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1147. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre V. Les figures de lumière »

Dans l’hypothèse de tiges rigides, les trois points étaient liés entre eux dans l’instantané ou, si l’on veut, dans l’éternel, enfin en dehors du temps : leur relation dans l’espace était invariable.

1148. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Qu’Orosmane et Zaïre sont petits et mesquins devant ces grands personnages, l’éternel honneur de l’humanité ! […] La plus forte raison pour ne pas reproduire aujourd’hui cette infamie littéraire, c’est le respect pour le nom de Voltaire, qui s’est couvert d’un éternel opprobre par cette vengeance indigne d’un honnête homme. […] Voltaire s’en souvenait, et, bien loin d’en conserver une éternelle rancune contre la favorite, ce qui ne l’eût mené à rien, il fut assez philosophe pour tâcher d’avoir part aussi à ces précieuses faveurs. […] Les Grecs admettaient des dieux malfaisants, qui, pour s’amuser, faisaient tantôt coucher le fils avec la mère, tantôt égorger la mère par le fils : c’étaient là les décrets éternels de leur providence. […] Son opinion est spécieuse, et cependant je pense le contraire, et crois avoir pour moi la vérité : je me fonde sur ce principe d’éternelle justice, qu’un petit bien n’est rien en comparaison d’un grand mal.

1149. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

La vérité seule survit, parce que la vérité seule est éternelle. […] Il combat les fausses idées qui prévalent en France, déteste les crimes qui y ont été commis ; mais il aime la France, il est Français par le cœur comme par l’esprit, il ne désespère jamais d’elle ; il l’attend avec la patience que Dieu a, parce qu’il est éternel, et que nous avons envers cette bien-aimée patrie, parce que nous sommes ses fils. […] Il ne dissimulait pas l’insuffisance du nouveau code, qui ne s’appuyait pas sur les bases immuables de la religion, et qui n’inscrivait pas, en tête de ses dispositions, ces vérités éternelles du Décalogue sur Dieu, l’homme et la société, qui sont le fondement de tous les devoirs, et par conséquent de tous les droits. […] Dans les langues et les littératures antiques, en dehors des caractères particuliers propres aux temps et aux pays, il y a des beautés générales et éternelles dont on pourrait dire qu’elles ne sont ni grecques ni latines, mais plutôt humaines, par ce qu’elles ont de conforme aux types gravés par le Créateur dans les intelligences créées ; et c’est bien là le cas de dire, avec Térence, que rien de ce qui est humain ne saurait nous être étranger. […] Cet éternel Olympe, qui revenait sans cesse sous la plume des versificateurs, ces dieux faunes, ces nymphes bocagères, ces muses, ce Pégase, ce matériel et ce personnel de la théogonie antique, choquaient son esprit aussi conséquent que religieux.

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