J’ai cru parfois comprendre qu’il s’indignait pour ne point sangloter et que les peines éternelles lui paraissaient superflues en présence de l’éternité de notre peine. […] Cette éternelle tragédie de Phèdre vaut pour toutes ces luttes intérieures. […] Puis l’actualité n’est-elle pas fragment de l’éternel ? […] La science n’a pas donné ce qu’espéraient d’elle ceux qui méconnaissent l’éternelle ardeur du cœur humain vers l’au-delà. […] Ils veulent être compris sans paroles, par le regard, par cette communion magique qui est l’éternelle énigme de l’amour.
De même que « Richard Wagner n’est pas entré dans la légende en savant ou en curieux, mais en créateur », de même que Richard Wagner, « rejetant les aventures sans fin et tous les accessoires du roman, se place du premier bond au centre même du mythe et de ce point générateur recrée de fond en comble les caractères et l’organisme de son drame », de même enfin « qu’en restituant au mythe sa grandeur primitive, son coloris original, il sait y approprier les passions et les sentiments qui sont les nôtres, parce qu’ils sont éternels, et subordonner le tout à une idée philosophique », — de même Édouard Schuré dégage d’une époque historique ses éléments essentiels, lui recrée une émouvante jeunesse, et la fixe en cet état dans l’imagination humaine.
Paulet fait voir ensuite l’analogie qu’il y a entre ces deux maladies & la premiere, toutes trois également étrangeres à nos climats, toutes trois contagieuses, qui se transmettent & s’étendent par la communication, & qui deviennent éternelles dans un pays, si l’on ne prend des mesures pour les faire cesser.