Quand la philosophie prétend appuyer cette thèse paralléliste sur les données de la science, elle commet un véritable cercle vicieux : car, si la science interprète la solidarité, qui est un fait, dans le sens du parallélisme, qui est une hypothèse (et une hypothèse assez peu intelligible 1, c’est, consciemment ou inconsciemment, pour des raisons d’ordre philosophique.
« Telle est la faiblesse humaine, disait-il ; partout les remèdes sont plus lents que les maux, et il est bien plus facile d’étouffer le génie que de le ranimer. » Malgré ces remarques générales, il y a dans le panégyrique de Pline plusieurs endroits d’une véritable éloquence, et où l’on remarque de l’élévation et de la force.
Sombre esprit, si loin de se rappeler que les premières paroles sorties du cœur du notre Henri furent celles d’une générosité sans réserve et d’une clémence véritable ! […] Tout véritable disciple des muses n’est point un homme de faction, mais un libre interprète des vertus durables : son impartialité louera les grandeurs des institutions populaires ainsi que les meilleures lois des empires. […] Que pouvait donc exprimer le véritable génie des muses en un temps où la plus fausse inspiration était payée de la plus fausse monnaie de la gloire ? […] Ainsi l’art arrivé à un très haut degré de perfection dès son origine, resta longtemps stationnaire, et l’on n’eut plus qu’à suivre la marche de l’imitation pour composer de véritables épopées. […] Mais le dévouer à ce supplice eût à vos yeux augmenté l’horreur de son véritable crime, en vous rappelant le bûcher de son héroïne, dont tout poète français devait plaindre, respecter, ou consacrer noblement la mémoire.
Je veux parler de ce penchant que nous avons à cacher nos véritables sentiments et à en étaler certains autres que nous trouvons bons et honorables. […] Essayer d’analyser ce drame ou l’impression qu’il produit sur l’âme, c’est une véritable impertinence. […] La véritable carrière dramatique de George Sand va de 1848 à 1870 environ. […] Armande Béjart, épousant Molière par vanité et amour de la gloire, n’est peut-être pas très véritable, mais elle ne laisse pas d’être dramatique. […] Qu’est-ce que cela prouve, sinon que l’habileté mise au service du bien et du bon trouve sa véritable puissance ?
Il y a cependant ce défaut que le plafond a moins l’air d’un plafond que d’un ciel véritable. […] ∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙ A l’idée de la voir s’approcher de moi, animée d’une vie véritable, je me sentais comme oppressé par une sensation pénible, et incapable de conserver auprès d’elle ma sérénité et ma liberté d’esprit. ∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙∙ Quelque beaux que pussent être son bras ou sa main, jamais je n’aurais pu supporter ses caresses sans une certaine répugnance, un certain frémissement intérieur qui m’ôte ordinairement l’appétit. — Je ne parle ici qu’en ma qualité de chien ! […] Cette pose est plutôt emphatique que respirant la force véritable, qui est son caractère. […] Saint Jean n’a jamais vu de fruits véritables, et qu’il ne s’en soucie pas, parce qu’il les fait très-bien à la mécanique : non seulement les fruits de la nature ont un autre aspect, mais encore ils sont moins finis et moins travaillés que ceux-là. […] Des écoles et des ouvriers Avez-vous éprouvé, vous tous que la curiosité du flâneur a souvent fourrés dans une émeute, la même joie que moi à voir un gardien du sommeil public, — sergent de ville ou municipal, la véritable armée, — crosser un républicain ?
Ils trouvent que cette cornue crée sa propre forme le long d’une série unique d’actes constituant une véritable histoire. […] Mais chacun sait que ces éléments peuvent posséder une véritable autonomie. […] Les deux sens du mot « corrélation » doivent être distingués avec soin : on commettrait un véritable paralogisme en adoptant l’un d’eux dans les prémisses du raisonnement, et l’autre dans la conclusion. […] C’est un véritable centre nerveux, qui se serait porté vers la périphérie. […] Des lésions de ce même nerf sciatique, du corps restiforme, etc., provoquaient chez le Cobaye des troubles variés, dont sa progéniture pouvait hériter, parfois sous une forme assez différente : exophtalmie, perte des orteils, etc. — Mais il n’est pas démontré que, dans ces divers cas de transmission héréditaire, il y ait eu influence véritable du soma de l’animal sur son germen.
