Courier est le dernier et authentique représentant de l’art classique chez nous, le dernier des écrivains qui se rattachent au mouvement déterminé par les travaux de l’Académie des Inscriptions : il a droit d’être nommé après André Chénier. […] Par une inspiration poétique autant que chrétienne, il prit en 1840 l’habit blanc de Saint-Dominique et fut en France le restaurateur de l’ordre : cela fournit à Guizot, en le recevant à l’Académie, l’occasion d’un éloquent morceau, sur le caractère du temps qui réunissait dans une paisible confraternité l’inquisiteur et l’hérétique. […] Il écrit en 1840 le mémoire sur la Propriété, pour répondre à une question de l’Académie de Besançon. […] En 1832, il devint secrétaire perpétuel de l’Académie française, dont il était depuis 1821.Éditions : Cours de littérature française (Tableau de la litt.
Couronnée il y a quelques années par l’Académie pour son poëme la Sœur de charité, elle a recueilli à la suite ses pièces diverses, — le tout sous le titre général de Caritas 32 qui se justifie. […] Campaux, un poëte aussi, un disciple de Villon, disciple sérieux, ennoblissant, qui relève en l’imitant le vieil écolier de Paris tout étonné d’être un maître, et que l’Académie, j’espère, va se charger de distinguer48 ?
Lorsque l’Académie française existait, cette société recueillait toutes les années les mots que l’usage ou les bons écrivains avaient introduits, et déclarait quels étaient ceux que l’usage avait proscrits. […] C’est ce qu’Horace recommande dans son Art poétique, lorsqu’il dit : « Il est permis, et il le sera toujours, de donner cours à des mots nouveaux dans la langue ; et comme lorsque les bois changent de feuilles, les premières tombent pour faire place aux suivantes, de même les mots anciens s’usent par le temps, tandis que les nouveaux ont toute la fraîcheur et toute la force de la jeunesse. » Ce serait nuire au style français que d’établir qu’il n’est pas permis de se servir à présent d’un mot qui ne se trouve pas dans le Dictionnaire de l’Académie.