S’il y a un art d’écrire, et si cet art se peut apprendre, il faut fréquenter les écoles où on l’enseigne. […] Celles de Taine, à ce moment où l’école le domine encore, sont en sommeil. […] Sorti de toute autre école, Flaubert fût pareillement devenu ce qu’il était, lui-même. […] Vielé-Griffin est devenu, de plus en plus, le maître de ce vers renouvelé ; il est chef d’école, et très admiré et très aimé. […] C’est dans les bois, les prairies et les potagers qu’il faut tenir les écoles d’art décoratif.
Latouche s’est rendu célèbre dans la littérature d’il y a quinze ou vingt ans par une foule de traits pareils, malicieux et même (quelques-uns disent) méchants : il a drapé les ridicules de la jeune École d’alors dans un article critique, intitulé la Camaraderie ; mais il a oublié de dire que ces ridicules de coquetterie et de cajolerie poétique, il les avait autant que personne partagés, caressés, — sauf à les dénoncer ensuite avec esprit, avec fiel aussi et âcreté.
Ne les confondez pas avec les saints pouilleux ou loqueteux : être sale pour l’amour de Dieu ne demande pas d’esprit, il est vrai ; mais il en faut, et du meilleur, pour fonder, sans argent parfois et sans appui, des écoles, des hospices et des refuges.