Grêle musique et monotone, dès qu’on la compare à la véritable : Baudelaire à Wagner. […] Simple harmonie et nouée au sens dans la prose, cette musique verbale devient, dès qu’elle s’est imposée au poète, une véritable incantation. […] Il est comme le pivot non seulement duquel rayonna le développement de la poésie française nouvelle, mais qui unit tous les divers rayonnements passés de la poésie véritable dans toutes les littératures anciennes et modernes. […] Ils ne cherchent qu’à distinguer le véritable langage de la peinture, et tous deux s’accordent à reconnaître, sous des sangles divers, qu’à partir d’une certaine acuité l’émotion qu’il nous transmet échappe à toute explication rationnelle. […] en m’envoyant le manuscrit de cette véritable somme encore inédite, l’auteur veut bien me signaler « la convergence, le recoupement de nos thèses respectives ».
Daudet a voulu mettre le véritable intérêt de son œuvre. […] Si curieuses que puissent être les déformations que les caractères ou les tempéraments subissent en s’accommodant à de certains milieux, très artificiels, comme l’atmosphère surchauffée de nos salons et de nos théâtres, je soutiens qu’à mesure qu’on les étudie de plus près, et que l’on s’y enferme, à la façon de tel spécialiste dans son oculistique, ou tel autre dans telle autre étroite province de la science médicale, on perd le sens de l’ensemble et l’habitude même de la véritable observation. […] Il instituait enfin, lui, de véritables expériences. […] Et tandis que, dans l’immortelle description que Flaubert nous a laissée d’Yonville, on sent, à chaque coup de pinceau, de vieilles haines qui se délectent, et d’inoubliables rancunes qui se conjouissent, au contraire, dans le tableau que George Eliot a tracé de la petite ville de Saint-Ogg’s ou du village d’Hayslope, c’est la sérénité d’un grand esprit et d’un large cœur qui s’est rendu compte que chaque chose est comme elle doit être, et que par conséquent la véritable éducation de l’artiste est d’apprendre à l’aimer parce qu’elle est, pour ce qu’elle est, et telle qu’elle est. […] Un exemple est bon : deux exemples vaudront encore mieux. « Miss Nancy Lammeter, il est vrai, n’avait jamais fréquenté une autre école que celle de Mrs Tedman ; ses connaissances en littérature profane allaient à peine au-delà des vers qu’elle avait brodés sous l’agneau et la bergère dans son grand travail de tapisserie ; et, afin de balancer ses comptes, elle était obligée d’effectuer la soustraction en retirant des schellings et des six pence véritables d’un total métallique véritable aussi.
Mais, d’autre part, le même Stendhal, dont le cynisme de tête se complaisait à souffler ainsi sur les idoles du cœur, portait en lui un véritable fils de Rousseau. […] Si ce qui constitue avant tout la faute, c’est l’intention, les humains ne sont pas généralement dépourvus d’un certain pharisaïsme intérieur habile à travestir, à leurs propres yeux, la réelle intention d’actes ou d’habitudes qui, connus dans leur inspiration véritable, leur feraient honte, et à leur en suggérer quelque avantageuse version qui leur en attire des compliments. […] L’attrait de la traduction nouvelle qu’en ont élaborée un véritable poète, Maurice Lena, et un grand lettré, Jean Chantavoine, expliquerait à lui seul ma curiosité. […] La sûre manifestation de ce qu’il a de substance et de force véritables, d’aptitude à la durée, commence ici. […] L’a-t-on assez prétendu, au temps des luttes wagnériennes, que la musique de Wagner, plus riche de moyens extérieurs et d’ingrédients ornementaux que de véritable substance et d’inspirations authentiques, ne tirait guère son trompeur prestige que du raffinement et de l’accumulation de ses attraits purement sensuels ?
» Il révèle parfois un auteur à lui-même ; il l’aide du moins à prendre conscience de son talent propre, à dégager son originalité, à trouver sa véritable voie. […] Véritable Grec par métempsycose, il prend pour guide dans la vie l’amour de la beauté ! […] Et dans un véritable hymne au Mal27 M. […] Honneur au véritable artiste qui sait créer et mettre aux prises des êtres de chair et de sang ! […] Bourget par tel ou tel livre, j’incline à penser que cette action révèle plus encore la nature de son esprit à lui que les véritables caractères de l’ouvrage.
