Hugo, auquel la concentration est inconnue, a toujours eu besoin de place pour se mouvoir, et c’est même une des raisons de M. […] Pour cette raison, qui n’est pas la seule, du reste, il n’y a point à chercher dans le recueil actuel des effets nouveaux, des beautés patiemment obtenues par une étude sévère à soi-même, en deux mots, un Hugo inconnu dans le Hugo que nous connaissons. […] Cette espèce d’illusion que le livre détruirait à coup sûr, pour peu qu’on lût le livre, pour peu qu’on eût la force d’absorber ces huit cents pages de vers qui n’ont pas d’autre raison d’existence que le moi de M. […] Hugo ont eu le scrupule de n’en pas parler, mais nous qui n’avons pas les mêmes raisons de nous taire, nous la citerons dans son entier. […] Pour ces raisons, il est essentiellement Moyen Age, comme l’ont prouvé d’ailleurs ses œuvres les plus énergiques, Hernani, ce drame féodal, Notre-Dame de Paris, Les Burgraves, etc., et comme La Légende des siècles vient de le prouver avec plus d’éclat que jamais.
Pierre Loti a raison, quand il dit l’importance de nos impressions enfantines, et leur influence sur notre destinée ! […] Ce rapprochement a sa raison. […] Lucien Corpechot a raison, et les contemporains de Le Nôtre comprenaient parfaitement les idées du jardinier. […] Nous le considérons en raison moins de sa valeur littéraire que du document qu’il constitue. […] C’est même la raison de sa prédilection.
Raison de plus ! […] son idée est la raison de l’être. […] Ce n’est pas pour une autre raison que j’en ai parlé. […] Par deux ou trois traits Hugo le brouille sans la moindre raison. […] Ils ont raison quelquefois, mais seulement quelquefois.
Étant moi-même de ceux qui ont eu à parcourir cette période curieuse de transition, j’ai pris plaisir à le suivre, à revoir ce pays connu, à comparer ses impressions aux miennes, à lui donner raison presque toujours, sauf quelques différences de mesure et de proportion, çà et là, dans les jugements. […] Mais je m’empresse d’ajouter le correctif sérieux, et de redire que ce mariage de raison fut aussi un mariage d’honneur : il fut donné à Malherbe d’ennoblir celle qu’il épousa. […] Racan dit qu’une des raisons de cet éloignement fut que son père s’était fait de la religion réformée ; mais ce changement de religion n’est nullement avéré, et l’on a pensé qu’il y avait en ceci quelque méprise. […] une pièce qui nous rappelle et nous rende en français quelques-uns de ces mérites, qui offre correction, noblesse, gravité, pureté, des images nettes et fermes, des pensées justes, un fonds de raison et de sens commun, même dans la verve ! […] Dans le sérieux, dans le tendre, en toute occasion, Malherbe a de ces beaux débuts : A ce coup nos frayeurs n’auront plus de raison, etc.
Raisons littéraires et sociales de cette évolution. […] La raison qu’il en donne est curieuse. […] Sainte-Beuve a raison de dire qu’elle est une réponse, comme celle d’un ami à un ami, et on y peut même voir l’emblème de la sympathie entre les cœurs. […] II. — Notre prose devient, et avec raison, de plus en plus rythmée. […] La transformation dont nous parlons a ses raisons sociales.
L’esprit normalien est la raison d’être de l’École normale. […] Pour ces raisons, M. […] Sa raison s’achève en fantaisie. […] Le cœur est resté chrétien pendant que la raison cessait de l’être. […] Dupuy ait raison.
Et l’œuvre de la raison, si utile, n’est pas un jeu, n’est pas un divertissement. […] Je ne sais pas s’il a raison. […] Ce n’était pas une raison pour que M. […] Qui a raison ? […] A-t-il raison ?
