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1334. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Comte de Gramont »

L’auteur des Chants du Passé est de cette époque qui a pesé sur nos jeunesses, qui les a perdues, et où les âmes les plus fortes, amollies par l’air de ce siècle, aussi lâchement spiritualiste que le siècle précédent avait été grossièrement sensuel, n’eurent pour se sauvegarder de la corruption des décadences ni les occupations héroïques de la guerre ni la placide et grandiose fortitude des sentiments religieux.

1335. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Charles Monselet »

Bénédictin du Journalisme, — car le Journalisme a ses bénédictins, qui font des in-folios dont le public ne se doute pas, et qui ont sur les in-folios la supériorité de ne se trouver jamais dans aucune bibliothèque, emportés qu’ils sont par la circonstance et bientôt oubliés comme elle, — ce Bénédictin trompeur, à airs de chanoine, n’a pas eu toujours le temps d’être poète largement, longuement, à pleine coupe, à bouche que veux-tu.

1336. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Construites sur le modèle d’une même formule, elles contiennent toutes un certain nombre d’épisodes convenus, obligés, morceaux d’éclats, airs de bravoure. […] …… Ne serait-ce donc pas faire tort à sa joie d’occuper son âme à penser à ajuster ses pas à la cadence d’un air, ou à placer adroitement une balle… ?  […] Il est vrai, qu’en ce temps-là déjà l’air précieux avait gagné la province et qu’on pouvait un peu partout, aussi bien qu’à Montpellier, rencontrer Cathos et Madelon. […] Jamais amants du bel air, dans les ruelles d’autrefois, n’avaient échangé compliments plus galants, déclarations plus précieuses, ni madrigaux plus passionnés. […] C’était avec délices qu’il respirait cet air de cour.

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