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717. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Paralysie progressive d’une faculté, on en aimerait mieux la mystérieuse apoplexie ! […] Les autres, et les plus beaux, ceux que les connaisseurs aiment le plus, ont leur coin de mensonge ou d’idéal exagéré ! […] On ne la prête pas plus que la femme qu’on aime ! […] » Grâce, il faut l’avouer, très-particulière et très-piquante encore : mais que je l’aimais bien mieux, mêlée à la honte de l’Adam du Joseph Delorme, rougissant de toutes les nudités de son âme et de son péché ! […] Mais j’aimerais bien mieux l’homme d’un jour qui, ce jour-là, eut du génie.

718. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Il refusa, non point, je le crois, parce que c’était Talleyrand qui offrait, mais parce qu’il aimait mieux garder son coin, quand il n’y avait pas nécessité d’en sortir. […] J’aurais mieux aimé, même au nom du goût, que l’éloge de Napoléon restàt. […] Daunou, qui a trop vu Napoléon, ne les aime pas. […] Cet état n’est pas sans charme ; je ne sais qui a dit : « Étudier de mieux en mieux les choses qu’on sait, voir et revoir les gens qu’on aime, délices de la maturité. » M. […] Impatienté des objections de Daunou, il le fit taire en lui disant : « Vous, Daunou, je ne vous aime pas ; » et il se reprit, en disant : « Au reste, je n’aime personne… excepté ma femme et ma famille. » — « Et moi, répliqua Daunou, j’aime la république. » (Voir, sur l’opposition de Daunou au Consul dans les années du Tribunat, le Journal et Souvenirs de Stanislas Girardin, t. 

719. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — II »

Ses idées sur l’amour et la beauté, sur la mort et l’autre vie, sont telles que chacun les pressent, les rêve et les aime. […] Quoique jeune sur la terre, Je suis déjà solitaire Parmi ceux de ma saison : Et quand je dis en moi-même : Où sont ceux que mon cœur aime ? […] Entends pour eux les larmes de leurs frères, Prions pour eux, nous qu’ils ont tant aimé ! […] N’aiment-ils plus ?

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