Celui-ci possède à lui seul l’éloquence et la raison de la pièce ; mais il faut bien que ses discours soient sublimes, car il ne fait que des discours. […] La Méchante Femme mise à la raison nous semble plutôt faite pour plaire aux maris du peuple qu’à ceux de la bonne compagnie. […] Bien que cette raison paraisse suffisante, on en pourrait trouver plusieurs autres pour justifier l’opinion de Johnson. […] Hâtons-nous de dire que presque tous les commentateurs ont mis en doute que cette pièce fût de Shakspeare, et quelques-uns en ont donné des raisons assez concluantes. […] Steevens a eu raison de maintenir que Périclès a été seulement revu et corrigé par Shakspeare.
Et si l’on recherche dans le livre du poète la raison d’un si mauvais état de conscience, et sur la face de l’acteur, pourquoi il se convulse, élève sa moustache en découvrant la bouche, cligne des yeux terribles, montre les dents et prend un air de tigre pour chanter les papillons, on voit que cette raison est la femme.
Renan, feuilles rattachées plutôt, sans lien notable, sinon certes sans raison. […] Pour deux raisons, qu’il désavouera.
Auffret, le principal, qui me fit comprendre ce que peut avoir de charme austère une vie grave, consacrée à la raison et au devoir, tous ces hommes excellents ne sont plus. […] Entrez hardiment, avec votre génie propre, dans le concert de l’œuvre française ; portez-y votre raison, votre maturité.
Napoléon l’aime et l’admire pour des raisons analogues, et quand il fait jouer ses pièces à Erfurth, devant un parterre de rois, il s’écrie avec conviction. […] La mode, à plus forte raison, suit souvent les impulsions de la littérature.
Jamais le génie ne réunit dans un plus court espace tant de connoissances, de vûes politiques, d’observations lumineuses, tant de traits d’une raison également étendue & supérieure. […] Si, dans ses Lettres Persanes, la vivacité de la jeunesse, une licence qu’on ne sauroit trop condamner, l’ont engagé quelquefois à des peintures ou à des discussions trop libres, ce n’a été, dans lui, que des momens d’ivresse qui passent rapidement, & après lesquels la saine raison reprend son empire.
Où est la fierté, le sens, le jugement, la raison indisciplinée de l’homme sauvage ? […] Mais vous savez à quoi servent les leçons, et l’on voit tous les jours combien il est aisé à la sagesse d’éclairer une nation sur ses vrais intérêts, et de la réunir pour le parti de la justice et de la raison.
Nous verrons d’un bout à l’autre de ce livre que tout ce que les poètes avaient d’abord senti relativement à la sagesse vulgaire, les philosophes le comprirent ensuite relativement à une sagesse plus élevée (riposta) ; de sorte qu’on appellerait avec raison les premiers le sens, les seconds l’intelligence du genre humain. […] Toutes se réunissent dans la contemplation de la Providence divine ; cette Providence qui conduit la marche de l’humanité, voulut qu’elle partît de la théologie poétique qui réglait les actions des hommes d’après certains signes sensibles, pris pour des avertissements du ciel ; et que la théologie naturelle, qui démontre la Providence par des raisons d’une nature immuable et au-dessus des sens, préparât les hommes à recevoir la théologie révélée, par l’effet d’une foi surnaturelle et supérieure aux sens et à tous les raisonnements.
Ces raisons l’adoucirent bien fort, et je vis l’heure qu’elle étoit persuadée ; mais enfin elle dit que cet homme, qui paroissoit si sage, n’étoit qu’un fou dans la débauche, et qu’elle ne désarmeroit point qu’on ne l’eût mis dehors, car elle avoit pris mon épée et menaçoit d’en tuer le premier qui s’approcheroit d’elle. […] Nous devons quelque chose aux coutumes des lieux où nous vivons, pour ne pas choquer la révérence publique, quoique ces coutumes soient mauvaises ; mais nous ne leur devons que de l’apparence : il faut les en payer et se bien garder de les approuver dans son cœur54, de peur d’offenser la raison universelle qui les condamne. […] Il ne s’est pas aperçu que cette raison universelle et tant soit peu platonicienne n’était pas compatible avec les idées de La Rochefoucauld. […] Je vous assure aussi que Mme de Longueville, que Voiture a tant louée, trouve que j’ai raison partout. […] Ces taches fréquentes, jusque dans un homme aussi poli que l’était le chevalier, attestent les mœurs d’alentour et donnent raison à Tallemant des Réaux.
