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709. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Un trait pourtant me paraît dominer les autres : jamais l’écrivain ne s’abandonne et ne se lâche. […] C’est l’éternelle différence des véritables orateurs, des véritables écrivains avec les virtuoses de la parole et du style. […] Il ne répugne pas moins d’accuser un écrivain si sérieux et si distingué d’une imagination naturellement complaisante à certains spectacles. […] Quel écrivain oserait aujourd’hui, comme Montesquieu, dire tout bonnement dans sa préface : « Je crois n’avoir pas manqué de génie ?  […] Il faut comparer La Rochefoucauld à La Bruyère pour apprécier à sa valeur le mérite extraordinaire du premier comme penseur et comme écrivain.

710. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Il est un mérite que personne ne songe à lui contester, c’est d’avoir été le plus grand écrivain de son temps et un des plus admirables écrivains de la France de tous les temps. […] Il est, de tous nos grands écrivains, celui dont les procédés descriptifs font le plus songer à ceux de la peinture. […] Michelet est sans contredit un des trois ou quatre plus grands écrivains du siècle. […] Si j’avais à définir quel est le caractère propre de Michelet comme écrivain, je dirais qu’il est un grand musicien. […] Tous les grands écrivains sont plus ou moins musiciens, les poètes surtout.

711. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Il avait composé de nombreux volumes avant la révolution, et n’était point placé au rang des bons écrivains. […] Peut-elle connaître aussi peu les faits, les époques et les écrivains qu’elle veut juger ? […] Ainsi, je le demande à madame de Staël, comment fait-elle remonter si haut l’influence d’un écrivain connu si tard ? […] Il est juste en effet que la faveur publique environne les écrivains qui remettent en honneur les principes sur lesquels repose l’ordre social. […] Les circonstances où parut cet écrivain contribuèrent à sa renommée.

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