C’est une pure merveille et l’on comprend assez qu’une pareille pièce n’ait eu aucun succès dans sa nouveauté. […] C’en est trop à la fois que ce double martyre ; Et ce qu’il me faut taire, et ce qu’il me faut dire Exerce sur mon cœur pareille cruauté. […] Pour qu’il fasse de pareilles fautes contre l’art, il faut que Molière ait pour les servantes une dévotion toute particulière qui aurait dû lui faire trouver grâce auprès de Jean-Jacques Rousseau. […] Dès 1659, Thomas Corneille écrit à l’abbé de Pure avec une satisfaction visible que les Comédiens de Monsieur ont mal joué une certaine tragédie de M. de la Clairière et qu’il ne les croit capables que de jouer de pareilles bagatelles. […] Est-ce qu’on ennuie son mari de pareilles niaiseries ?
Leurs successeurs leur rendront la pareille. […] Cousin se fût privée d’un tel moyen ; mais en pareil cas l’audacieux personnage n’y regardait pas de si près. […] CXIX Napoléon, dans sa dernière maladie à Sainte-Hélène, rêvait, comme dans un délire martial, de rencontrer là haut, dans un Olympe pareil au ciel d’Ossian ou aux Champs Élysées de Virgile, tous ses anciens compagnons d’armes et ses lieutenants, Kléber, Desaix, Lannes, etc., de causer guerre avec Condé, Turenne, Annibal, ses égaux dans le passé : — « À moins, disait-il en souriant, qu’on ne s’effraie aussi là haut de voir tant de militaires rassemblés. » — Murger, malade et à la veille de sa mort dans la maison de santé, rêvait de faire là-haut, avec de gentils et malins esprits, un Figaro comme il n’y en avait jamais eu : — « AÀ moins, ajoutait-il en souriant mélancoliquement, que le bon Dieu ne le fasse saisir. » C’est le même sentiment : pour un philosophe, tous les hommes sont des hommes. […] Ce libertin de Voltaire a remarqué que faire des idées pour celui qui pense, c’est un peu un plaisir pareil à celui de faire des enfants. […] Il est absurde de dire que je suis allé à Lausanne professer en cette année 48 ; et une pareille bévue trahit une entière ignorance, au moment même où l’on se pique d’esquisser ma biographie.
Ils reconnaissaient les personnages, citaient les noms véritables, en regard des noms fictifs, et, comme il arrive en pareil cas, chacun en citait de différents. […] Paul Hervieu d’une pareille accusation, et si ridicule. […] de pareilles conclusions, il n’avait pas souvent l’occasion de les formuler. […] si je lui avais offert pareille aubaine au temps où il vivait de pain noir chez un charbonnier… hein ! […] Il va le savoir ; il va bientôt connaître que le meurtre et l’amour ce sont deux instincts pareils.
Les choses, en pareilles matières, l’emportent trop sur la forme. […] Mieux vaut une franche barbarie que la décrépitude d’une pareille vieillesse. […] Mais d’autres livres, plus sérieux par le fond et par la forme, ne courent-ils pas le risque d’aboutir à des effets pareils ? […] Ce n’est pas seulement leur vogue qui les rapproche ici, c’est surtout la condition historique de leur facture, et c’est encore la destinée qu’ils eurent de soulever des protestations pareilles. […] Charrier, acquittés tous les deux pour des opérations à peu près pareilles, il n’y a de différence que dans la date des acquittements.
… » se demande René Vinci en voyant son ami enfoncé dans une liaison sans dignité et toute pareille d’ailleurs à la sienne. […] C’est leur ambition de passer pour des producteurs inconscients, pareils aux forces aveugles de la nature. […] Par bonheur, l’opinion des politiciens, en pareilles matières, est chose négligeable. […] Nous sommes dans une incertitude toute pareille. […] Sur cet autel l’astre, qui de son disque argenté éclaire nos nuits, brillait pareil à une immenso hostie.
Le lecteur vient de suivre cet intermédiaire et de le retrouver toujours pareil sous ses différentes formes. — Tantôt il est simple ; telle est la force de gravitation qui explique la chute des corps pesants. — Tantôt il est multiple, composé de plusieurs intermédiaires. […] Tous les jours, à mesure que la science se précise et s’augmente, nous voyons la première série croître aux dépens de la seconde, et l’analogie nous porte à croire que les cas encore compris dans la seconde sont pareils à ceux qui ont cessé d’y être compris. […] Car un pareil contraste donnerait à croire que les lacunes de la science expérimentale ont non seulement pour cause suffisante, mais encore pour cause unique les conditions auxquelles elle est assujettie ; d’où il suivrait que, délivrée de ces conditions, elle comblerait par cela même toutes ces lacunes, et que la raison explicative, étant partout découverte, existerait partout […] On arrive ainsi à considérer les sciences de construction comme un exemplaire préalable, un modèle réduit, un indice révélateur de ce que doivent être les sciences d’expérience, indice pareil au petit édifice de cire que les architectes bâtissent d’avance avec une substance plus maniable, pour se représenter en raccourci les proportions et l’aspect total du grand monument qu’ils sont en train d’élever et que peut-être ils n’achèveront jamais. — En effet, si l’on met en regard le monde idéal et le monde réel, on s’aperçoit que leur structure est semblable.
A l’émotivité et à la suggestibilité s’ajoute un amour de soi-même que l’on n’observe jamais en pareille mesure, il s’en faut même de beaucoup, chez les gens sains. […] MM. de Vogué, Rod, Desjardins, Paulhan, qui assignent une pareille base au mysticisme des symbolistes, lui attribuent arbitrairement une origine qu’il n’a pas. […] Que des théologiens trouvent tout à fait compréhensible ce galimatias sans pareil, c’est ce dont je ne doute pas un instant. […] Un pauvre diable de dégénéré qui s’oublie en un pareil griffonnage, et un lecteur imbécile qui suit son radotage comme des nuages qui passent, sont simplement à plaindre. […] Nul véritable poète n’a jamais éprouvé le besoin de traiter un fait anecdotique absolument sans exemple antérieur et ne se produisant qu’une fois, ou un être monstrueux n’ayant pas son pareil dans l’humanité.
