* * * — Quelqu’un, ce soir, disait que l’impure commençait à manquer sur le marché de Paris. […] Nittis a chez lui des vues de Paris, enlevées au pastel, qui m’enchantent. C’est l’air brouillardeux de Paris, c’est le gris de son pavé, c’est la silhouette diffuse de passant. […] Les gens nés au-delà de la Loire, ne savent pas écrire la prose française… Moi ce que j’étais, un imaginateur… Vous ne vous doutez pas de ce que j’ai dans la tête… Eh bien, sans vous, je ne me serais pas préoccupé de cette chienne de langue… et j’aurais pondu, pondu dans la quiétude. » Vendredi 7 juin Le Marsaud qui signe les billets de banque, est un de ces vieillards qui a vu Paris, du temps des galeries de Bois, et qui, à propos de leur disparition, dit avec une indescriptible mélancolie : « Paris a bien perdu ! […] * * * — En ces rues à l’intersection brutale, par ces clartés aveuglantes du nouvel éclairage, au milieu du charabia de toutes les bouches étrangères, Paris ne me semble plus mon Paris.
À partir de 1803, il est défendu à l’auteur de s’approcher de Paris à moins de quarante lieues. […] Il a pensé non seulement hors de Paris, mais contre Paris. […] À Paris de 1812 à 1818, les trois enfants firent de bonnes études, mais surtout de la littérature. […] Paris l’enveloppait d’une gloire immense, monumentale. […] Paris le supporte, l’admet, l’incorpore, le digère.
Gavarni n’est qu’un nom de guerre ; il s’appelle de son nom de famille Chevallier (Sulpice-Guillaume), né à Paris, mais, du côté de son père, originaire de Bourgogne ; du village de Saint-Sulpice, aux environs de Joigny. […] De là, vers la fin de son séjour, il envoyait à Paris, à M. de La Mésangère, qui publiait le Journal des Dames et des Modes, des dessins de costumes espagnols, de travestissements. […] Beaux diseurs de secrets, vous perdiez un mystère Échappé de Paris pour ce cher entretien : Les paroles allaient tomber dans la fougère, Et le salon ne saura rien. […] Les Artistes, les Actrices, les Lorettes ; Paris le matin, Paris le soir ; la Physiologie de la vie conjugale, toutes les physiologies illustrées d’alors, celle de l’Étudiant, de l’Écolier, de l’Amoureux, du Provincial, etc. : on se perd à suivre Gavarni dans cette fécondité multiple et simultanée29. […] Qu’on se rappelle, au milieu même des joies, des accidents burlesques ou des turpitudes de Paris le soir, cette figure de femme au bras d’un jeune homme, et qui se baisse vers un groupe de pauvres petits mendiants couchés à terre et endormis, avec cette légende : « Le plaisir rend l’âme si bonne !