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1172. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Servan en 1772 : « Vous dites que votre petite maison de Suisse n’est pas encore achetée ; vraiment, Monsieur, je le crois bien ; il n’est point aisé du tout d’acheter un bien fonds dans le canton de Berne. […] Je demande de quel côté est la vraie morale.  » — Il fait un magnifique éloge des vertus des Pères Jésuites : « Pendant des années j’ai vécu dans leurs maisons et qu’ai-je vu chez eux ? […] Si vous ne voulez pas que le riche orne sa maison, vous ruinez cent ouvriers. […] Tertullien avoue que les chrétiens refusaient d’orner leurs maisons de branches de laurier dans les réjouissances publiques pour les victoires des empereurs. […] C’était, après tout, les enfants de la maison qui ne voulaient pas de partage avec des étrangers introduits par force.

1173. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

La maison Tellier existe à Rouen et ses pensionnaires ont figuré à la pieuse cérémonie qui les remua si profondément. […] La Maison Tellier est un exercice du même genre. L’auteur s’y amuse visiblement à scandaliser les badauds en leur montrant l’humanité vue de l’intérieur d’une maison de tolérance. […] Faguet l’entrée des maisons ecclésiastiques. […] Ils multiplient leurs efforts ; car ils sont bien peu nombreux : il y a aujourd’hui cinq missionnaires à la maison de la rue Nitot.

1174. (1913) Poètes et critiques

On l’aima dans cette maison ; les fils du patron l’admiraient ; la fille, Louise Lebeau, mariée bientôt, mais restée au logis de ses parents, lui témoigna, de loin comme de près, depuis le premier jour et jusqu’à l’heure où il mourut, la plus douce, la plus dévouée, la plus bienfaisante tendresse. […] Il a visité Hammarby, la maison de Linné. […] Il est entré et il est resté, sur le dos, cloué par un rhumatisme articulaire, dans la maison de santé, Samariterhemmel. […] Il se la répétait, le 13 janvier, dans la maison du garde forestier, en regardant tomber la neige interminable, dans ce paysage où régnait « une tranquillité de mort ». […] Poète et penseur, il cumule dans le sublime. » Un souvenir des imprécations littéraires de la Maison du berger n’a-t-il point passé dans ces vers de l’Art poétique ?

1175. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Il a dormi dans les maisons d’amour, et connu la rancœur du grand jour éclairant, avec les rideaux flétris, le visage plus flétri de la femme vendue. […] Et sur le fond vide du ciel se détache la redoutable et consolante figure de celle qui l’affranchira de tous les esclavages et le délivrera de tous les doutes : la Mort, Qui parcourt, comme un prince inspectant sa maison, Le cimetière immense et froid, sans horizon, Où gisent, aux lueurs d’un soleil blanc et terne, Les peuples de l’histoire ancienne et moderne. […] V) revendique pour le romancier l’honneur d’avoir porté le long manteau blanc et le casque aux longs crins noirs, comme les soldats que Julien voit à leur retour d’Italie attacher leurs chevaux contre la fenêtre grillée de la maison de son père. […] Une atmosphère transparente enveloppe les maisons closes de volets coloriés, et dont les pierres roussies ou les façades peintes communiquent comme une chaleur au regard. […] Une maison, un ameublement, un paysage, tiennent en une seule ligne.

1176. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

C’est dans cette maison de Saint-Sulpice, bientôt transférée rue Pot-de-Fer, que M. de Pancemont alla chercher, en 1801, M.  […] Chaque jour, en rentrant chez moi, je trouve ma maison aussi désolée que si vous m’aviez quitté hier ; dans le monde, la même idée me suit et ne m’abandonne presque pas. […] Lorsqu’on arrache une maison royale de la sienne, le vide qu’elle laisse se remplit de sang humain ; mais le vide laissé par la maison de France est un gouffre, et quel sang n’y a pas coulé depuis Calcutta jusqu’à Tornéo !  […] Peut-être les destinées de la maison de Bourbon sont-elles fermées ! […] Quand un grand deuil ou une grande joie viennent visiter la maison royale qu’il aime, le poëte a des chants qui s’attristent ou se réjouissent avec elle.

