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1011. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »

Des deux principales causes qu’il a signalées, les guerres loin de Rome qui habituent les soldats à ne considérer plus que leurs chefs « et à voir de plus loin la ville », et la substitution d’un faux peuple romain au vrai peuple détruit par les guerres civiles et étrangères, Bossuet avait touché à la première, et où Bossuet a touché il montre le chemin. […] Une grande dame d’alors qui l’y voyait, Mme de Chaulnes, disait de lui, ne croyant pas le louer : « Cet homme venait faire son livre dans la société ; il retenait tout ce qui s’y rapportait ; il ne parlait qu’aux étrangers dont il croyait tirer quelque chose. » Son travail est à la fois un labeur de bénédictin et un plaisir d’épicurien.

1012. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Je suppose un lecteur qui connaît en gros les principaux traits de cette époque : l’œuvre de Richelieu attaquée et près de périr ; un parlement qui veut régir l’État et ne rend pas la justice ; un Condé, un Turenne menant les armées étrangères contre la France ; des finances mises au pillage ; un premier réparateur, l’Italien Mazarin, plus Français que les Français de la Fronde, mais qui se paye de ses services par des mains qui prennent tout ; que va-t-il demander à l’historien de cette époque ? […] Dans l’opinion des étrangers, c’est notre travers.

1013. (1890) L’avenir de la science « XVIII »

Les nations étrangères se moquent souvent des pas de clercs que fait la France en fait de révolutions et des déconvenues qui la font revenir tout bonnement au point d’où elle était partie, après avoir payé chèrement sa promenade. […] On ne déclame que parce que l’on se figure la chaîne comme imposée par une force étrangère à l’humanité.

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