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9. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Mais, en réduisant ces trente petites nationalités en unités plus importantes, il y a eu sept nationalités principales en Italie, savoir : les États de Naples, les États du pape, les États toscans, les États de Modène, les États de Parme, les États de Lombardie, les États de Venise, les États de Gênes, enfin les États mixtes, moitié subalpins, moitié cisalpins, de la maison de Savoie. […] Que les États romains, comme tous les États du monde moderne, peuvent, s’ils le jugent à propos, se constituer dans l’intérieur de leur limite, sous telle forme de gouvernement qui réunira l’assentiment de la majorité des citoyens. […] Qu’en 1859 le Piémont a eu tort d’intervenir à main armée dans les États italiens, et de s’annexer arbitrairement des souverainetés neutres sur lesquelles il n’a aucun droit, telles que la Toscane ou les Romagnes. […] Le coup de tête d’un cabinet sauvé par la France et égaré par l’Angleterre ne prévaudra pas contre le coup d’État des peuples revendiquant leurs noms, leurs personnalités, leurs capitales, leur gloire dans la famille italique. […] N’adoptez pas la forme d’une monarchie unitaire chimérique, qui vous compromet, contre la forme d’une confédération d’États libres, qui vous sauve !

10. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

Michaud et Poujoulat (1837) ; 3º enfin le recueil de ses Lettres et papiers d’État, dont le premier volume paraîtra seulement dans quelques semaines, par les soins de M.  […] C’est un citoyen précisément qu’était Richelieu, un patriote ardent pour la grandeur publique de l’État, autant, pour le moins, que les deux Pitt furent de grands patriotes et citoyens de l’Angleterre. […] Son premier acte politique proprement dit fut la harangue qu’il eut l’occasion de prononcer, le 23 février 1615, lors de la clôture des États généraux, et en présentant les cahiers de son ordre. […] Les princes et les grands, de tous côtés, relevaient la tête et prenaient les armes ; les protestants ressaisissaient l’occasion de se confédérer et de former un État dans l’État et contre l’État. […] Richelieu, très lié avec Barbin, intendant de la maison de la reine et homme de bon jugement, qui venait d’être nommé secrétaire d’État, dut agir et influer par lui dès ce moment décisif.

11. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

C’est cette religion de l’homme d’État que M.  […] Jamais, selon nous, la religion de l’homme d’État ne se montra plus dédaigneuse de la religion des fidèles. […] Nous le laissons à dire à ceux qui ont la religion de la foi, et non la religion d’État, dans le cœur. Cette prétendue religion de la raison d’État est, selon nous, la dérision de la piété sincère ; l’histoire de M.  […] L’œuvre du véritable homme d’État n’est pas de caresser les vanités de notre nature, mais de les transformer en vertu publique.

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