« Ces paroles firent approcher un vieux gentilhomme qui venait de faire ses dévotions, et qui, approuvant mes raisons, lui fit des reproches sur sa conduite vis-à-vis d’un étranger et sur ses blasphèmes. […] Le roi crut que je ne voulais lui adresser qu’un compliment, et recommanda au cardinal de Lorraine de me répéter ce qu’il m’avait dit ; mais je lui donnai de si bonnes raisons, qui furent rapportées, qu’on me laissa toute liberté. […] Vous avez raison, dit le roi ; et il me consulta sur-le-champ sur ce que nous pourrions imaginer pour cette belle fontaine. […] Je veux savoir quelles raisons il peut me donner pour me convaincre, et avoir la patience de l’écouter. — Voici mes raisons, dis-je alors, et Votre Excellence les comprendra facilement. […] J’en demandai la raison à M.
Il a enfin écrit le roman d’aventures, — à proprement parler le roman de feuilleton, quoique le feuilleton puisse en publier d’autres, mais avec moins de chances de succès que celui-là, en raison même de son infériorité. […] Au fond, ce n’est qu’un roman d’aventures, enté sur une idée superstitieuse que la haute raison des temps modernes a pu fouler de son pied superbe, mais n’a pas arrachée encore de l’esprit humain, qui impertinemment lui résiste. […] Mais une raison qui n’est pas littéraire a tout emporté de mes velléités de silence, une raison qui vaut mieux que toutes les littératures, et cette raison, c’est que : « Ceci n’est pas un conte ! […] On veut des romans qui n’en finissent pas, mais un livre de raison, de faits graves et de discussion, doit être court pour être lu. […] nous révèle un écrivain catholique qui ne croit pas faire un péché mortel en étant spirituel comme les plus mondains d’entre vous, et qui même a raison de se croire un mérite quand il daube joyeusement les ennemis de Dieu et de ses serviteurs.
Ampère, Duvergier de Hauranne), voyageurs intellectuels, éclaireurs toujours en mouvement, perçaient à jour la vieille poétique par des exemples frappants ou l’attaquaient par des raisons décisives. […] Et l’on avait raison : Que n’a-t-il fait de cela une comédie ? […] Magnin, appliquant ce procédé d’extension possible, mais peu désirable, à la jolie pièce le Mariage de raison, s’attachait à montrer « qu’élevé aux proportions de la comédie le Mariage de raison eût vraisemblablement échoué, tandis que le Mariage d’argent, réduit aux dimensions d’une comédie-vaudeville, aurait peut-être eu la vogue. » Il ne voyait dans ce dernier « qu’un vaudeville dilaté, bulle brillante, soufflée avec effort et lancée sur le Théâtre-Français. » Certes M. Scribe a depuis lors réussi sur la scène française par de jolies comédies qu’il a eu bien raison de ne pas se refuser ; il se devait tôt ou tard à lui-même et à son talent de hasarder cette bataille et de la livrer ; c’est assez pour son honneur qu’il ne l’ait point du tout perdue et qu’il ait maintenu sa bannière. […] Lerminier n’était qu’un faux génie qui brisa de bonne heure et manqua sa carrière ; la continuité, la patience et l’économie prudente devaient avoir raison contre lui à la longue et l’emporter.
Son éloquence, impérative comme la loi, n’est plus que le talent de passionner la raison. […] Il met la raison à la portée des mœurs, et les institutions en rapport avec les habitudes. […] Ce fut en effet le concile œcuménique de la raison et de la philosophie modernes. […] La colère du peuple n’était que son impatience des obstacles, son délire n’était que sa raison passionnée. […] Ils étaient et ils se sentaient eux-mêmes mieux que cela : des ouvriers de Dieu, appelés par lui à restaurer la raison sociale de l’humanité, et à rasseoir le droit et la justice par tout l’univers.
