Mais il faut n’avoir guère suivi le mouvement des études littéraires dans ces dernières années, pour ne pas remarquer que le champ des disputes se resserre, que le domaine de la science faite, de la connaissance incontestée, va s’étendant et laisse ainsi moins de liberté, à moins qu’ils ne s’échappent par l’ignorance, aux jeux des dilettantes et aux partis-pris des fanatiques, si bien qu’on peut sans chimère prévoir un jour où, s’entendant sur les définitions, le contenu, le sens des œuvres, on ne disputera plus que de leur bonté et de leur malice, c’est-à-dire des qualificatifs sentimentaux.
Ô poésie, ô ma mère mourante, chantait le pauvre cher maître, car il ne voyait plus, autour de lui, s’échapper des touffes prophétiques la gloire vivante comme au temps de Ronsard ; les larmes amoureuses que recueillait Racine ne brillaient plus sur la face de la Patrie ; on ne songeait pas à Vigny ; Lamartine venait de s’endormir dans son cercueil d’ivoire.
Et quand il tient une image, comme il la serre, de peur qu’elle ne lui échappe !