/ 2647
2609. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Flint le développement chez les écrivains chrétiens jusqu’au seuil des temps modernes.

2610. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Cette vertueuse couple d’amans étoient près de monter au sommet de leur heureux désir et contentement, par l’étroit et saint lien du mariage dont ils alloient joindre leurs corps et esprits, quand le destin s’y opposant fit qu’icelui sieur Du Peyrat fut tué aux premières guerres civiles, à Beaurepaire en Dauphiné, combattant pour le service du Roi et la défense de la Religion Catholique ; aux nouvelles de laquelle mort, l’éplorée Clémence se serra le cœur de regret et de douleur extrême qu’elle eut d’une telle perte, de sorte que peu de jours après elle décéda de cette vie. » Un autre écrivain, contemporain de cette charmante jeune fille qui mourut d’aimer loyalement, nous apprend qu’elle fut portée en terre, découverte avec le chapeau de fleurs en la tête, témoin de sa pudicité virginale , et que les poètes Maurice Scève et Claude de Taillemont lui firent de doctes épitaphes. […] Comme écrivain il était critique outré et faux critique, censurant à tout propos ceux qui l’avaient précédé dans la carrière.

2611. (1903) Le problème de l’avenir latin

Nous voulons dire qu’à cette romanisation externe de la Gaule que notent tous les écrivains correspond une romanisation interne, moins visible, mais infiniment plus importante au point de vue de l’avenir du peuple et plus tard de la nation.‌ […] Et le réveil de ce sentiment, le besoin à nouveau surgi d’indépendance et de personnalité se concentrent, à propos de la révolution religieuse, dans la Réforme du xvie  siècle. « Luther — c’est le même écrivain qui parle — est le symbole populaire de la liberté germanique… A la voix de Luther, la consécration antique tombe en poudre ; les esprits s’éveillent pour fournir une nouvelle carrière… Rome, cette Rome toujours exécrée des Saxons, cette Rome au nom de laquelle Charlemagne les a écrasés et étouffés dans leur sang, est abjurée par eux. » Pour Quinet, la voix de Luther c’est « la nature du vieux Germain qui se réveille » et qui pousse « l’ancien cri de guerre des Barbares ».‌ […] Confusion extrêmement fâcheuse, créatrice de jugements illusoires… On se laisse prendre à des apparences, on s’émerveille au spectacle, réellement merveilleux, offert par une élite de penseurs, d’écrivains, d’artistes, d’orateurs, de dilettantes surintellectuels et hypersensibles.

/ 2647