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1396. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Ils éliminent les faux amis de la littérature, ceux qui ne liraient que s’il n’y avait pas d’autre distraction, ni d’autre passe-temps, gens par conséquent de très peu de goût, n’ayant pas la vocation et qui alimenteraient autant la basse littérature que la bonne et plutôt celle-là que celle-ci ; et ils laissent intacte la troupe de ceux qui sont véritablement nés pour lire. […] Mais moi… » Je me rappelle encore de quel air un de mes amis, voyant la Dame aux Camélias affichée, me désignait l’affiche du bout de sa canne et me disait : « C’est beau, cette pièce-là !  […] Il faut se tenir en garde contre eux, si l’on ne veut pas se préparer une vieillesse triste, puisque les, livres sont nos derniers amis, et qui ne nous trompent pas, et qui ne nous reprochent pas de vieillir.

1397. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

De justice, d’honneur, il ne parle qu’en courant et pour la forme : « Avant tout, dit-il à son fils, ayez des manières. » Il y revient dans chaque lettre avec une insistance, une abondance, une force de preuves, qui font un contraste grotesque. « Mon cher ami, comment vont les manières, les agréments, les grâces, et tous ces petits riens si nécessaires pour rendre un homme aimable ? […] Il est comme lui chef d’une bande de voleurs, il a comme lui un registre pour inscrire les vols, il reçoit comme lui de l’argent des deux mains, il fait comme lui prendre et pendre ses amis quand ses amis lui sont à charge, il se sert comme lui du langage parlementaire et des comparaisons classiques, il a comme lui de la gravité, de la tenue, et s’indigne éloquemment quand on soupçonne son honneur. […] Il vole sur les grands chemins, voilà de la bravoure ; il partage son butin avec ses amis, voilà de la générosité. « Vous voyez, messieurs, leur dit-il, je ne suis pas un simple ami de cour qui promet tout et ne donne rien. […] Pascal et Bossuet, Fénelon et La Bruyère, Voltaire, Diderot et Montesquieu, amis et ennemis, tous y ont prodigué toutes leurs perles et tout leur or. […] Dans ces Églogues les dames expliquent en bon style que leurs amies ont pour amants des laquais : Her favours Sylvia shares amongst mankind ; Such gen’rous Love could never be confin’d.

1398. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Ce sont les amis surtout et les proches qu’il faut accuser de ce qui fut employé d’armes mauvaises dans ce mémorable combat. […] Vainement, dans ses réponses, Fénelon prodigua la dignité et les grâces ; sa générosité même se tournait contre lui ; car, en affectant de donner le nom d’amie à Mme Guyon, il découvrait son illusion. […] Fénelon fut traité en vaincu ; on l’accabla dans sa personne et dans ses amis. […] Ce blâme ne touchait plus son amie, puisqu’elle s’était rétractée ; on le lui demandait non contre elle, car elle était réconciliée, mais dans l’intérêt de ceux qui pouvaient s’y méprendre. […] Extrait d’une épître satirique en réponse à une lettre apologétique de l’abbé de Chanterac, vicaire général et ami de l’archevêque de Cambrai.

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