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349. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Arsène Houssaye » pp. 271-286

Ce type de femme, simple comme la bête, mais la bête malade et affolée, et d’autant plus affreuse de cette simplicité dégradante qu’elle est un être doublé de la dualité d’une âme qui devrait retenir le corps sur la pente de ses infamies, Juvénal en a gravé l’horreur dans ses vers qui n’ont peur de rien, et qui ont dû faire pousser les hauts cris aux petits maîtres de moralité, s’il y en avait à Rome ; car les moralistes de ce temps étaient des Cyniques qui ne tremblaient pas non plus devant le mot, quand il s’agit de dire les choses. […] Il est moins heureux que les muletiers de Rome, ce lord anglais.

350. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Si les auteurs parlent tout haut de Rome ou de l’Angleterre, c’est pour parler tout bas d’autre chose. […] La France n’est point Rome, et l’Angleterre n’est point la France. […] Si le petit laboureur veut vivre, il faut qu’il vienne à Rome ; s’il veut vivre à Rome, il faut qu’il se fasse vendeur de votes, coupe-jarret ou mendiant. […] Il a conquis la Gaule ou l’Asie, il veut conquérir Rome. […] Leurs dieux étaient dans le Panthéon de Rome, les statues de leurs dieux dans les villas de la Campanie.

351. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Rome avait évoqué devant lui tout son passé. […] Rome et ses légions, Rome avec la fermeté de ses capitaines et le bon sens de ses juristes, Rome ne fut que le bras de la civilisation antique. […] Quand on oppose à nos mœurs la férocité païenne, c’est dans Rome qu’il faut en chercher le type. […] Quelle est, dans la conscience de César, le point de départ de ses aspirations à gouverner Rome et le monde ? […] Est-ce le rêve de trancher avec éclat, au profit de la grandeur de Rome, la querelle de l’Europe et de l’Asie commencée au pied des murs d’Ilion ?

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