J’ai recueilli cette pensée sur l’amour de Dieu, qu’on aime sans le connaître : Le cœur a ses raisons que la raison ne comprend pas. […] Ceci n’est pas une exagération, mais bien pris dans toute la raison et le sentiment de la foi. — Érembert, Marie qui arrivent ! […] et que le saint a raison qui a dit : “Jetons nos cœurs à l’éternité ! […] On voudrait que la raison humaine tempérât davantage ces pieuses crédulités du couvent ; mais, à mesure qu’elle avance dans la vie, cette foi, au lieu de s’isoler et de s’aigrir, s’adoucit visiblement. […] Son imagination était restée pieuse, sa raison était devenue tolérante ; elle n’avait gardé de ses premières doctrines que l’amour qui les sanctifie toutes.
Mais il y a une autre raison qui rapproche de nous ses ouvrages : c’est qu’ils sont, comme je l’ai dit, profondément empreints du même esprit qui s’est développé plus tard. […] On dira peut-être que Goethe étant Allemand, il n’y a aucune raison de comparer ce qui se faisait alors en Allemagne avec ce qui se faisait en France. […] Goethe, élevé entre la France et l’Allemagne, sent cette impuissance de la France, comme il sent celle de l’Allemagne ; et il s’efforce de faire, dans son cœur et dans sa raison, une réaction contre l’athéisme. […] La raison en est simple : la France seule s’était faite initiatrice ; l’Allemagne, au contraire, prétendait à l’immobilité, à la conservation, à la durée ; elle ne permettait à l’idéalisme naissant que d’agiter le cœur et la tête de ses enfants sans leur laisser croire à l’effet des idées, à l’activité possible, à la réalisation de l’idéal. […] Ce n’est pas un dogme conçu par la raison, ni rien qui ressemble à un pareil dogme ; c’est une émotion, une passion plus ou moins fugitive.
Toutes les tendances de l’esprit français, tous les progrès que la poésie avait encore à faire, sont exprimés dans ce manifeste, excellent écrit où, malgré une certaine exagération de jeunesse, quelques contradictions, trop peu d’ordre, la langue est ferme, le tour vif et naturel les expressions durables, suscitées par les bonnes raisons. […] Où le poète futur devra-t-il chercher le secret de cette poésie du cœur et de la raison ? […] On imite impunément les anciens parce qu’à la distance où ils sont de nous, c’est par la raison seulement, et sur le terrain des vérités générales, que nous commerçons avec eux. […] « L’imitation des nostres, dit-il dans la préface de la première édition de ses Odes, m’est tant odieuse, d’autant que la langue est encores en son enfance, que pour cette raison je me suis eslongné d’eux, prenant style à part, sens à part, œuvre à part, ne désirant avoir rien de commun avec une si monstrueuse erreur. » Il attaque les rimeurs, et principalement les courtisans, « qui n’admirent qu’un petit sonnet pétrarquisé ou quelque mignardise d’amour qui continue toujours en son propos ». […] Le rapport intime qui, dans notre langue, lie entre elles la prose et la langue poétique, lui échappa ; et, venu après Rabelais et Calvin, il ne prit pas dans leurs beaux endroits l’exemple de tirer sa langue de sa raison et de sa sensibilité, plutôt que de sa mémoire.
Mais jusque dans ses emportements, il ne perdait jamais de vue la raison qui l’inspirait et sous le signe de laquelle il combattait. […] Pour beaucoup de gens qui n’étaient pas tout à fait des imbéciles, la véritable raison de la défaite, c’était l’infériorité des officiers français en géographie ! […] Taine comme un esprit français ; il me semble qu’un professeur de Tübingen ne procéderait pas autrement ; c’est même, je crois, la raison pour laquelle on le goûte si fort à l’étranger. […] On composa de ces histoires qui ne concluent pas, comme si la science humaine devait être un interminable catalogue de faits, comme si elle avait d’autre raison d’être que de servir la vie immédiate et prochaine ! […] Nietzsche a prêché l’orgueil et l’égoïsme et il a eu raison dans les circonstances où il l’a fait, dans une époque de socialisme effroyable et dans un renouveau de christianisme humble et pleurnichard.
