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479. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 88

Jamais Ecrivain ne l’employa plus fréquemment, parce qu’aucun Ecrivain n’a été plus avide de tous les bruits populaires & de toutes les calomnies débitées en faveur de sa Secte.

480. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Le stile. » pp. 145-146

C’est lui qui décide la réputation des grands écrivains, lorsqu’il se trouve joint à l’élévation dans les pensées, à la noblesse dans les sentimens, à la justesse & à la force dans les raisonnemens, à une belle & brillante imagination. C’est lui qui met cet intervalle immense d’eux aux écrivains médiocres.

481. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

Je ne conseillerais à aucun lecteur non déjà converti et initié, de commencer par là de lier connaissance avec le brillant écrivain. […] Aucun écrivain, avant M. de Chateaubriand, n’avait eu cet art au même degré. […] Les Païens eux-mêmes, tels que Platon, Plutarque, Cicéron et beaucoup d’autres, sont mille fois préférables à la plupart de nos écrivains modernes ; c’étaient des gens religieux, pénétrés de respect pour la tradition… Depuis trois ou quatre siècles, la littérature est dans un état de rébellion contre la vérité. » Ainsi voilà trois siècles littéraires rayés d’autorité, et, ce qui est plaisant, rayés au nom de la tradition même. […] Et qu’ils sont utiles, en général, ces écrivains d’un bon sens prompt, vif, naturel, les Le Sage, les La Fontaine, les Cervantes, les Montaigne ! […] Bossuet, aussi grand écrivain qu’orateur, ne fait jamais cela.

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