Sa candidature à l’Académie ne va pas non plus, malgré les assurances que lui a données le cardinal André.
En France et à Rome, chez les races latines, surtout au dix-septième siècle, ils aiment à se tenir au-dessus de la terre, parmi les mots nobles ou dans les considérations générales, dans le style de salon et d’académie.
L’éloquence démonstrative qui déploie, en termes riches et pompeux, tantôt les attributs divins de la religion et des dogmes spirituels, où règne l’éminence des pensées, tantôt la splendeur guerrière des conquérants dont la main écrase les nations, et brise d’un seul coup les sceptres du monde, comme frappés d’un marteau ; également habile à louer les triomphes de la victoire, de la piété, ou de la sagesse, soit qu’elle veuille honorer le philosophe qui ne domine que par le savoir, ou le courageux citoyen qui ne se courbe que devant la loi, ou la sainteté profonde d’un apôtre qui vit humble et charitable, soit enfin qu’à l’entrée des sépulcres elle poursuive les passions humaines jusqu’à ce néant où les engloutit sitôt la mort ; on l’entend, sur la chaire et dans les académies, rivaliser par ses éloges, ses panégyriques, et ses oraisons funèbres, avec les hymnes sacrés et les odes sublimes de la poésie qui chante les dieux, les vertus, les palmes, et les cyprès. […] Néanmoins, on ne s’explique pas comment l’auteur d’une prose si harmonieuse et presque poétique, put se tromper sur l’essence de la poésie française, et la juger si désavantageusement dans le plan de rhétorique qu’il esquissa pour l’académie. […] les documents abrégés, résultats de l’expérience du grand Corneille, sur les représentations théâtrales, et les révélations rapides des mystères du style, énoncées par l’éloquent Buffon, dans son discours à l’Académie, sont les preuves indubitables de mon opinion. […] , « En vain contre le Cid un ministre se ligue, « Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue : « L’Académie en corps a beau le censurer, « Le public révolté s’obstine à l’admirer.