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1167. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

N’est-elle pas victime, la pauvre femme, de sa curiosité d’Ève, de ses instincts d’élégance, de ses aspirations continuelles à des sphères plus élevées, de la vulgarité immorale et niaise de son mari, de la stupidité du prêtre à qui elle demande secours contre ses mauvais penchants ? […] Ce qu’il y a de plus élevé dans la nature humaine et ce qu’il y a de plus bas, le réel et l’idéal, tout est confondu pêle-mêle.

1168. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

Cauchemar du gendre, la nuit, voyant des milliers de têtes dont le nez est ainsi tourmenté par des mains au bout de bras n’appartenant à personne. » Octobre Mlle *** (Renée Mauperin), la cordialité et la loyauté d’un homme alliées à des grâces de jeune fille ; la raison mûrie et le cœur frais ; un esprit enlevé, on ne sait comment, du milieu bourgeois où il a été élevé, et tout plein d’aspirations à la grandeur morale, au dévouement, au sacrifice ; un appétit des choses les plus délicates de l’intelligence et de l’art ; le mépris de ce qui est d’ordinaire la pensée et l’entretien de la femme. […] Thiers a tant débagoulé, le vieux Delécluze, contait à Vignères, que lui et sa sœur avaient été élevés jusqu’à l’âge de quatorze ans, dans une chambre où il y avait aux murs : les « Quatre Parties du jour » de Baudouin, sans que jamais ces images leur eussent fait songer à mal.

1169. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

Comme eux, il paraissait n’avoir rien à craindre d’un pouvoir élevé si fort au-dessus de lui, et son obscurité pourtant ne lui a pas servi d’asile. […] Thécla est un être que son amour a élevé au-dessus de la nature commune, un être dont il est devenu toute l’existence, dont il a fixé toute la destinée.

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