Dans la rue, les yeux aussitôt aux affiches — et égoïstement, nous l’avouons, — au milieu de tout ce papier fraîchement placardé, proclamant un changement de régime pour notre pays, nous cherchions « la nôtre d’affiche », l’affiche qui devait annoncer à Paris la publication d’En 18.. […] Et qu’il cherche l’Art et la Vérité ; qu’il montre des misères bonnes à ne pas laisser oublier aux heureux de Paris ; qu’il fasse voir aux gens du monde ce que les dames de charité ont le courage de voir, ce que les Reines autrefois faisaient toucher de l’œil à leurs enfants dans les hospices : la souffrance humaine, présente et toute vive, qui apprend la charité ; que le Roman ait cette religion que le siècle passé appelait de ce vaste et large nom : Humanité ; — il lui suffit de cette conscience : son droit est là. Paris, octobre 1861. […] Nous sortons, nous allons au hasard dans Paris… ; enfin, fatigués, nous nous attablons à une table de café. […] Léon Sari, et les frères Hanlon-Lee qui ne sont pas seulement les souples gymnastes que tout Paris applaudit, mais qui raisonnent encore de leur art comme des savants et des artistes.
Les parties pittoresques, c’est tout de suite, dès le départ de Paris. […] Vous savez ce que Stendhal a dit bien joliment de nos auteurs classiques : s’ils n’ont pas eu le sentiment de la nature, il ne faut pas s’en étonner beaucoup parce qu’ils vivaient tous ou presque tous à Paris, et que les environs de Paris ne sont pas pour donner un sentiment très profond et très grandiose de la nature ; le sentiment d’une nature aimable, gracieuse, infiniment charmante même, oui, mais le sentiment du grand pittoresque, ils ne pouvaient le trouver autour d’eux. […] Il y en avait peu en vérité à courir de Paris à Poitiers, ou de Paris à Limoges, et cependant il y avait, non très loin d’ici, il y avait, au-delà d’Arpajon, la vallée de Cocatrix, au lieu qui s’appelait alors Tréfou et qui maintenant s’appelle, je crois, Torfou. […] Vous savez que, jusqu’à la fin, l’admiration pour les jeunes filles a été une de ses manies, un de ses péchés légers ; jusqu’à la fin, il a jeté des regards du côté de la jeunesse féminine ; chez les Herwart, à la campagne, il tombait en extase devant une toute jeune fille, à ce point que, pour revenir à Paris, il s’égarait dans ses rêveries et dans les chemins, et finissait par s’apercevoir qu’il avait tourné absolument le dos au but de son voyage.
Il reprit aussitôt du service comme sous-officier dans les troupes de Paris dites du Centre, et la section de l’Arsenal le choisit pour son adjudant-major. […] Lorsque vous vous serez reposé dans le sein de votre famille le temps que vous jugerez convenable, venez à Paris ; je vous y verrai avec le plus grand plaisir. […] » Friant indiqua Dorsenne et rappela quel beau colonel ou chef de brigade il était en Égypte. « C’est vrai, dit l’empereur, mais il y a encore tel et tel », et il en nomma d’autres. — « En ce cas, ce n’était pas la peine de me consulter », répliqua Friant. — « Allons, Friant, ne vous fâchez pas, on prendra Dorsenne. » Friant, grièvement blessé à la bataille de la Moskowa, se trouvait encore retenu à Paris à l’ouverture de la campagne de 1813.