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843. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »

Ces êtres sont étudiés non en une aventure particulière, en une manifestation spéciale de l’une ou de l’autre des grandes passions humaines, mais suivis pas à pas dans leur carrière extérieure, leur évolution mentale et corporelle ; c’est le cours même de la vie, le flux des pensées, des forces, de l’existence, du temps en l’homme qu’ils montrent, comme ils mesurent de leur nombre et de leur variété l’épais enchevêtrement d’un peuple. […] Il a réprouvé et rejeté de son œuvre ceux dont la propriété commune est d’être malfaisants, de causer de la souffrance, de contrevenir aux préceptes de la morale chrétienne, et il a étudié avec trop de sympathie et d’insistance ceux où se marquent les caractères contraires. […] Cette attitude finale, cette carrière, l’œuvre que nous venons d’étudier, l’ensemble et le conflit de facultés mentales que présupposent ces débuts et ce terme sont étrangement composites.

844. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Mission de la science : tout étudier et tout sonder. […] Il a été à Athènes ; il a hanté les philosophes ; il a étudié la Grèce et deviné l’Inde. […] Il était l’homme du passé, il avait gardé les manteaux des jeteurs de pierres, il aspirait, ayant étudié avec les prêtres, à devenir bourreau ; il était en route pour cela ; tout à coup un flot d’aurore sort de l’ombre et le jette à bas de son cheval, et désormais il y aura dans l’histoire du genre humain cette chose admirable, le chemin de Damas.

845. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Je vois des quantités d’idées à soulever, à étudier, à suivre, mais un peu comme un ingénieur au centre d’une mine et qui se demande quels sont les filons qui vont donner, quelles galeries sont à percer, lesquelles le maintiendront le plus longtemps sur la veine. […] Non, c’est sous un angle très déterminé que j’entends les étudier. Grossièrement je voudrais étudier ce qu’ils apportent de nouveau en psychologie, je voudrais fixer les progrès qu’ils peuvent nous faire accomplir dans la connaissance de ce qu’on appelait, à l’âge classique, le cœur humain ; (et je vous prie de laisser ici à cœur son sens le plus vague). […] Mais songez à ce que peut découvrir un psychologue sans prévention (ni freudienne, ni antifreudienne) et qui simplement est résolu à ne pas ignorer ce que je voudrais appeler la situation sexuelle des êtres qu’il étudie. […] Et en effet la relativité que Proust introduit dans ce domaine jusqu’ici encombré de conceptions absolues, elle s’étend à tout ce qu’il a abordé, étudié.

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