C’est grâce à lui que notre écrivain a pu s’éprendre à ce point des romans russes, ou, si vous voulez, c’est l’ennui mortel issu de son dilettantisme qui a finalement déterminé ce prétendu dilettante à ne plus l’être.
De ceux qui prétendent les tirer : 1° de la spéculation abstraite ; 2° des instincts poétiques ; 3° d’une autorité révélée.
Celui-ci était un véritable événement, qu’on prétendait de notoriété publique, et avec lequel on espérait fermer la bouche aux pharisiens 1017.
Ceux qui prétendent expliquer cette verité par principes, ne disent que des choses obscures et que peu de gens croïent comprendre.
Ardemment synthétique de tendance, quand le siècle et ses misérables philosophies ne jurent que par cette Fée aux miettes de l’analyse, en avant sur toutes les idées de son temps, et, pour preuve, dès 1845 repoussant, avec un mépris mérité, cette théorie obstinée de l’art pour l’art, triomphante alors, et qui prétend encore, à l’heure qu’il est, n’être pas battue, la revue de César Daly avait, parmi les autres buts qu’elle voulait atteindre, le but plus difficile et plus spécial de dégager l’inconnue de l’art qui va naître, et de prédire, en étudiant profondément la société moderne et ses nouvelles conditions, le caractère du style architectonique de l’avenir ; car l’architecture du xixe siècle n’est pas née.
Il y a celle qui soutient que l’homme est bon et que la société le déprave ; celle qui prétend qu’il est également propre au bien comme au mal ; et enfin celle qui pose, comme le catholicisme, avec sa netteté souveraine, que l’homme est en chute, mais qu’il peut glorieusement se relever !
c’est une grande erreur, ou plutôt c’est un manque de vue, puisqu’on prétend y avoir regardé, que de dater l’apparition de l’esprit révolutionnaire dans notre histoire de la fin du règne de Louis XIV, et de lui donner pour première origine et pour cause la réaction inévitablement nécessaire de la Régence contre l’accablant despotisme d’un Roi qui avait fatigué et dégoûté la France par soixante ans de pouvoir absolu.
« La gaieté de l’esprit prouve sa force », prétendait cette rieuse de Ninon !
Quant à la profondeur, qu’on a souvent prétendu y voir, ce n’a jamais été qu’un mirage, car ce qu’elle est le moins peut-être, cette conversation intérieure d’un cœur presque vierge dans un coin de chapelle, c’est d’être un livre fouillé et profond.
Loiseleur prétend que le Misanthrope de Molière c’est la tolérance sociale.
III Non pas que nous voulions prétendre que, sans ce paganisme, elle serait venue : nous ne le croyons pas.
Non, certes, que la poésie ne pût ajouter à la beauté du fait qu’elle raconte et élever une réalité si sublime à quelque chose de plus beau encore que la mâle simplicité du récit : ce serait nier la poésie et l’art du poète que de le prétendre ; mais il fallait un poète qui eût la corde militaire ; et, il faut bien le dire, les cordes de la lyre de M.
Gautier, se sont faits modestes pour lui, et comme cet écrivain n’a peint ces entrailles d’où jaillissent le pathétique et la passion dans les œuvres, ils ont prétendu que le roman qu’il publie aujourd’hui n’avait jamais été, dans la pensée et le dessein mêmes de l’auteur, qu’un simple roman d’aventure.
Quoique marié (son biographe ne nous dit pas à quel autel) quoique marié à une femme qu’il aima, prétend-on, — mais nous savons trop comment aiment les poëtes, — la famille ne créa point autour de lui d’atmosphère préservatrice.
La thèse de l’auteur, ou des auteurs du Maudit, — car des critiques plus aigus ou plus fins que moi, malgré l’unité de platitude qui règne dans ce livre de l’un à l’autre bout, ont prétendu qu’il y avait plusieurs astres en conjonction sous les trois étoiles de l’occulte abbé, qui ne serait pas un si pauvre diable alors et pourrait s’appeler Légion, — la thèse donc du Maudit, qu’on a voulu traduire en récit romanesque, sans doute pour plus vite la vulgariser, est la malédiction jetée par l’Église sur la tête du prêtre qui comprend que le vieux sacerdoce du passé croule de toutes parts, pour faire place au sacerdoce de l’avenir !
Il ne fait donc point de ces portraits brillants dont Salluste le premier donna des modèles, et que le cardinal de Retz, par ses mémoires, mit si fort à la mode parmi nous ; il fait mieux, il peint en action ; on croit voir tous ses grands hommes agir et converser ; toutes ses figures sont vraies et ont les proportions exactes de la nature ; quelques personnes prétendent que c’est dans ce genre qu’on devrait écrire tous les éloges : on éblouirait peut-être moins, disent-elles, mais on satisferait plus ; et il faut savoir quelquefois renoncer à l’admiration pour l’estime.
