/ 1703
379. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Préface »

Nous avons pensé que les droits de la méthode expérimentale sont absolus, et que nul ne peut interdire au savant de la pousser aussi loin qu’il lui est possible.

380. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Quiconque se les approprie sans signaler tout au moins que le mot devient une image pour nous aider à penser en silence, n’est pour nous qu’un partisan plus ou moins absolu des thèses nominalistes ; il n’a pas constaté en psychologue l’existence de la parole intérieure. Pour envisager ce phénomène selon l’esprit de la psychologie, il fallait d’abord distinguer l’image de la sensation sonore, puis apercevoir que les images vocales forment dans la conscience des séries régulières, enfin, — mais ceci n’a été donné qu’à un petit nombre de penseurs, — renoncer à la théorie de la nécessité absolue du langage, ou du moins décrire le fonctionnement parallèle de la parole et de la pensée avant de rien affirmer sur la nature du lien qui les unit. […] IV, § 8], il ne les a pas trouvées, et son esprit, faute de mieux, s’est arrêté à l’idée d’une mystérieuse nécessité, que pourtant il n’ose pas dire absolue. […] IV, § 8] ; elle est alors entièrement « à notre disposition » ; le « pouvoir que nous avons sur elle » est absolu. […] Il publie en 1877 un petit mémoire De l’alphasie, observation d’hémiplégie gauche avec perte absolue de la parole, guérison.

381. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

La leçon exprimée par le Verbe est impérative dans sa teneur et se réfère à une loi absolue ; la figure présentée aux sens, explicite dans sa signification, positive et réaliste dans son type, se réfère également à un absolu. […] Il ne lui suffisait pas de révéler par son œuvre la pensée de l’Absolu, il tendait à la reproduire, à la réaliser. […] Même dans la production du beau, la tendance à l’Absolu conduit à l’exclusion, à l’uniformité, à l’immobilisme. […] Un Dieu infini et unique, l’Absolu, en un mot, ne se représente pas : rien de ce qui est au ciel, sur la terre ou dans la mer ne saurait le figurer, dit l’Hébreu Moïse. […] Mais, si l’on y regarde de près, la fiction est restée maîtresse absolue et souveraine du terrain, la réalité humaine n’a pas été sérieusement abordée.

/ 1703