1177. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Il a « du bien, il est jeune, il sort d’une maison qui peut se dire noble avec quelque raison », il assiste au petit coucher, il est bien vu du maître. […] Mais sous ces dehors aimables on voit percer le grand seigneur dédaigneux, qui du haut de son luxe regarde en pitié « ces cancres, ces hères, ces pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim. » Dans Phèdre, le chien n’est qu’un valet de ferme, simple concierge, serviteur utile, « qui garde la porte, et, la nuit, défend la maison contre les voleurs. » Dans La Fontaine, il est premier gentilhomme de la chambre, huissier des entrées, chevalier de l’étiquette. […] Sa maison est l’image de son esprit et de sa vie, par ses disparates, sa mesquinerie et sa prétention. […] Ces ridicules, propriété publique de la bourgeoisie assemblée, sont encore la propriété privée du bourgeois rentré dans sa maison.

1178. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

. —  La Maison de la Renommée. —  Visions et rêves fantastiques. —  Poëmes d’amour. —  Troïlus et Cressida. —  Développement exagéré de l’amour au moyen âge. —  Pourquoi l’esprit avait pris cette voie. —  L’amour mystique […] Mais Chaucer la pousse plus loin et la met en action ; son moine quête de maison en maison, tendant sa besace206. « Donnez-nous un boisseau de froment, d’orge ou de seigle, un demi-penny ou un morceau de fromage, ce que vous voudrez, nous ne choisissons pas. […] Son nom aujourd’hui en Angleterre désigne la respectable maison de commerce Bonneau et Cie.

1179. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Buloz au commissariat royal se répandit dans le public, j’écrivis à l’un de ses amis logeant dans la même maison que lui, le voyant à toute heure du jour : « Mon cher B… « Dites de ma part à Buloz que le plus grand malheur qui pouvait arriver à l’art, aux artistes, et peut-être même à lui, c’était qu’il fût nommé commissaire du roi. […] Arrivant aux malheureuses destinées de la maison de Bourbon, à Louis XIV châtié dans Louis XVI, le poète ajoute : Quand il a neigé sous les pères, L’avalanche est pour les enfants. […] Hugo pour peindre les malheurs de la maison de Bourbon est donc de tout point une figure absurde. » — Suivent trois pages d’injures. […] Sa figure employée pour peindre les malheurs de la maison de Bourbon est une figure de tout point absurde.

1180. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Hommes et dieux, études d’histoire et de littérature, par M. Paul De Saint-Victor. »

En lisant dernièrement son feuilleton sur la Maison neuve de Sardou, je remarquais que, bien qu’il soit ami du très-spirituel auteur, il lui faisait avec fermeté toutes les bonnes et justes observations.

1181. (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »

Ce serait du ministère même de la maison de l’empereur, et, s’il était possible, de la personne même du prince, que relèverait l’institution littéraire.

1182. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumas, Alexandre (1802-1870) »

Le duc d’Orléans, qui comptait Dumas parmi les commis aux écritures de sa maison, occupait la première galerie avec sa famille et ses amis.

1183. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Je suis, il est vrai, présentement au service de ce catalogue de la gloire du monde, mais je suis encore plus dévoué aux gentilshommes de mérite et de vaillance comme est votre seigneurie ; aussi je m’offre à elle, à sa maison, à sa table, à son office, à ses fourneaux, si elle daigne m’accepter.

1184. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

« Outre un legs considérable qu’il a fait à une maison religieuse, dit son biographe, il a laissé à son fils, qui est un prêtre savant et d’un grand mérite, tout le bien qu’il avait en France et en Italie, qui se monte à la valeur de près de cent mille écus.

1185. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222

Une pièce récente intitulée La Maison des juges 97 décrit la mentalité juridique représentée en quatre générations de magistrats.

1186. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’Âge héroïque du Symbolisme » pp. 5-17

Et ces soirs-là, ma petite chambre qui n’avait pourtant rien de commun avec la maison de Socrate, contenait parfois jusqu’à quarante personnes des deux sexes. » Cela continua rue Saint-Jacques.

