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35. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

On n’a jamais mieux parlé de la tragédie de Racine et selon Racine. […] Mais, dans son Cours de littérature, en reprenant une à une les pièces de Racine, La Harpe, développe d’heureuses ressources d’analyse, et il fait l’éducation de ses auditeurs. […] Nous savons trop bien ce que fait ce même arrangement, quand il n’est plus entre les mains de Racine : cette illusion-là est détruite comme tant d’autres. L’admiration pour Racine subsiste à jamais, mais la religion pour le genre de Racine est atteinte, et plus qu’atteinte. […] Sur d’autres sujets voisins de Racine, il est incomplet ; il sent peu Molière, et ne fait pas à la grande comédie la part qu’elle mérite.

36. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

Contemporain et ami de Boileau et de Racine, le bonhomme, au premier abord, n’a presque rien de commun avec eux que d’avoir aussi du génie ; et ce serait plutôt à Molière qu’il ressemblerait, si l’on voulait qu’il ressemblât à quelqu’un parmi les grands poëtes de son âge. […] Mais déjà, depuis 1621, La Fontaine était né, vers le même temps que Molière, quinze ans avant Boileau, dix-huit ans avant Racine. […] Ce soin extrême n’a pas lieu de nous surprendre dans l’ami de Boileau et de Racine, quoique probablement il y regardât de moins près pour cette foule de vers galants et badins dont il semait négligemment sa correspondance. […] Et Racine, le doux et tendre Racine, qui avait plus d’un faible de commun avec La Fontaine, n’était-il pas obligé aussi de se cacher de Boileau, pour oser rire des facéties de Scarron ? […] Molière et Racine avaient de bonne heure cessé de se voir ; Chapelle, adonné à des goûts crapuleux, était perdu pour ses amis, et La Fontaine aussi les affligeait par de longs désordres qui souillèrent à la fois son génie et sa vieillesse.

37. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

IX, X, XI, XII ; — Stendhal, Racine et Shakespeare, 1823 et 1825 ; — A. […] Robert, La Poétique de Racine, Paris, 1890 ; — F.  […] 3º La Poétique de Racine. […] Mesnard, Étude sur le style de Racine]. — Autres qualités du style de Racine ; — harmonie, mouvement, couleur, plasticité [Cf.  […] — Les dernières années de Racine. — Racine historiographe et Racine courtisan. — Son intervention dans la querelle des anciens et des modernes. — Son détachement de ses propres œuvres [Cf. la lettre à Boileau, datée du 4 avril 1696].

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