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332. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valade, Léon (1841-1884) »

Sainte-Beuve Sous le titre : Avril, Mai, Juin, j’ai reçu, il y a deux ans, un recueil de sonnets ou deux jeunes amis se sent mis à chanter de concert tout un printemps et sans livrer au public leurs noms ; je ne les ai moi-même appris qu’à grand peine (Léon Valade et Albert Mérat). […] Camille Pelletan Léon Valade n’a été, de son vivant, jugé à toute sa valeur que par un groupe restreint d’amis et de lettrés. […] Son ami, son Ménechme et son frère, Léon Valade, marquait le pas avec lui, et tous deux, genfalonniers abrités sous la même oriflamme, s’avançaient superbement.

333. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Que veux-tu, mon pauvre ami ! […] Le 22 mars 1845, j’écrivis à mon ami une lettre qu’il ne put lire. […] mon ami, que l’homme est peu libre dans le choix de sa destinée ! […] Il y a là des mystères, mon ami. […] Cognat sont d’anciens amis, qui me sont restés très chers.

334. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Poésies d’André Chénier »

Quand on parla ensuite de lui, dans des notes et notices incomplètes, comme d’un jeune poëte riant, presque blond, idyllique, printanier, l’ami d’Abel, resté sur son mois de mai et donnant de belles espérances, c’était un contresens ou du moins c’était une nuance arriérée et un anachronisme. […] Les noms des amies chantées par André Chénier dans ses Élégies sont maintenant connus, du moins presque tous : il n’était pas de ceux qui se choisissent des « maîtresses poétiques », et qui font des élégies en l’air. […] Nous apprenons aussi que Chénier était, avec ses amis les Trudaine, des soupers de La Reynière, où il y avait compagnie amusante et fort mêlée, et c’est à cette rencontre que l’on doit de le retrouver, non sans quelque étonnement, mentionné et nommé dans les œuvres dernières de cet ignoble Rétif de La Bretonne. Il vivait, après tout, de la vie de son temps, réservant sa muse pour lui et pour un petit nombre d’amis dans le mystère. […] Toutes ces fleurs de la Grèce rassemblées autour du monument d’André Chénier nous avertissent qu’un Recueil considérable, entrepris depuis plusieurs années, et consacré à un choix des poëtes français, vient d’être terminé avec succès et mérite d’être recommandé au public ami des études.

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