1187. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »

L’embellissement de la maison y est superflu ; on se tient le moins possible enfermé.

1188. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55

Voltaire fut des premiers à écrire par ai les imparfaits comme on les prononçait depuis longtemps déjà à Paris ; et, quand, en 1835, l’Académie se décida à adopter cette réforme, certaines maisons religieuses se refusèrent à suivre l’orthographe nouvelle, qui devait avoir quelque chose de satanique, puisqu’elle avait été préconisée par Voltaire.

1189. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Elle aime votre esprit et vos manières, et quand vous nous retrouverez ici, vous n’aurez point à craindre de n’être pas à la mode. » Cette continuation de société intime avait lieu malgré la vie mystérieuse des petites maisons de nourrices.

1190. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »

Quel rapport trouvez-vous entre les laves qui ont consumé votre maison et l’épi de blé qui vous nourrit ?

1191. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Ruy Blas » (1839) »

Dans Hernani, le soleil de la maison d’Autriche se lève ; dans Ruy Blas, il se couche.

1192. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144

On peut dire que les guerres étrangeres qui commencerent alors en Italie par l’expedition de Charles VIII à Naples, ne tourmenterent pas la societé autant que la crainte perpetuelle d’être enlevé quand on alloit à la campagne, par les bandits du scélerat qui s’étoit établi, et comme on le disoit alors, qui s’étoit fait fort dans un château, ou l’appréhension de voir le feu mis à sa maison dans une émeute populaire.

1193. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

La Pruderie, cette belle demoiselle pincée, n’était pas la maîtresse de la maison, et d’ailleurs il y avait autour de la table assez d’éventails pour cacher les embarras de tout le monde.

1194. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Francis Wey » pp. 229-241

Il regarde le dedans et le dehors, le dessous comme le dessus des choses, l’envers et l’endroit, la ville en ruines, la ville bâtie, la ville partie, la ville qui reste, la grande tournure des monuments, le profil des maisons, la rue, le visage des passants, le paysage, et jusqu’à l’air ambiant et la lumière dans lesquels tout vit, se tient ou se meut !

1195. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322

Du moins il y a une jolie anecdote dans ses Mémoires où il raconte que son père, homme de cape et d’épée, comme tous les cadets des maisons nobles, avait déchiré les manchettes d’un de ses amis qui les lui avait prêtées (adorable pauvreté des officiers français, qui ont une paire de manchettes à plusieurs !)

1196. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Eugène Hatin » pp. 1-14

Il avait fondé, comme médecin, une maison des pauvres, qu’il soignait gratis, espèce de Petit manteau bleu de la science dans un temps qui produisait Vincent de Paul.

1197. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza »

, pliée, repliée et figée dans une soixantaine de lettres, à peu près, adressées à Madame d’Albany, une femme dont Sismondi avait hanté la maison à Florence, comme il avait hanté, en Suisse, celle de Madame de Staël, — ces sortes de lanternes magiques où l’on voit passer devant soi beaucoup de figures, ces espèces de belvédères ouverts sur le monde, intéressant beaucoup le badaud qui est le fond de tout érudit, pour peu qu’il ne soit pas un distrait.

1198. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »

Lacombe explique en détail ce qu’était la commune de Paris, réunion fraternelle des six plus grands corps de l’industrie, désignée à toutes les époques sous le double nom de l’Hôtel de Ville ou Maison de la Marchandise.

1199. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

En cela moins fidèle (comme on peut le voir, page 76, dans une lettre du duc de Nemours), moins fidèle à l’esprit monarchique et traditionnel de sa race, que la maison d’Orléans à l’esprit et à la tradition révolutionnaires de la sienne.

1200. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gérard de Nerval  »

Des jeunes gens, ainsi que lui sans renommée alors, ayant comme lui toute leur vie devant eux et sans autre existence que l’avenir, se réunirent, un jour, à l’allemande, au fond d’une vieille maison de la vieille rue du Doyenné, maintenant détruite, dans un but d’amusement, de rêverie, d’art facile et de libre littérature.

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