Mais croyez bien que ces volontés inertes, qui n’ont pas l’énergie de la mort, n’ont pas eu celle du véritable amour. […] C’est, en un mot, le mariage vrai, idéal, humanitaire et chrétien à la fois, qui doit faire succéder la fidélité conjugale, le véritable repos et la véritable sainteté de la famille à l’espèce de contrat honteux et de despotisme stupide qu’a engendrés la décrépitude du monde. […] Mme Sand a toujours eu un goût très vif, une passion véritable pour les idées, mais elle les interprète en les mêlant et les confondant toutes. […] La paix du cœur est le fond du bonheur véritable, et cette paix est le fruit du devoir parfaitement accompli, de la modération des désirs, des saintes espérances, des pures affections. […] Quand l’instinct maternel fut à peu près dégagé de l’alliage et rendu à ses véritables objets, il s’empara de cette vie en maître, presque en tyran.
Il savait dans son âge mûr où était sa véritable vocation. […] On y a souvent l’impression d’une suite musicale, et ce tableau de la chambre de travail de Dominique paraît une brève mais véritable ouverture. […] Nous avons vu que la véritable réalité était souvent pour Fromentin dont la mémoire était extraordinaire, la réalité du souvenir. […] » Au contraire de Montaigne, il n’a pas eu d’amis véritables, mais bien des amies, et beaucoup. […] Dès lors, on sera conduit, semble-t-il, à voir, avec Matthew Arnold, dans la critique la véritable vocation d’Amiel, vocation d’où il eût été détourné par la malchance, la timidité, la réclusion dans un milieu étroit.
C’est une véritable instruction qu’il fait là, s’étudiant, comme le juge, à ramener les moindres incidents, les moindres mouvements de l’âme vers la passion dominante. […] Même aspect au dehors, même disposition intérieure : une véritable maison — Sosie. […] Il s’obstine, et tellement, qu’il perd à ce jeu, — un véritable jeu de patience, — ses facultés amoureuses. […] Ce fut un véritable coup de foudre intérieur, et qui devait retentir tout le long de sa vie ! […] C’est un véritable désert que ces 42 pages, format de Revue.
Qu’est-ce qu’un tableau de la vie humaine où ne paraît pas un véritable homme de bien ? […] d’avoir peu à peu découvert et avoué ses véritables goûts, d’avoir enfin reconnu qu’il était né classique ? […] Hébrard, qui aimait à corriger ou voiler d’ironie une véritable ferveur. […] Plusieurs symbolistes pourtant furent de véritables poètes et qui s’avisaient d’une nouvelle musique de la pensée. […] Puis, ailleurs que chez son maître véritable, Miraut ne supporte pas l’existence.
L’intérêt véritable est là ; on tient le nœud ; l’action se resserre, elle est vive, pressante, à la fois naturelle et merveilleuse, unissant les combinaisons mythologiques et les peintures du cœur humain. […] On aura remarqué cette comparaison naïvement touchante de la femme qui vit du travail de ses mains ; elle est tout à fait dans le goût d’Homère et des véritables Anciens. […] Il s’assit vis-à-vis d’elle avec cette crainte et cette timidité que donnent les véritables passions.
. — En effet, elle leur dit la véritable explication de ce passage ; ils tombèrent d’accord qu’elle avoit raison. […] A la fin de cette même année 1670, parut Zayde, le premier ouvrage véritable de Mme de La Fayette, car la Princesse de Montpensier n’était pas un ouvrage et n’avait d’ailleurs été remarquée dans le temps que d’assez peu de personnes. […] Les véritables inclinations nous l’arrachent malgré nous. » Mme de La Fayette ne connut pas, je pense, ces passions qui nous arrachent avec violence de nous-même, et elle apporta volontairement son cœur.
