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320. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

De bons écrivains ont détesté Racine. […] Amyot et les auteurs latins ont créé Montaigne, et les tragiques grecs Racine. […] M. Racine ? […] Massillon savait Racine par cœur. […] Racine en a fait un récit.

321. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 390-393

Corneille & Racine ont sans doute puisé dans Sophocle & dans Euripide le goût des vraies beautés théatrales ; mais, quoique Disciples des Tragiques d’Athenes, ils ont néanmoins très-souvent égalé, & quelquefois surpassé leurs modeles, & le sont devenus à leur tour.

322. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »

Corneille n’exécutera jamais mieux plus tard ; il n’est pas éducable et progressif comme Racine, qui le fut indéfiniment et jusqu’à l’entière perfection, Racine fera de son talent tout ce qu’il voudra ; il aura tous les talents à la réflexion et à loisir : Corneille a tout d’inspiration ; ce qu’il n’a pas d’emblée, il le manque. Racine a l’art ; il donne toujours des plaisirs purs, même dans ses faiblesses.

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