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1363. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »

Ce Gaulois et ce Rabelaisien, qui a écrit les Contes drolatiques avec la gaieté de Rabelais, le Titan-Satyre, et qui y a mêlé les choses les plus inconnues à Rabelais, — l’attendrissement et la mélancolie, — était romanesque pour son propre compte, dans la plus noble acception de ce mot charmant : romanesque !

1364. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264

Soury en est le Montagnard, et même le Marat, ce chirurgien de chenil, qui, s’il s’en était mêlé, n’aurait pas manqué, comme M. 

1365. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « L’abbé Monnin. Le Curé d’Ars » pp. 345-359

Saint Vincent de Paul est un saint aussi, et certainement l’un des plus grands Saints des temps modernes et peut-être de tous les temps, mais l’action humaine se mêle en lui à l’action divine.

1366. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

Athanase Renard, qui signe : le docteur Athanase Renard, est un médecin qui a mêlé la Philosophie à l’observation physiologique… non pour tuer l’une par l’autre, comme tant de physiologistes, mais pour sauver l’une de l’autre, qui, en ce moment, veut la tuer.

1367. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »

En comparaison du Ludovic d’Ernest Hello, ils ne sont plus avares que comme les eunuques sont des hommes… Et ils sont, en effet, des eunuques d’avares, mutilés dans leur personnalité d’avares par un sentiment qui n’est pas l’avarice et qui se mêle à leur passion pour les rendre adultères à l’or… Harpagon est amoureux.

1368. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

Je sais bien que José-Maria de Heredia a composé beaucoup de vers que je pourrais citer et dans lesquels il a su mêler au marbre impassible de Gautier une veine de sentiment superbe que Gautier ne connut jamais, — la veine rouge de la fierté humaine, — mais il n’en est pas moins certain que l’ensemble des poésies de ce poète, qui a cette noble veine, porte la trace ou le souvenir d’une admiration que je ne voudrais pas voir dans ses œuvres pour le grand pétrificateur de la poésie passionnée.

1369. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »

elle avait de l’art encore dans ses folies et ne mêlait point ses romances.

1370. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Soulary. Sonnets humouristiques. »

Seulement de cette vie goûtée il est résulté dans son imagination assombrie ce bistre si souvent sinistre qui se mêle à ses couleurs les plus fraîches et les plus brillantes.

1371. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Et enfin, puisqu’il est descriptif, La Fontaine, l’originalité du paysagiste, quand, en France, de son temps, il n’y en avait pas encore un seul dans la littérature, et que Fénelon nous donnait (dans son Télémaque) une nature souvenue et tirée des Anciens… Eh bien, disons-le, à travers toutes ces originalités différentes, qu’on retrouve quand on les y cherche dans le génie décomposé de La Fontaine, la meilleure à mes yeux et la plus étonnante, celle qui le fait le mieux ce phénix de La Fontaine, celle qui complète le mieux toutes ses puissances par un charme vainqueur de tout, c’est la bonhomie, c’est cet accent de bonhomie qui se mêle à tous les détails de son œuvre, — et je n’entends pas ici que les Fables, mais les Contes !

1372. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

Jetez, en effet, dans un mortier, Alfred de Musset et Victor Hugo, broyez et mêlez, et vous aurez une combinaison, une composition poétique qui pourrait bien s’appeler Théodore de Banville.

1373. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Seulement, Barthélemy et Barbier, ces Archiloques, sont des Tristes, des Violents, des Amers, et par ce côté-là ils sont plus romantiques que Pommier, qui, en revanche, mêle souvent à la vigueur de sa satire la vis comica de l’esprit gaulois.

1374. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »

Évidemment, de destinée révélée par la physiologie, l’auteur des Destinées semblait fait pour porter la mitre ou la barrette comme Fénelon et le cardinal de Polignac, natures analogues à la sienne, si la Révolution n’avait pas renversé sens dessus dessous toutes les existences, comme la main d’un enfant secoue et mêle, dans leur sac, tous les numéros d’un loto.

1375. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77

Mais c’est que la célébrité, la scandaleuse célébrité du poète des Nuits et de l’auteur de Lélia, qui mêla un jour l’éclat des fautes à l’éclat du talent, fait malheureusement tout croire et tout admettre avant d’avoir rien discuté.