Il se forma naturellement une petite ville autour de l’évêché ; mais la ville laïque, n’ayant pas d’autre raison d’être que l’église, ne se développa guère. […] Le plus grand chagrin de ma vie a été, en entrant dans cette nouvelle voie, de contrister ces maîtres vénérés ; mais j’ai la certitude absolue que j’avais raison, et que la peine qu’ils éprouvèrent fut la conséquence de ce qu’il y avait de respectablement borné dans leur manière d’envisager l’univers. […] À l’époque des indemnités, on essaya de lui persuader qu’il avait perdu quelque chose, et il y avait plus d’une bonne raison à faire valoir. […] Cela n’avait pas le sens commun, c’était cousu de fil blanc ; mais sa raison sommeillait, et depuis longtemps elle ne suivait plus que les feux follets de son imagination détraquée. […] » La pauvre fille, vu son peu de raison, avait espéré que l’esclandre s’apaiserait et qu’elle jouirait doucement de son petit stratagème amoureux.
Il ne s’agit pas de contester l’usage (l’usage est comme l’âme et la vie des mots, dit encore Vaugelas), ni de donner de pernicieux conseils : l’Anonyme a toujours raison ; il s’agit seulement de montrer que la déformation est beaucoup moins capricieuse que ne le croient les professeurs d’orthographe. […] Là encore le peuple a raison ; le suffixe est bien rie et non ie : toilerie, tapisse-rie, tanne-ricy poudre-rie, maire-rie 130. […] Raisons. […] Il y a peut-être à ces pluriels, œils, ciels, etc., une raison véritable. […] Il y a longtemps que le peuple, avec raison, dit flemme, flemmard, etc.
Par toutes ces raisons, il reste démontré que les tropes, qui se réduisent tous aux quatre espèces que nous avons nommées, ne sont point, comme on l’avait cru jusqu’ici, l’ingénieuse invention des écrivains, mais des formes nécessaires dont toutes les nations se sont servies dans leur âge poétique pour exprimer leurs pensées, et que ces expressions, à leur origine, ont été employées dans leur sens propre et naturel. […] Le petit peuple des cités héroïques se nourrissait de ces préceptes politiques dictés par la raison naturelle : Ésope est le caractère poétique des plébéiens considérés sous cet aspect. […] À plus forte raison doit-on croire qu’il en a été ainsi chez ces premiers hommes, dont les organes étaient très durs, et qui n’avaient encore entendu aucune voix humaine. — Elle nous donne en outre l’ordre dans lequel furent trouvées les parties du discours, et conséquemment les causes naturelles de la syntaxe. […] D’après tout ce que nous venons d’établir en vertu de cette logique poétique relativement à l’origine des langues, nous reconnaissons que c’est avec raison que les premiers auteurs du langage furent réputés sages dans tous les âges suivants, puisqu’ils donnèrent aux choses des noms conformes à leur nature, et remarquables par la propriété. […] C’est donc avec raison que Bacon, aussi grand philosophe que profond politique, recommande l’induction dans son Organum.
Pour les guérir l’esprit n’est rien, la raison peu de chose ; le temps est beaucoup. […] Sous ce masque d’impassibilité, quelle raison ardente autant que sereine ! […] Si l’on regarde sa vie, ce sont des alternatives sans raison de joie emportée et de découragement sinistre. […] Freytag a raison. […] C’est une raison pour elle de ne s’éprendre de rien sans se recueillir mûrement.
Si l’on n’en fit pas plus de premier jour, si l’on ne poussa pasau-delà des bois en avant de Fleurus, il y avait à cela de bonnes raisons, et rien ne périclitait, l’objet principal étant d’attirer le gros de l’armée prussienne à une journée décisive pour le lendemain. […] Thiers montre, par des raisons concluantes, qu’il ne peut en avoir été autrement. […] La consolation qu’il y a à se dire qu’on a été surtout vaincu par la fatalité, et à s’en rendre raison, n’est pas une consolation puérile et vaine.