J’ai reproché aux systèmes philosophiques, non leur éternelle opposition, mais leur éternelle similitude. […] Guizot est latitudinaire, avec quelle liberté il fait son choix entre les dogmes, laissant de côté ceux qui peuvent être les plus désagréables à l’imagination de notre siècle (le diable, les peines éternelles, le petit nombre des élus…), pour ne conserver que ce qui lui paraît le strict nécessaire, il est difficile de voir dans cette théologie choisie et triée autre chose qu’un demi-christianisme logiquement entraîné au rationalisme.
J’espère bien que cette fois tu ne vas pas coucher par écrit tes éternelles dissertations sur Molière. […] c’est l’éternel amoureux de la comédie. […] Le moyen d’être jaloux de pauvres diables qui ne seraient pas enterrés en terre sainte, et qui devaient brûler inévitablement et sans rémission dans le feu éternel ?
… Le colossal travail d’Emile Zola, son œuvre éternelle comme les plantes, comme la terre qu’il chante, cette extraordinaire clarté répandue par lui sur le ciel, sur la nature et sur ouvrages dans lesquels tressaille la terre toute entière5… » On peut voir par ces quelques phrases, choisies çà et là, que la jeunesse naturiste ne ménage pas son admiration au maître naturaliste. […] Ce qu’il faut aux hommes, c’est le mensonge et l’éternelle illusion, c’est la flatterie. » Toute l’œuvre de Zola est la négation de cette tromperie. […] C’est ce que Giordano Bruno exprimait en ces termes : « Un esprit se trouve dans toutes les choses, et il n’y a pas de corps si petit qui ne contienne en soi une parcelle de la substance divine, par laquelle il est animé. » Et Goethe lui-même : « L’essence éternelle se meut sans cesse en toutes choses13 ».