1376. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90

Sandeau sont des couleurs déteintes et mêlées. — Or, elle apprend, par l’une des circonstances du roman, qu’un cousin-germain de son nom, dont le père avait, comme on dit, embrassé les principes de 89, vit non loin d’elle, sur une petite terre qu’il cultive, et qu’il est sur le point d’épouser la fille d’un meunier.

1377. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251

Mais c’est que la célébrité, la scandaleuse célébrité du poëte des Nuits et de l’auteur de Lélia, qui mêla un jour l’éclat des fautes à l’éclat du talent, fait malheureusement tout croire et tout admettre avant d’avoir rien discuté !

1378. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279

Du moment, en effet, où, au lieu de mêler la lumière ou le phénomène physiologique aux faits humains pour en éclairer la profondeur — comme Shakespeare, par exemple, avant tout le monde, l’a osé d’une si admirable manière et avec tant de bonheur dans sa fameuse scène de lady Macbeth somnambule, — on va plus loin dans le sens de la physiologie, quand on se circonscrit et qu’on enferme son sujet tout entier dans le phénomène, il faut prendre garde, car le passage est dangereux !

1379. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

C’est l’amour idolâtre, mêlé de haine et de mépris, et s’enflammant davantage de ce mépris et de cette haine.

1380. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »

Je passe rapidement sur tous les discours, pour venir à celui qui a, et qui mérite en effet le plus de réputation ; c’est l’éloge funèbre de Turenne, de cet homme si célèbre, si regretté par nos aïeux, et dont nous ne prononçons pas encore le nom sans respect ; qui, dans le siècle le plus fécond en grands hommes, n’eut point de supérieur, et ne compta qu’un rival ; qui fut aussi simple qu’il était grand, aussi estimé pour sa probité que pour ses victoires ; à qui on pardonna ses fautes, parce qu’il n’eut jamais ni l’affectation de ses vertus, ni celle de ses talents ; qui, en servant Louis XIV et la France, eut souvent à combattre le ministre de Louis XIV, et fut haï de Louvois comme admiré de l’Europe ; le seul homme, depuis Henri IV, dont la mort ait été regardée comme une calamité publique par le peuple ; le seul, depuis Du Guesclin, dont la cendre ait été jugée digne d’être mêlée à la cendre des rois, et dont le mausolée attire plus nos regards que celui de beaucoup de souverains dont il est entouré, parce que la renommée suit les vertus et non les rangs, et que l’idée de la gloire est toujours supérieure à celle de la puissance.

1381. (1894) Critique de combat

C’est peu de chose, je le sais, qu’un soldat dans la mêlée. […] Les plus bas placés touchent à notre sol, flottent autour de nous, se mêlent à notre vie. […] Ce sont là querelles de famille auxquelles je n’ai ni le droit ni l’envie de me mêler. […] Faguet ne mêle et brouille ici des choses qui n’ont rien à faire ensemble. […] Cette guerre-là, on doit l’étudier dans ses procédés, dans ses raisons d’être, dans ses résultats, quand on se mêle de parler de Voltaire.

1382. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

— Le Breton est entêté, quand il n’est pas mêlé de Gascon, quand il est de race pure et intacte. […] Les deux Lamennais se battaient en lui dans une mêlée confuse, obscure et anxieuse, où tout son être violent et tendre se tourmentait douloureusement. […] Tout ce qui a été, en notre siècle, mêlé de mysticisme, ou simplement religieux avec une certaine profondeur, peut donc être rattaché à lui, ou du moins tient à lui par certaines affinités. […] Il avait trop de modestie mêlée à son orgueil et trop de douceur d’âme à travers les fugitives audaces de sa pensée. […] Jeté dans l’action, il faudra qu’il dise, et un peu qu’il sache, avec qui il est dans la grande mêlée des partis, religieux et philosophiques.