Ce n’est pas qu’on prétende attaquer ici les qualités que peut avoir ce ministre ; on convient qu’il eut du courage, un grand caractère, cette fermeté d’âme qui en impose aux faibles, et des vues politiques sur les intérêts de l’Europe ; mais il me semble qu’il eut bien plus de caractère que de génie : il lui manqua surtout celui qui est utile aux peuples, et qui, dans un ministre, est le premier, s’il n’est le seul.
L’auteur de la Curée, de l’Idole et de la Popularité, a conquis par lui-même, sans le secours des amitiés complaisantes, la place à laquelle il avait droit de prétendre. […] Elle a dû croire, elle a cru que l’auteur d’Atar-Gull se contenterait d’un succès de trois mois, et ne prétendrait pas à la durée. […] Réduit à ces mesquines proportions, le récit de la conspiration n’est plus qu’un procès-verbal, et ne peut légitimement prétendre au titre de poème ou de roman. […] Aussi ne prétend-elle pas comprendre dans ses tableaux la conscience humaine tout entière. […] Non que je prétende lire dans l’histoire du théâtre le programme entier de la réforme dramatique ; mais les conseils renfermés dans cette affirmation n’ont pas moins de valeur qu’un programme.
Les hommes illustres, vivants ou morts, appartiennent aux langues de la critique ; c’est leur vraie famille, surtout quand on les enterre, et l’autre famille n’a rien à y prétendre. […] Il ne veut pas qu’on le soupçonne de prétendre autre chose. […] On prétend qu’il a des compères et que ce joli bercail se moque du public. […] Jules Vallès, par exemple, qui déshonore à la fois sa mère et son père pour montrer avec quelle énergie désintéressée il prétend honorer la famille. […] On voit que le tablier maçonnique a de la race, bien qu’il prétende à une origine incomparablement plus ancienne, et qu’il se recommande de Caïn lui-même qu’ils affirment avoir été fils de Lucifer.
Je ne prétends pas non plus qu’au temps de Molière il n’y eût que des femmes opprimées, des enfants écrasés et des pères de famille despotes ; pas plus que je ne prétends qu’il n’y a maintenant nulle part, dans aucune classe de la société, de femmes malheureuses, ni sur qui pèse aucun joug trop dur. […] La preuve que Molière n’accepte pas les opinions de Chrysale, c’est qu’il les a mises sous une forme ridicule dans ce passage du rôle d’Arnolphe, pour qui certes il ne prétend nous inspirer aucune admiration. […] Je le crois bien ; mais est-ce que vous prétendez savoir et connaître toutes les passions dans lesquelles vous pouvez tomber, toutes les fautes que vous pouvez commettre, dans un autre âge de la vie ? […] Par là tu as rendu petit ce qui en soi était admirable ; tu as rabaissé ce que tu prétendais élever au-dessous même de ce qu’on estimait le moins. […] NAPOLÉON Prétends-tu que sans Hannibal je n’aurais pas reconquis l’Italie ?
Victorien Sardou le droit de juger Robespierre et que des radicaux, qui ne veulent point de religion d’État, prétendent nous imposer une histoire d’État, ce qui serait une grande nouveauté. […] Comment M. de Gourmont, qui ne sait pas même de moi ce qu’en dit le Vapereau (je ne le lui reproche pas), peut-il prétendre connaître les secrets de mon âme et les desseins obscurs de mon esprit ? […] À la bonne heure ; mais vous ne prétendez point nous apporter la vérité absolue. […] L’épicurien qui prétendit plus tard continuer Brillat-Savarin et Grimod de la Reynière et qui rédigea l’Almanach des gourmands dut plus d’une fois se coucher sans souper. […] Sans prétendre trouver dans ces poèmes un corps de doctrine et vouloir en extraire une éthique, on peut y suivre des tendances, y deviner un sentiment.
Sachez, monsieur, que je prétends nommer quelqu’un. » XXX (Ma candidature académique.) — Lettre à M… du 7 mars 1844 : J’ai droit d’en vouloir à M. […] XXXVII Lamartine, dans son article de La Presse du 24 août (1840) sur la guerre et contre Thiers, ne cesse de rappeler en termes magnifiques et abondants ses précédents pronostics, tous vérifiés à ce qu’il prétend. […] Mais lui, une fois amoureux de ses sujets, n’entendait point y avoir été devancé par personne ; il prétendait bien les avoir découverts : il fit tout pour le faire croire au public. […] La Rochefoucauld, dans une page célèbre, la plus longue qu’il ait écrite, le prétend et m’a bien l’air de le prouver. […] Je ferai remarquer que, pour l’exactitude du sens, il né faudrait pas dire un réformé, car les réformés, c’étaient précisément ceux qui prétendaient à bien rimer et à réformer la poésie, et les réformés en religion, les calvinistes, n’étaient pas non plus des plus coulants.
