On ne saurait dire qu’elles sont inédites dans le sens absolu du terme, puisque les éléments qui les composent ont déjà paru dans les journaux et dans les revues ; mais, sauf des exceptions extrêmement rares, tous les ouvrages réputés inédits qui sont publiés de nos jours se trouvent dans le même cas. […] Habitués à leur libre langage entremêlé de termes techniques, le mot propre n’avait pour eux rien de choquant. […] Il se promettait bien de garder le silence ou de ne jeter que quelques mots dans la conversation, car dès lors il avait les germes de la maladie de larynx qui finit par l’emporter et que combattit longtemps une hygiène savante résolument soutenue ; mais bientôt il se laissait aller et développait dans les meilleurs termes les idées les plus ingénieuses et, chose étonnante, les plus sages.
Œdipe à Colone — je demande pardon de la familiarité du terme qui me vient à l’esprit, mais enfin M. de Curel a bien écrit l’Envers d’une sainte — Œdipe à Colone, c’est l’envers de Némésis. […] Ce terme limité que l’on veut leur prescrire Accroît leur violence en bornant leur empire ; Tous deux feront gémir les peuples tour à tour, Pareils à ces torrents qui ne durent qu’un jour : Plus leur cours est borné, plus ils font de ravage Et d’horribles dégâts signalent leur passage. […] Oui, il l’est très fort, puisqu’il le dit à Antigone d’abord et ensuite à Attale, en termes qui ne laissent aucune équivoque : Oui, oui, mon cher Attale, Il n’est point de fortune à mon bonheur égale, Et tu vas voir en moi, dans ce jour fortuné, L’ambitieux au trône et l’amant couronné. […] Ce sont choses et c’est mot sur lesquels tout le monde s’entend ; et il ne faut pas changer le sens des termes, si l’on veut se comprendre et même si l’on veut discuter. […] « 1° Vous me reprochez, Monsieur, de changer le sens des termes et, lorsque j’ai à faire la preuve qu’il y a une véritable action dramatique dans le Misanthrope, de me contenter de dire qu’il s’y produit une importante évolution de caractère.
Le problème est simple et ses deux termes viennent, dès le début du livre, se placer en face l’un de l’autre dans l’esprit du lecteur, et tour à tour s’imposer impérieusement à lui. […] » Quand le père Goriot embrasse ses filles, « il les serre par une étreinte sauvage et délirante ; il se couche à leurs pieds pour les baiser ; il frotte sa tête contre leur robe ; enfin il fait des folies comme en aurait fait l’amant le plus jeune et le plus tendre. » — « Je ne puis avoir, a dit à ce sujet un maître dans la critique, Saint-Marc Girardin, je ne puis avoir pour ce sentiment de paternité, poussé jusqu’à la déraison, qu’un sentiment de pitié pénible, car la monomanie attriste ou fait rire, selon les goûts ; mais elle n’attire pas. » Outre qu’une expression aussi excessive de l’amour paternel confine à la folie, une telle transposition de termes, l’emploi de mots consacrés à l’amour, dans la peinture du grave et de l’austère amour paternel, répugne étrangement. […] Je suis bien fier que ma petite drôlerie ait été prise au sérieux par un savant tel que vous. » Un autre aurait dit : « Mon petit récit » ; Mérimée, lui, affecte d’employer des termes qui indiquent le peu d’importance qu’il attache à ses productions littéraires. […] L’expression juste obtenue (et il la rencontre toujours), qu’a-t-il besoin d’accumuler les termes analogues ? […] Il est impossible, croyons-nous, d’écrire quatre cents pages plus dramatiques, d’exciter plus habilement et de mieux maintenir l’attention du lecteur, d’être à la fois plus logique, plus rigoureux dans le choix des termes du problème, et en même temps plus ingénieux dans l’invention des caractères et des incidents qui couvrent et masquent, aux yeux des frivoles, les données scientifiques du livre.
Cependant cette littérature, en approchant de sa perfection, approchait de son terme et ne se développait que pour finir. […] Ces termes légaux n’ont pas d’équivalent en français.
