Quand ce moment arrive pour un écrivain, il vaudrait mieux pour lui que les professeurs le laissassent de côté, moyennant quoi, après avoir quitté le collège, le curieux irait à lui comme à quelque chose d’inconnu, de non touché et d’imprévu. — Platon n’est plus lu qu’en classe, très partiellement, très superficiellement, par acquit de conscience, c’est-à-dire peu consciencieusement et avec le commencement du ferme propos de n’y plus revenir. […] Platon déteste les poètes, et il est poète lui-même, et d’ailleurs tellement amoureux de poésie qu’il cite sans cesse les poètes, beaucoup plus que ne font à l’ordinaire les écrivains grecs, du moins de son temps.
Si les écrivains du dix-septième siècle ont tant aimé la littérature dramatique, c’est précisément parce qu’ils n’aimaient point la littérature personnelle, et que le théâtre a pour premier effet, par nature et par définition, de l’exclure. […] Cimmer en ce moment Sous le parvis voit dans l’éloignement Les écrivains, honneur du dernier âge Et qui du nôtre ont mérité l’hommage.
J’ai cette grande jouissance de pouvoir donner ma vie au travail pour lequel j’étais né, mais c’est au milieu d’attaques, de haines, de fureurs, je puis le dire, comme aucun écrivain de notre époque n’en a rencontrées.