— Beaucoup d’écrivains font de la critique, comme les jeunes filles de l’aquarelle : pour faire plaisir à leurs amis. […] Il n’a point d’amis, point d’ennemis, point d’opinions politiques ou autres, et, s’il en a, il les oublie. […] Sont-ce nos amis d’Outre-Manche qui ont tort ? […] demandaient Les Marges à leurs amis. […] Max Daireaux lui fait écho : « Chercher à comprendre. » Il écrit immédiatement après : « Non à contenter. » Car plusieurs font de la critique comme les jeunes filles de l’aquarelle, « pour faire plaisir à leurs amis ».
Voici une de ces lettres de d’Alembert qui, voulant toute liberté et toute licence pour lui, n’en souffrait aucune chez les autres (23 janvier 1758) : Monsieur, Mes amis (les amis servent toujours à merveille en ces occasions-là) me forcent à rompre le silence que j’étais résolu de garder sur la dernière feuille de Fréron. […] Mes amis m’ont représenté, monsieur, que les accusations de l’auteur des Cacouacs étaient trop graves et trop atroces pour que je dusse souffrir d’y être impliqué nommément ; je prends donc la liberté de vous porter mes plaintes du commentaire que Fréron a fait à mon sujet, et de vous en demander justice. […] M. de Malesherbes lui répondit : Je suis très sensible, monsieur, à l’offre que vous voulez bien me faire de donner au public une espèce d’éloge d’un homme à qui je dois m’intéresser et comme mon ami et comme l’aîné de ma famille. […] Après vous avoir répondu, monsieur, comme parent et ami de M. de Lamoignon, me permettrez-vous de vous dire mon avis comme amateur de la littérature et comme m’intéressant au succès d’un ouvrage périodique qui doit acquérir un nouveau lustre entre vos mains ? […] Enfin, monsieur, je croyais mon neveu digne des larmes du public, et je ne crois mon cousin digne que des larmes de ses amis : vous voyez combien je vous parle naturellement.
Nombre de lettres à sa mère, à ses amis de France, sont datées de là et nous rendent fidèlement ses impressions. […] Il l’annonçait à l’ami de Metz, confident habituel de ses travaux et de ses progrès, M. […] Pendant ce séjour de Caen, il eut aussi à donner ses soins, de concert avec son ami M. […] Il écrivait le lendemain, 13 décembre, à son ami : « Ah ! […] Un ami particulier de Gandar m’avertit qu’il y aurait à faire ici une distinction.