Nous nous bornerons à citer ce que ce dernier, homme d’esprit en même temps qu’artiste, dit à la scène septième de l’acte II de Colombine avocat pour et contre, où il essaye de donner une idée des talents mimiques de Scaramouche : « Après avoir raccommodé (mis en ordre) tout ce qu’il y a dans la chambre, Scaramouche prend une guitare, s’assied sur un fauteuil, et joue en attendant que son maître arrive. […] Dans « l’Explication des décorations du théâtre et les arguments de la pièce32 », imprimés en guise de livret, on remarque les ballets par lesquels chacun des trois actes se termine ; le premier est composé de « quatre ours et quatre singes, lesquels, au son de petits tambours, font une plaisante danse » ; le second est composé d’autruches, « lesquelles, s’abaissant à une fontaine pour boire, forment une danse » ; le troisième n’est pas moins ingénieux : « Cependant, dit le livret, arrive un Indien, lequel ayant fait la révérence au roi Nicomède, raconte que, parmi les marchandises qu’il conduisait dans son navire, il y avait cinq perroquets dont il lui faisait offre, et les fait apporter dans une cage. […] Scaramouche se donnait lui-même ces noms burlesques comme on le voit à la scène vii du Ier acte de Colombine avocat pour et contre, pièce représentée en 1685 ; la plupart de ces noms appartiennent à la tradition de la commedia dell’arte.
ACTE PREMIER. […] ACTE DEUXIÈME. […] Au second acte, Arlequin rentre avec Diamantine ; tous les deux respirent une odeur qui les surprend, quand le rôtisseur arrive, demande à Arlequin s’il est content du dîner qu’il a mangé ; Arlequin croit qu’on lui parle de celui que son ami lui a donné, il en fait l’éloge.
Les parties qui se sont trouvées éliminées ont-elles été inutiles et n’ont-elles joué aucun rôle dans l’acte de sa nutrition ? […] Nous ne sommes pas des écrivains qu’on étudie pour leur façon de dire et leur touche classique ; nous sommes des penseurs, et notre pensée est un acte scientifique. […] Notre immortalité consiste à insérer dans le mouvement de l’esprit un élément qui ne périra pas, et en ce sens nous pouvons dire comme autrefois : Exegi monumentum aere perennius, puisqu’un résultat, un acte dans l’humanité est immortel, par la modification qu’il introduit à tout jamais dans la série des choses.