Sans aller jusqu’aux négations pures de Berkeley, qui ne sont pourtant que l’extrême logique de l’idéalisme subjectif, il recevait, dans sa conception de la vie, sur le même plan, l’Intérieur et l’Extérieur, l’Esprit et la Matière, avec une très visible tendance à donner au premier terme la domination sur le second. […] couvert d’une gloire qui n’appartient qu’à Dieu, tu m’as en partie consolé, mais ma raison chancelante s’abîme devant tant de grandeur… Replie tes blanches ailes et ne regarde pas en haut avec des paupières inquiètes… » Le crapaud s’assit sur les cuisses de derrière (qui ressemblent tant à celles de l’homme) et, pendant que les limaces, les cloportes et les limaçons s’enfuyaient à la vue de leur ennemi mortel, prit la parole en ces termes : « Maldoror, écoute-moi.
Cette convention est établie sur de certaines bases fixes et immuables : voilà pour le fond de la langue ; elle se modifie dans ses termes sans jamais s’altérer dans ses conditions essentielles : voilà pour le progrès. […] Mourir si jeune, après tant de travaux accomplis, tant de dangers bravés pour la science, au moment d’atteindre le terme d’une si longue épreuve et de toucher au but de tant d’efforts courageux, mourir !
Ils sont deux termes corrélatifs qui agissent l’un sur l’autre avec une égale puissance. […] Eh bien, il est un exemple qui prouve que l’imagination, quoique non servie par la pratique et la connaissance des termes techniques, ne peut pas proférer de sottises hérétiques en une matière qui est, pour la plus grande partie, de son ressort.
Enfin il n’est si bonne plaisanterie qui ne doive avoir un terme, et il fallait bien livrer un jour au public le nom de l’énigme. […] Les défauts des contradictions, les bizarreries, un peu de mystérieuses ténèbres, bien loin de leur être préjudiciables, leur rendent un service vraiment vital en excitant sans fin ni terme l’intelligence et l’imagination lancées dans une carrière immense. […] « Ce ne pouvait être un impie, un être voué au démon, tout Reboutou qu’il fût, cet homme qui parlait du Christ en ces termes. […] « Tant que l’astre projette ses feux puissants, il oublie le terme fatal et savoure l’éphémère allégresse, comme il boirait le Paradis éternel. […] J’aurais fait les hommes et les femmes, non point à la ressemblance des grands singes comme ils sont en effet, mais à l’image des insectes qui, après avoir vécu chenilles, se transforment en papillons et n’ont, au terme de leur vie, d’autre souci que d’aimer et d’être beaux.
Un judicieux critique l’a remarqué, avant nous, en des termes excellents : « Les traces des principes à la mode, dit M.
Cependant soyons juste : dès le chapitre suivant, où il traite de ceux qui acquièrent la souveraineté par des scélératesses, Machiavel dit nettement sa vraie pensée dans les termes suivants : « En vérité, on ne peut pas dire qu’il y ait de la valeur à massacrer ses concitoyens, à trahir ses amis, à être sans foi, sans pitié, sans religion.
Et les misères morales, demandez-en le terme à ces myriades de douleurs qui poignent l’homme depuis qu’il a la puissance de sentir, c’est-à-dire de souffrir !
Il est d’ailleurs encore, au dernier terme de l’infortune, une jouissance que le commun des hommes ne peut connaître, et qui vous paraîtra bien singulière, c’est celle d’exister et de respirer.
Il débite des choses sensées en termes propres ; ses sermons sont tout unis, sans variété, sans émotion : les déductions sont exactes, les portraits fidèles ; les divisions, les subdivisions rigoureuses et multiples.
Le discours s’y réduit aux deux termes par excellence, le substantif et le verbe.
Je naquis avant terme et si faible que, pendant deux mois, on crut que je ne vivrais pas Gode vint dire à ma mère qu’elle avait un moyen sûr pour savoir mon sort.
Quatrièmement, il est intéressant de voir comment Fourcaud décrit les instruments de l’orchestre : « une épigramme des clarinettes, une médisance des bassons, une bouffonnerie des tubas, une facétie des cors en sourdine »… Le jeu des instruments, leurs caractéristiques expressives, la recherche des correspondances se manifeste ici dans des termes littéraires.
Elle s’exprimait en termes indignés sur le projet des représentations de Lohengrin, et annonçait son intention d’écrire à M.Carvalho, de s’opposer de tout son pouvoir aux représentations … Le 24, la lettre suivante était adressée à quelques notabilités : Paris, le 24 décembre 1885 LA NOUVELLE REVUE 25, boulevard Poissonnière PARIS Direction Madame Adamm, avant de s’adresser aux femmes du Siège de Paris, prie M*** de vouloir bien venir l’assister de ses conseils pour empêcher la représentation de Lohengrin.