Mais ce qu’on prétend mesurer dans les sensations c’est elles-mêmes, non leurs résultats. […] Ce n’est donc pas seulement comme on l’a prétendu, une faculté d’agrément. […] Certains philosophes prétendent que dans le sommeil l’âme ne continue plus à penser. […] Mais ce vice radical de l’entendement, le diallèle des sceptiques prétend nous le montrer. […] Mais le prétendu cercle vicieux sur lequel il se fonde est loin d’être aussi insoluble qu’il le croit.
Je ne prétends pas que ces langues soient des langues primitives, mais ce défaut d’abstraction leur confère un caractère de primitivité. […] On ne peut plus prétendre rien révéler, et les faits, de plus en plus complexes, vont devenir très lourds à manier. […] Ce prétendu droit n’est qu’une prétention d’origine religieuse. […] Le joueur qui prétend ne pas jouer pour gagner est donc atteint de bovarysme. […] La magie, dont je ne prétends pas nier l’antiquité, n’a jamais été qu’une aberration sans conséquences pratiques.
Elle n’a jamais prétendu rétablir ce qui, dans cet organisme, a été une fois détruit pour jamais. […] Elle ne saurait donc prétendre à dicter les préceptes certains et immuables, soit du Beau, soit du Goût. […] Ce livre n’est pas autre chose qu’un commentaire des Évangiles, dont on prétend nous faire connaître la morale. […] Conçoit-on l’artiste obligé de faire un choix entre des confessions qui prétendent chacune être la seule et unique religion vraie ? […] Il prétend ensuite discuter ce système, qu’il ne comprend pas.
Flaubert prétendait que les Lettres sont un luxe et Buffon déclarait qu’il faut mettre des manchettes pour écrire. […] Est-ce que vraiment il l’accapare et l’absorbe, d’un bout à l’autre, au point où ils le prétendent ? […] Théophile Gautier prétend qu’un acteur, qui parviendrait à imiter parfaitement le langage et les gestes d’un savetier, ne l’amuserait pas plus qu’un savetier. […] Les partisans de l’improvisation prétendent qu’elle est la pierre de touche de l’éloquence. « On n’est orateur, disent-ils, que si l’on parle d’abondance. […] Nous ne prétendons pas qu’un mot à mot de Platon ou d’Euripide soit l’idéal de la traduction.
Indépendamment de ce motif de nécessité, ils en avoient un autre d’émulation ; ils étoient assurés, en possédant bien cette langue, de devenir membres de la République, & par conséquent de pouvoir prétendre aux charges les plus éminentes du gouvernement. […] Mais aussi ce n’étoit qu’aux bons Poëtes qu’il étoit permis d’y prétendre. […] Le bel-esprit étoit encore ignoré, ou ; s’il osoit se montrer, ce n’étoit que dans des Ecrits de pur amusement, sans prétendre aucun rang dans la République des Lettres. […] Cet attendrissement, ces pleurs qu’ils prétendent arracher, & sur lesquels ils fondent tout leur mérite, peuvent-ils jamais nous dédommager de la perte de la bonne Comédie ?
Quoiqu’il n’épargne pas les éloges à son auteur dans la préface, on prétend qu’il n’entreprit cette traduction que pour prouver combien les admirateurs des Anciens sont aveugles. […] Il prétend que la plûpart de nos historiens n’ont donné que l’histoire de nos Rois & non celle de la nation. […] On prétend qu’elle n’a pas dit tout ce qui regardoit les passions de son cœur. […] Il n’est jamais permis à un historien de prendre un ton dogmatique, & il doit être extrêmement retenu dans les réfléxions ; celles de Strada ont du brillant ; mais tout l’éclat par lequel il prétend éblouir ses lecteurs n’empêche pas les gens sensés de trouver que cet écrivain manque de jugement.
Moralement on est tenté de dire de soi et de son temps bien du mal, mais pour l’esprit on ne prétend pas céder, et on a toutes sortes de bonnes raisons pour se prouver à soi-même qu’on en a un peu plus que ses devanciers. « Je suis fier pour mon temps, je suis fier pour mon siècle, mon pays… » Combien de fois n’avons-nous pas entendu ce langage, essentiellement moderne, dans la bouche de ceux même qui savaient et prisaient le mieux l’Antiquité !