…… Après que chacun de nous a bu à sa soif, l’entretien se ravive ; nous causons, non pas sur nos voisins pour en médire, ni sur les propriétés pour les envier, ni sur le talent plus ou moins merveilleux du danseur Lepos ; nous nous entretenons sur des sujets qui nous intéressent davantage, et qu’il n’est pas sage d’ignorer : si le bonheur de l’homme consiste dans la richesse ou dans la vertu ; si le mobile de la véritable amitié est l’intérêt ou l’estime, etc… » Puis le poète, pour diversifier l’entretien, introduit dans le dialogue son voisin Cervius, qui a l’habitude de conter les vieux apologues populaires ; Cervius, à propos des richesses de leur autre voisin, un certain Abellius, le propriétaire du plus vaste domaine de la vallée d’Ustica, récite en vers inimitables, même par La Fontaine, la fable du Rat de ville et du Rat des champs. […] Son véritable monument fut le recueil de ses œuvres, qui se répandit à Rome et dans tout l’empire, par les soins d’Auguste, avec une prodigieuse profusion. […] On se plaît à retrouver son âme dans leurs sites favoris ; l’âme doucement philosophique d’Horace est à Ustica, ce recueillement de sa vie rurale entre deux montagnes de la Sabine ; l’âme voluptueuse et poétique d’Horace est à Tibur, ce délassement passager de la cour et des plaisirs de Rome, à l’ombre de la villa de Mécène, qui la couvrait de son amitié : l’amitié, en effet, fut sa véritable muse ; c’est par excellence le poète de l’amitié, parce que l’amitié est une passion douce et tempérée qui échauffe l’âme sans la consumer comme l’amour.
C’est le véritable nom de ce gouvernement à deux têtes ou plutôt à deux cœurs, qui a traversé tant d’années de calamités sans se diviser, après quoi le ministre est mort de douleur de la mort du souverain, laissant pour toute fortune une tombe sacrée à celui qu’il a tant aimé. […] « Je contractai au collège de Frascati une maladie très sérieuse qui interrompit mes études pendant quelques mois, et non sans me causer un véritable préjudice. […] Ce fut aussi pour moi, en particulier, une époque de véritables disgrâces qui surgirent alors, ou dont les conséquences se firent sentir plus tard. » V Le cardinal Negroni, son président, lui fut enlevé par la mort en 1789.
Ainsi encore les derniers fragments du Roman de Renart contiennent une critique amère des lois et coutumes existantes, de véritables appels à la révolte ; et pourtant ceux qui les ont composés ont gardé le cadre commode de la fable tel que leurs aînés l’ont façonné ; ils se servent toujours des animaux pour donner des leçons aux hommes ; ils racontent toujours les prouesses de leur héros populaire. […] D’ailleurs, c’est un parent de l’Impératrice, un prince de la maison d’Autriche, avec qui nous sommes en amitié et dont l’ambassadeur était présent ce soir à la représentation. » Ce dernier motif est une véritable trouvaille. […] En tout pays et de tout temps, les hommes aiment à parler d’eux et à occuper les autres de leur personne ; mais, en ces moments-là, ce désir devient une passion et pour beaucoup un besoin véritable.
Et comme, plus haut, j’ai tâché, avec l’aide de la philosophie, à expliquer la nature véritable de la musique en général, (explication convenant à éclairer l’œuvre de Beethoven, entre toutes), je ne tenterai pas plus longuement l’impossible ; je reviendrai à l’étude de la personne de Beethoven, comme au foyer des rayons lumineux éclairant le merveilleux univers qu’il a créé pour nous. […] Beethoven retrouve la véritable religion qui avait été écrasée sous le poids de l’Eglise. […] Elle retrouve alors son rôle véritable de révélation.
Le Rheingold : l’artiste a été ému de ce fait moral, la lutte dans l’âme entre le désir des apparences et le désir du bien véritable, la contamination par le désir mauvais en l’attente dès lors de la rédemption dernière. […] Sous la quelconque anecdote du sujet apparent du Parsifal, comprenons donc le véritable sujet et le dessein du Parsifal : cette évocation, par la musique, du désir d’accomplissement, essence de ce que nous sommes. […] Le duo « amour sacré de la patrie » devint un véritable hymne révolutionnaire.
Vous pouvez réduire à l’unité de composition les conditions extérieures de la sensation, c’est-à-dire les mouvements, abstraction faite de ce qui se passe à l’intérieur des particules mouvantes, et encore n’obtenez-vous ainsi qu’une unité de lois, c’est-à-dire de rapports de temps, d’espace, de durée, d’intensité et de quantité ; mais vous ne pouvez pas obtenir, dans la conscience, une unité véritable de composition qualitative ; car vous seriez alors obligé de montrer que les différences de qualités n’existent pas dans la conscience même, qu’en sentant du rouge, nous sommes affectés de la même manière qu’en sentant la faim ou la soif, le chaud ou le froid. […] C’est ce qu’ont fait Spencer et Taine, et ils ont accompli par là une œuvre utile, mais ils se sont fait illusion sur la portée de leur travail et sur sa véritable signification : en se croyant dans le domaine de la qualité et de la sensation, ils étaient dans celui de la quantité, du mouvement, de la force et de l’appétit, de la volonté ; ils mettaient en évidence, sous toutes les sensations, un mode commun d’action et de réaction, qui n’est pas la sensation même et n’en explique pas la qualité spécifique. […] Par exemple, le sentiment du mal de tête est-il uniquement et exclusivement le sentiment d’une relation, d’un changement, d’un mouvement, sans que les termes soient sentis ou même sans qu’il existe des termes véritables ?
