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507. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »

Quant à nous, le sonneur de cloches de ce que nous admirons et aimons, nous n’aurions pas assez de carillons pour l’annoncer… Malheureusement, lorsqu’on a lu la traduction de M.  […] Hédouin en a embaumé les larves dans une traduction écrite avec beaucoup de soin, nous ne le nions pas, mais la pureté du cristal qui l’enferme fait mieux voir le triste fœtus qu’on y expose ; et quand on admire un grand artiste, on ne le couronne pas avec ses faiblesses, et on doit avoir la pudeur des avortements de son génie !

508. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

je sais que j’ai beaucoup admiré. […] Je riais et admirais l’intrépidité de G… ; il riait aussi et nous comparait à Paul et à Virginie. […] On dit qu’il admire maman, et tu sais, chère tante, ce qu’il a dit ! […] Alors je suis seule, alors je respire, j’admire, je suffoque. […] Je vous ai choisi avec l’espoir de vous admirer sans bornes plus tard !

509. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Les œuvres que tout le monde admire sont celles que personne n’examine. […] Il admirera malgré lui ce fils audacieux qui n’a craint ni Dieu ni son père. […] Machiavel admirait l’homme qui allait toujours à la vérité effective de choses. […] La jeunesse a cela de beau qu’elle peut admirer sans comprendre. […] Il s’admire vivre, et c’est un bouddha littéraire et politique d’une incomparable distinction.

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