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698. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Appleton, Jean (1868-1942) »

. — Étapes d’amour (1897). […] Jean Appleton, aurait pu nous initier à la délicatesse extrême des sentiments, à l’intime poésie des choses que les Étapes d’amour dégagent dans chaque poème.

699. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

La Boétie a été la passion de Montaigne ; il lui a inspiré son plus beau chapitre, ou du moins son plus touchant ; leurs deux noms sont à jamais inséparables, et sitôt qu’on parle d’amitié, on les rencontre des premiers, on les cite inévitablement, de même que lorsqu’on parle de l’amour d’une mère pour sa fille, on nomme Mme de Sévigné. […] Pour toi, ô Montaigne, ce qui t’a uni à moi pour jamais et à tout événement, c’est la force de nature, c’est le plus aimable attrait d’amour, la vertu. […] La Fontaine, au contraire, semble avoir conçu l’amitié aussi vive que l’amour, et il les a quelquefois mêlés par une sorte de confusion charmante. […] Sénèque, dans sa lettre 9e à Lucilius, a dit : « Sans doute l’amour ressemble à l’amitié, il en est pour ainsi dire la folie. » Ici, dans le cas des amis de La Fontaine, l’amitié aussi a sa douce folie et son délire. […] Mme de Lambert estime que ce sentiment, qui n’est souvent qu’un essai et un doux refus d’amour se terminant en amitié, quand il a lieu entre personnes vertueuses et dignes de le partager, est de toutes les sortes d’affections celle qui a le plus de charme : Il est sûr que de toutes les unions, dit-elle, c’est la plus délicieuse.

700. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »

Le Cid est une fleur immortelle d’amour et d’honneur. […] L’infante (car dès la troisième scène on se trouve chez l’infante) confesse à sa gouvernante l’amour qu’elle a pour Rodrigue. […] On assiste à la naissance visible de leur amour, et leur rivalité future viendra se rattacher dans notre esprit à un souvenir, à un spectacle bien présent. […] Et aussi la partie humaine, éternelle, s’y retrouve : c’est l’amour. Ces deux jeunes et grands cœurs s’aiment, voilà le fin du jeu, et cet amour va montant et croissant toujours.

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