« Elle ne vous lègue qu’un nom ; mais que de fortunes voudraient s’échanger contre un pareil titre de noblesse !
Et qu’on ne dise pas que, si la critique avait un point de vue central, si elle jugeait en vertu d’un principe et d’une vérité absolus, elle s’épargnerait en grande partie la fatigue de ce mouvement, de ce déplacement forcé, et que, du haut de la colline où elle serait assise, pareille à un roi d’épopée ou au juge Minos, elle dénombrerait à l’aise et prononcerait avec une véritable unité ses oracles.
Quant à écrire de pareille encre et à colorer avec l’imagination, il ne l’aurait pas su ; mais il y a deux rôles : on a trop supprimé, dans ces derniers temps, le second.
La petitesse même des moyens en fait la puissance, et le choix qui en est fait parmi les milliers et les milliers de moyens pareils, également petits et méprisables.
C’est Voltaire qui, lisant Athalie, s’exclamait : « On a honte de faire des vers quand on en lit de pareils. » Pareillement, et malgré l’autorité de notre aimable Marcel Prévost, qui, tout en continuant avec un dévouement dont on lui sait gré ce qu’il appelle la tradition des gentils conteurs, adresse à sa clientèle spéciale des consultations pour les maladies morales secrètes, et enseigne aux nobles lectrices du Temps, pour moitié protestantes et pour moitié israélites, les principes de la galanterie nationale et honnête, en un style troublant qui fleure le pot-au-feu au patchouli, malgré l’exemple du jeune et courageux écrivain, n’osons-nous plus tenter ces petits divertissements psychologiques pour peu que nous venions de relire ou Stendhal ou Balzac ou Tolstoï.
Il y a de la verité dans une symphonie, composée pour imiter une tempête, lorsque son chant, son harmonie, et son rithme nous font entendre un bruit pareil au fracas que les vens font dans l’air et au mugissement des flots, qui s’entrechoquent ou qui se brisent contre des rochers.
N’est-ce pas honorer un pareil mort, que d’étudier son œuvre sérieusement afin de pouvoir en profiter ?
Qu’a de commun un pareil homme avec le banal et piaillard Tallemant des Réaux ?
Au point de vue absolu de l’histoire et de sa vérité morale, comme au point de vue de son autorité et de son influence sur les imaginations et sur les cœurs, un livre pareil, nous n’hésitons pas à dire le mot, est détestable.
Mais l’histoire intégrale du xviiie siècle, une histoire allant d’une seule et forte venue d’une extrémité à l’autre de ce siècle, qui s’ouvre en 1700 aux affaires de la succession d’Espagne et qui se ferme en 1800 aux affaires d’une bien autre succession, — la succession de la Révolution française, — une pareille histoire, on la cherche en vain.
Toujours est-il que rien de pareil ne s’était vu dans l’histoire littéraire, et même dans aucune histoire. « Un homme s’est rencontré », a dit un jour Bossuet en parlant de Cromwell, — voulant, par cette forme frappante, exprimer l’étonnement que lui causait l’élévation d’un homme bien moins étonnant, dans son ordre de faits, que Gœthe dans le sien.
C’était faux, dérisoire et petit comme la haine d’une femme, un pareil mot !
.), à propos de ces foules d’émigrants européens qui viennent chaque jour dénationaliser l’Amérique, et qu’il appelle un germe (drôle d’expression, par parenthèse, pour de pareilles populations !)
En un pareil homme, les opinions ne furent jamais que les sensations de l’orgueil souffrant, car la fierté ne souffre pas, et son talent, quand il en eut, le mouvement d’un sang irrité et jaloux.
Nous nous sommes longtemps demandé comment il avait pu se placer dans de pareilles conditions d’enthousiasme ou de parti vis-à-vis d’un homme si radicalement opposé à sa nature d’inventeur, mais un regard plus assuré sur cette anomalie nous en a donné le secret.
L’ivresse de la terreur, d’une terreur sans bornes, a pu seule donner à l’âme d’un homme la force de briser un esprit pareil, car l’âme et l’esprit sont adéquats chez Pascal.
Flourens, — rien de pareil en fait de style scientifique ne s’est vu pour la transparence presque aérienne de la phrase et cette précision, sûre d’elle-même, qui n’a pas besoin d’appuyer.
Matter, qui raconte très sérieusement le phénomène et qui l’analyse avec une grande finesse et une grande supériorité, ajoute que jusque-là aucun mortel n’avait été mis dans une condition pareille à celle où se prétendit Swedenborg.
Eh bien, un pareil homme, qui fut un hégelien, parbleu !
Il commence le volume et, en le commençant, il l’écrase ; car en continuant de lire, on ne rencontrera plus rien de pareil… Ce conte est intitulé Ludovic, et le sujet en est l’avare, l’avare pur, l’avare complet, l’avare jusqu’aux dernières profondeurs ; en un mot qui dit tout : l’idolâtre de l’or.
Le Marquis Eudes de M***12 Les livres qui remuent des questions sont si rares, qu’entre tous les autres ce sont ceux-là que l’on doit arrêter au passage et placer sous les yeux ouverts de l’opinion Or, en voici un13, s’il en fut jamais… Mais comment parler d’un pareil livre, et quel ton prendre en le signalant ?
On va au livre qui porte un pareil titre, et comment ne pas y aller ?