Un terme impropre ne fait pas une doctrine.
Certes, à mes yeux, les Contemplations ne sont pas le chef-d’œuvre d’Hugo, tant s’en faut ; je les trouve même son livre le plus faible4 ; mais ce n’est pas une raison pour insulter au génie, même défaillant, en quels termes, on en a pu juger par un mot pris au hasard entre mille. […] Mais peu à peu, par degré, à mesure qu’il approche de la grande date : 89, l’auteur déride un peu sa phrase, d’abord sèche et rude comme du Tacite, et en arrive à une sorte de gaieté railleuse quand il parle de Louis XV et de Dubois, « cette Majesté et cette Éminence. » Vient ensuite l’éblouissement final de la délivrance : en quels termes est dépeinte cette auguste époque, il n’est pas besoin de le dire.
Nouveauté, liberté, deux termes synonymes, également suspects au clergé romain. […] Eh bien, dans ce voyage dont le dernier terme est la céleste Rome où Béatrice promet à Dante, que, avec elle, il sera citoyen dans l’éternité. […] Bayle raconte que le roi François Ier, se faisant lire la Comédie par « un bel esprit réfugié d’Italie », quand on en vint à ces vers, commanda « qu’on ôtât le livre, et fut en délibération de l’interdire en son royaume. » Le chanoine Grangier, qui le premier a traduit en vers les Cantiques, excuse son auteur en supposant que le terme de boucher n’est ici qu’une métaphore pour dire un prince « grand justicier de gentilshommes et autres malfaiteurs. » Étienne Pasquier rejette également la faute de Dante sur le ton métaphorique d’un passage « escrit à la traverse, et comme faisant autre chose. » Dans son Purgatoire comme dans son Enfer, Dante mêle les deux mythologies polythéiste et monothéiste. […] Arrivé presque au terme de sa longue carrière poétique, où tant d’autres auraient senti leur essor se ralentir, Dante, au contraire, a de plus vigoureux coups d’aile, il s’élève plus libre et plus fier vers les suprêmes sommets.
Pour rester nobles, ils fuyaient les détails particuliers ou ne les exprimaient qu’en termes généraux.
Le cours de ma vie a été uniforme depuis que les années ont amorti ce feu de l’âme qui m’a tant consumé et tourmenté autrefois… Vous connaissez mes habitudes, vous savez que j’y ai résidé deux ans : semblable à un voyageur pressé par la fatigue d’arriver, je double le pas à mesure que je vois s’approcher le terme de ma course.
Les motifs du premier Consul sont révélés par lui-même dans une allocution à son conseil d’État du 3 germinal, allocution rapportée en ces termes par le conseiller d’État Miot, témoin du discours et ami de la famille Bonaparte.
Le récit se brisait trop souvent sous la main capricieuse de l’Homère de Ferrare pour que l’intérêt, constamment réveillé, constamment éteint, nous conduisît sans fatigue jusqu’au terme de quarante-cinq chants.
Philosophie grecque (1re partie) I Toute littérature, comme toute civilisation, a pour dernier terme une philosophie.
” En 1816, les plus habiles calculateurs de Saumur estimaient les biens territoriaux du bonhomme à près de quatre millions ; mais comme, terme moyen, il avait dû tirer par an, depuis 1793 jusqu’en 1817, cent mille francs de ses propriétés, il était présumable qu’il possédait en argent une somme presque égale à celle de ses biens-fonds.
L’histoire semble élever contre la science, la critique, le rationalisme, la civilisation, termes synonymes, une objection qu’il importe de résoudre.
Elle fit une résistance inutile ; le roi expliqua sa volonté en termes si précis qu’il fallut obéir.
Nous préférons ce nom de Biset à celui de Pigeon de roche que nous avions employé dans notre première édition, à l’exemple de quelques naturalistes, parce que ce dernier terme, tiré des mœurs particulières de l’espèce, pourrait aussi bien s’appliquer à quelques espèces sauvages très différentes, mais ayant des mœurs analogues, ainsi qu’on peut le voir ci-après.