollicitent vers de nouvelles recherches, apparaissent avec des ambitions illimitées, les unes essayant de réunir les lois de la nature dans une grande synthèse, les autres, plus hardies, ne tentant rien moins que de pénétrer jusqu’au principe même des choses. […] On le voit, ce n’est pas la matière qui manque : elle est vaste, et les grands sujets apparaissent de toutes parts.

996. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Troisièmement, quelques naturalistes éminents pensent qu’une longue domesticité tend à faire disparaître toute trace de stérilité chez les générations successives des hybrides qui d’abord n’avaient été qu’imparfaitement féconds ; or, s’il en est ainsi, nous ne pouvons nous attendre à voir la stérilité apparaître et disparaître sous des conditions de vie à peu près les mêmes. […] D’après les exemples que j’ai pu rassembler d’animaux croisés très ressemblants à un seul de leurs parents, j’ai toujours vu que ces ressemblances se manifestaient, surtout à l’extérieur, dans des caractères particuliers très visibles, ou d’une nature presque monstrueuse, et qui, en général, apparaissent soudainement dans les races, tels que l’albinisme, le mélanisme, l’absence de queue ou de cornes, et la présence de doigts ou d’orteils surnuméraires ; mais elles ne concernent guère, au contraire, les particularités les plus importantes de l’organisation qui ont dû être lentement acquises par sélection.

997. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Seulement, et ceci est d’un ragoût délicieux, l’homme apparaît, et, je l’ai dit, le bonhomme, et je pourrais ajouter le gros bonhomme, à travers cet effroyable révolutionnaire qui compte bien faire sauter un de ces jours la société tout entière : religion, lois et mœurs ! […] Mais les entrailles du père, l’instinct patriarcal de l’homme familial, qui apparaît, entre sa femme et ses enfants, au jour de la Correspondance, ont ici, heureusement, été plus forts que les systèmes du philosophe, et l’involontaire christianisme de la nature de Proudhon a entraîné sa réflexion aux mêmes conséquences que Bonald, le catholique et grand Bonald !

/ 1669