1383. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Une secouée de plumes se mêla à la palpitation des arbres ; des ailes s’ouvraient avec des claquements lents ; et tout d’une fois, ce fut un large courant de bruits qui domina le murmure du vent. […] Les nobles tendances idéalistes du roman, trop touffu peut-être, mais singulièrement ardent et musclé, peuvent se résumer en ces quelques lignes : … Ce n’est pas impunément que deux âmes se mêlent à l’heure où un grand rêve vient en elles de s’allumer. […] Le roman vibre davantage ; bien des scènes divertissantes l’animent ; les notes claires se mêlent aux notes plaintives, les romances aux gémissements. […] Et soudain, toutes deux se trouvent et se mêlent, Comme deux vagues qui se rencontrent et roulent Ensemble, écument, crient, éclatent et s’écroulent, Et sans doute est-ce là ce que l’on nomme amour. […] À sa conception du monde se mêle toujours quelque effroi, mais il n’envisage plus la Fatalité comme une puissance extérieure inéluctable ; le tragique vrai de la vie est le tragique quotidien, celui qu’aucun événement ne met en relief, celui que nous ne voyons et ne sentons pas, celui qui n’émane ni de nos actes, ni de nos gestes, ni de nos paroles.

1384. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

D’Olivier-le-Dainf, qui, dieu merci, se mêlait d’intrigues et d’affaires, et qui, dans le Louis XI de M.  […] Dumas : Macte animo , sans mêler à mes louanges une censure franche et rude. […] Hugo nous mène à la cour, je ne vois pas pourquoi il nous fait grâce des caquets et des médisances où les plus grands événements se mêlent parfois, à la cour surtout. […] Ainsi le chef de cette famille si honteusement célèbre, prince accompli selon Machiavel, mêla sa destinée aux plus illustres de son temps. […] Littérature et philosophie mêlées.

1385. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Et plus ses excès se multipliaient, plus il s’entêtait dans sa fierté de Titan escaladeur du ciel, jusqu’à ce qu’un beau jour la police vînt à s’en mêler et, l’enserra derrière une grille forte. […] Dans mon enfance, oui, j’étais sombre et ne me mêlais guère aux jeux de mes camarades ; Albert Millaud a dû probablement se rappeler ses souvenirs du collège où nous avons été ensemble. […] Mais le jour viendra, — il est déjà venu, je crois, — où on jugera plus équitablement les personnes qui furent mêlées à ce mouvement. […] En un mot, les idées qui gouvernent le monde de son temps passent inaperçues de lui ; il n’a pas trop de tout son esprit pour se tirer sain et sauf des nombreuses bagarres où il est mêlé. […] Pour moi il s’y mêle un peu trop de peur et trop d’affectation, à notre compassion contemporaine.

1386. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Un esprit aussi frivole et aussi superficiel que celui de Voltaire, n’était pas capable de saisir la différence qu’il y a entre un peuple de marchands et une nation telle que la nôtre ; il ne voyait pas qu’il se mêle toujours dans la profession du commerce un intérêt sordide très opposé à l’honneur, qui était le principe de la monarchie. […] J’ajoute qu’il y a dans la construction d’une fable tragique des défauts qu’il est presque impossible de faire sentir, sans qu’il se mêle à la critique un peu d’ironie. […] Tout contribua donc au bonheur de cette œuvre équivoque, où le bouffon se mêle au pathétique, où le plus mauvais ton s’allie à la délicatesse et au sentiment : bizarre assemblage qu’un critiqua du temps crut devoir appeler un monstre dramatique. […] N’est-ce pas mêler la saine doctrine avec le venin de l’erreur ? […] Crébillon ne fait intervenir ni les dieux, ni les prêtres ; il n’a ni spectres, ni tombeau, ni foudres, ni coffre sacré ; il ne se propose pas d’effrayer les enfants et les nourrices, et ne met en jeu que les passions de ses personnages : le merveilleux ne doit point se mêler à l’action tragique.

1387. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Méfiez-vous de tous ceux qui parlent beaucoup de leur justice… Mes amis, je ne veux pas que l’on me mêle à d’autres et qu’on me confonde avec eux… C’est avec ces prédicateurs d’égalité que je ne veux pas être mêlé et confondu. […] Une prudence qui n’est pas autre chose que de la lâcheté, c’est-à-dire l’égoïsme le plus bas, mêlée peut-être d’un peu de souci de ne pas heurter, froisser, gêner ses semblables. […] Car c’est là qu’il en faut arriver, l’homme est fait pour une vie où il entre du malheur mêlé de joies ; il est fait pour une vie accidentée ; il est fait pour une vie dramatique ; il est fait pour une vie dangereuse. […] Savez-vous ce que signifient, ce que révèlent les arts mêlés, les arts artificiellement complexes ? L’impuissance de l’artiste et son impuissance consciente, ou, au moins, à demi consciente : « Les genres mêlés dans les arts témoignent de la méfiance que leurs auteurs ont eue à l’égard de leurs propres forces.

