Aucun écrivain n’a poussé la tristesse de l’âme au degré où elle a été portée par le saint Arabe, pas même Jérémie, qui peut seul égaler les lamentations aux douleurs, comme parle Bossuet. […] L’homme individuel, si misérable qu’il soit, ne peut tirer de tels soupirs de son âme. […] car il n’y a que l’ami de notre âme qui soit digne d’entrer dans le mystère de nos douleurs. […] Saint Jérôme prétend que saint Luc était médecin, profession si noble et si belle dans l’antiquité, et que son Évangile est la médecine de l’âme. […] « Car, lorsque vous m’avez saluée, votre voix n’a pas plus tôt frappé mon oreille, que mon enfant a tressailli de joie dans mon sein. » Marie entonne alors le magnifique cantique : « Ô mon âme, glorifie le Seigneur !
J’ai un masque qui trompe l’artiste, soit qu’il y ait trop de choses fondues ensemble, soit que les impressions de mon âme se succédant très-rapidement et se peignant toutes sur mon visage, l’œil du peintre ne me retrouvant pas le même d’un instant à l’autre, sa tâche devienne beaucoup plus difficile qu’il ne la croyait. […] Je dirai cependant de ce mauvais buste, qu’on y voyait les traces d’une peine d’âme secrète dont j’étois dévoré, lorsque l’artiste le fit. […] Personne n’a plus que lui la physionomie de son âme. […] Pourquoi le récit de ces actions nous saisissent-elles l’âme subitement, de la manière la plus forte et la moins réfléchie, et pourquoi laissons-nous apercevoir aux autres toute l’impression que nous en recevons ? […] Au récit d’une grande action notre âme s’embarrasse, notre cœur s’émeut, la voix nous manque, nos larmes coulent.
Joncières, Léonce de [Bibliographie] L’Âme du Sphynx (1896). — Tanagra (1900). […] Armand Silvestre L’Âme du Sphynx est dans la pure tradition parnassienne, telle que Leconte de Lisle en fut la plus magistrale expression. […] Philippe Gille L’Ame du Sphynx, tel est le titre d’un volume de poésies que M.