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464. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Sur les exercices, des. Cadets russes. » pp. 549-546

Sans cesse mêlés, conduits, éduqués par des instituteurs de différentes nations, ils apprendront, sans s’en apercevoir, à distinguer les hommes, non par leur croyance, mais par leurs vertus ; et comme dans les courtes instructions que le pope grec et le pasteur luthérien leur donnent, il n’est question ni de diable ni d’enfer, vos enfants n’auront pas le torticolis des nôtres. » FIN DU TOME TROISIÈME.

465. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Son camarade, tout auprès, assis sur ses talons, se tenait en silence, les yeux baissés à terre ; il n’avait plus que deux osselets qu’il jetait machinalement l’un après l’autre : les éclats de rire du gagnant l’irritaient ; et, ayant bientôt perdu ce dernier reste, il s’en alla tout confus, les mains vides, sans s’apercevoir de l’approche de Vénus. » Celle-ci n’eut pas de peine à décider l’enfant à ce qu’elle voulut, moyennant promesse d’un jouet plus beau, de celui même qu’on avait fabriqué en Crète pour Jupiter enfant. […] Médée, qui, d’habitude, se rend dès le matin au temple d’Hécate, dont elle est prêtresse, a été retenue ce jour-là au palais par une suggestion intime de Junon ; elle aperçoit les étrangers au moment où elle passe de son appartement dans celui de sa sœur ; elle pousse un cri de surprise ; Chalciope accourt et reconnaît ses fils, qui se jettent dans ses bras. […] C’est pareille à elle que Médée se lamentait. » Mais une suivante de Médée l’aperçoit en cet état et va en prévenir sa sœur. […] N’est-ce pas ainsi, et selon un sentiment très-approchant, que, dans les Lettres portugaises, la religieuse, se rappelant le jour où elle a, pour la première fois, aperçu du haut de son balcon le bel étranger, dit : « Il me sembla que vous vouliez me plaire, quoique vous ne me connussiez pas : je me persuadai que vous m’aviez remarquée entre toutes celles qui étoient avec moi. […] oissonade, n’est guère connue que des poëtes français. » Chardin dans son Voyage dit : « Les ruines de Colchos sont perdues : je n’en aperçois rien. » Je le crois bien, il n’y a point eu de ville de Colchos, partant point de ruines.

466. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

C’est une distinction que celle-là, et assez ridiculement inventée, car on ne porte pas un fusil ou un sabre d’honneur à sa poitrine, et en ce genre les hommes aiment ce qui s’aperçoit de loin. » Le premier Consul avait observé un fait singulier, et il le faisait volontiers remarquer à ceux avec lesquels il avait l’habitude de s’entretenir. […] Il semble, lui, homme de si lucide intelligence, ne pas s’apercevoir seulement que la dictature c’est la république sans la liberté et la monarchie sans stabilité, c’est-à-dire deux inconséquences dans une. […] Thiers ne demande à son héros que de s’arrêter dans son nouveau triomphe, sans paraître s’apercevoir que son héros n’a obtenu ce nouveau triomphe que par l’insatiabilité de grandeur que M.  […] Il descendit jusqu’au village de Puntowitz, situé au bord du ruisseau qui séparait les deux armées, et aperçut les feux presque éteints des Russes sur les hauteurs de Pratzen. […] Un brouillard d’hiver couvrait au loin la campagne, et ne laissait apercevoir que les parties les plus saillantes du terrain, lesquelles apparaissaient sur ce brouillard comme des îles sur une mer.

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