1388. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

D’ailleurs ce prince avoit dit plusieurs fois au cardinal lui-même, qu’il ne vouloit point se mêler de pareilles affaires (*). […] Selon les uns, c’étoit le comble de l’abomination de mêler des cérémonies chrétiennes à des cérémonies diaboliques. […] Il se mêla d’écrire contre Fénélon, archevêque de Cambrai. […] L’auteur des nouvelles ecclésiastiques fut sensible à ce dernier trait : il se montra le plus ardent dans une affaire où naturellement il ne devoit pas être mêlé. […] Le plus souvent l’antimoine est en mine ou mêlé avec des matières étrangères : c’est pour cela qu’on lui a donné le nom d’antimoine, comme n’étant presque jamais seul.

1389. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Les gens furent stupéfaits de tant de jeunesse et de talent mêlés à tant de sauvagerie et de positive lycanthropie. […] Quel sublime cornélien mêlé à l’émotion shakspearienne avec ce je ne sais quoi de spécialement ému et sublime qui n’appartient qu’à Hugo ! […] En regard du vingtième siècle évoqué, de ses splendeurs et de ses vertus, le Poète traîne au plein jour de son étincelante ironie et de son indignation lumineuse les hontes actuelles où l’odieux se mêle au grotesque, et le lamentable à l’impayable. « … Au vingtième siècle, on sera froid pour les merveilleuses couleuvrines de treize pieds de long, en fonte frettée, pouvant tirer, au choix des personnes, le boulet creux et le boulet plein. […] Déjà deux noms ont retenti dans la mêlée. […] Cette science mêlée à celle de notre littérature classique, dont Racine est le pur prototype, produisit, n’en doutons pas, dès cette époque le Génie du Christianisme, qui fit révolution !

1390. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Symbole plus ou moins clair, plus ou moins magnifique de l’Idée divine, l’Art n’est jamais tombé, il ne peut pas tomber en contradiction avec cette Substance éternelle, manifestée par lui d’une manière plus pure et plus vraie dans ses créations hautement générales, qu’elle ne peut l’être par la Nature et par l’Histoire ; par celle-là, dans ses plus belles productions, toujours imparfaites et grossières ; par celle-ci, dans ses plus grands faits, toujours mêlés d’accidents sans logique et sans signification204. […] Au lieu d’être simplement l’organe fidèle de l’idée qu’il a conçue, l’humoriste, dans l’ivresse du pouvoir arbitraire et des droits superbes de l’esprit, s’érige en dominateur de l’idéal, change à son gré l’ordre normal des choses, foule aux pieds la nature, la règle et la coutume, efface, éclipse, annule sa propre conception par l’éblouissant éclat de ses caprices, et n’est satisfait que lorsque son tableau, vide d’intérêt, vide de substance, sans vérité comme sans unité, présente à nos regards fatigués et distraits le spectacle à la fois changeant et monotone d’un chaos fantastique, où tout se mêle, s’entrechoque et se détruit. […] Il ne tient pas ses comptes, il ne se mêle pas de politique, il est oisif, indécis et amoureux.

1391. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Durante de Bresce, dont j’ai déjà parlé, était convenu avec un soldat, pharmacien de Prato, de mêler à mes vivres quelque liqueur mortelle qui pût me faire périr dans quatre ou cinq mois : on imagina du diamant pilé, qui n’est pas un poison par lui-même, mais qui est le seul, parmi toutes les pierres, qui conserve des coins aigus, lesquels, introduits dans l’estomac ou dans les entrailles, les déchirent insensiblement, et vous donnent enfin la mort. […] On la mêla avec tous les mets que l’on me servait. […] Arrivé aux bains, je fus parfaitement bien accueilli dans sa maison, par son père et un vieil oncle qu’il avait, qui était médecin-chirurgien, et se mêlait un peu d’alchimie.

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