On peut même affirmer sans scandale qu’il y a plus de véritable poésie dans leur prose qu’il n’y en a dans nos vers, parce qu’il y a plus de liberté. […] Chaque jour nous apporte, depuis ce jour, de nouvelles lumières, de nouvelles langues, de nouveaux monuments de cette région, berceau des philosophies, des poésies, des histoires ; véritable Éden des littératures antiques retrouvées au pied de l’Himalaya, aux bords du Gange et de l’Indus. […] Quel est le véritable ?
Dans le journal rouge 56 faites une analyse si vous m’en trouvez digne ; mais, s’il se peut, le lendemain du jour où vous recevrez cette lettre, louez-moi tout bonnement dans le journal qui a une véritable dictature sur l’opinion publique57 ; louez le livre de manière à empêcher de persécuter l’auteur. […] Il a discuté les opinions opposées à la sienne, discuté la sienne propre, et ces conversations ont été de véritables Conseils d’État. — Il ne peut avoir devant lui des hommes publics sans être homme d’État, et tout devient pour lui Conseil d’État.
Il avait retrouvé une amie sincère, véritable et tendre, dans une personne bien plus jeune que lui, dans Mme de Bouzols, fille de M. […] [NdA] Voici quelques-unes des maximes de Lassay qui approchent le plus du mot que rapporte Chamfort ; mais encore sont-elles d’un homme du monde désabusé et sans illusion, plutôt que d’une âme ulcérée et d’un cœur aigri : Il n’y a rien de si beau que l’esprit de l’homme, et rien de si effroyable que son cœur. — L’usage du monde corrompt le cœur et perfectionne l’esprit. — La plupart des connaissances qu’on a sont nos véritables ennemis ; car, pour l’ordinaire, ce ne sont pas les hommes avec qui nous ne vivons point qui nous font du mal.
Il visitait les ateliers (studi) et y laissait, ne fût-ce que par ses jugements et ses louanges, des traces de ce patronage fin, délicat, généreux, qui était sa vocation véritable. […] Voyez comme toute interruption dans les études enrouille les enfants et les rend indociles, et dites-vous que votre inapplication et l’irrégularité ou la nullité de vos travaux sont la véritable cause de la stagnation de vos idées, que vous attribuez faussement à l’âge.
On m’a envoyé le théâtre italien ; j’y ai trouvé de fort bonnes choses et de véritables plaisanteries. […] Revenons au sérieux véritable.
La Peau de Chagrin, publiée en 1831, ouvre la nouvelle et la véritable série des romans de M. de Balzac. […] Cette maison Claës est d’ailleurs une véritable Casauba, et l’auteur y a, dès l’abord, enfoui toutes les ressources qu’il n’a fait que disperser çà et là en échantillons dans ses autres romans.
» Mais il paraît bien, d’après mon ami, que le sens véritable est : « Il faut que celui-là pleure, qui veut me fléchir par sa plainte ; » ce qui est beaucoup moins ridicule. […] Le petit envoi qui termine, et qui nous apprend que la pièce a été composée pour le jour de naissance de son ami, nous rend de véritables accents de cœur : Hæc tibi, parva quidem, genitali luce paramus Dona, sed ingenti forsan victura sub ævo, Tu cujus placido posuere in pectore sedem Blandus honos, hilarisque (tamen cum pondere) virtus : Cui nec pigra quies, nec iniqua potentia, nec spes Improba, sed medius per honesta et dulcia limes : Incorrupte fidem, nullosque experte tumultus, Et secrete palam : qui digeris ordine vitam ; Idem auri facilis contemptor, et optimus idem Comere divitias, opibusque immitter e lucem… Si Stace a eu tant de vogue en son temps, si l’on a trouvé à sa voix de la douceur, c’est aussi, apparemment, pour quelques-unes de ces notes aimables : il y avait lieu de le dire.