La versification en est douce, harmonieuse & facile, le style pur, débarrassé de ces fadeurs amoureuses qu'on prodigue si maladroitement & jusqu'à la satiété sur le Théatre de l'Opéra : la pompe & le merveilleux y sont amenés par le sujet même, & sans le secours de la Mythologie, mérite qui n'a pas été assez senti, mais qui n'en fait pas moins honneur au talent du Poëte.
Conclusion de ce livre Nous avons démontré que la sagesse poétique mérite deux magnifiques éloges, dont l’un lui a été constamment attribué.
Pour le vrai mérite chez un homme public, la publicité à la longue est toujours impartiale et équitable. […] Et m’autorisant plus que jamais de mon expérience d’homme de la presse et avec qui la presse sait bien qu’elle peut tout se permettre sans aucun risque, je dirai : « Ô vous tous qui avez du mérite, un mérite social et de nature à être apprécié de vos concitoyens, ne faites pas la guerre à la publicité. […] Mais je veux espérer encore qu’on n’y réussira pas, et que la nation française de tout temps si ingénieuseà donner des ridicules à qui en mérite, ne déchoira pas trop ; que les mœurs réagiront dès le premier jour contre l’abus de la loi.
Par quel mérite spécial, par quelle capacité reconnue se fera-elle respecter du Tiers ? […] Avocat, médecin, littérateur, l’homme du Tiers, avec lequel un duc s’entretient familièrement, qui voyage en diligence côte à côte avec un comte colonel de hussards577, peut apprécier son interlocuteur ou son voisin, compter ses idées, vérifier son mérite, l’estimer à sa valeur ; et je suis sûr qu’il ne le surfera pas Depuis que la noblesse, ayant perdu la capacité spéciale, et que le Tiers, ayant acquis la capacité générale, se trouvent de niveau par l’éducation et par les aptitudes, l’inégalité qui les sépare est devenue blessante en devenant inutile. […] Pour des gens qui veulent contrôler le pouvoir et abolir les privilèges, quel maître plus sympathique que l’écrivain de génie, le logicien puissant, l’orateur passionné qui établit le droit naturel, qui nie le droit historique, qui proclame l’égalité des hommes, qui revendique la souveraineté du peuple, qui dénonce à chaque page l’usurpation, les vices, l’inutilité, la malfaisance des grands et des rois Et j’omets les traits par lesquels il agrée aux fils d’une bourgeoisie laborieuse et sévère, aux hommes nouveaux qui travaillent et s’élèvent, son sérieux continu, son ton âpre et amer, son éloge des mœurs simples, des vertus domestiques, du mérite personnel, de l’énergie virile ; c’est un plébéien qui parle à des plébéiens Rien d’étonnant s’ils le prennent pour guide, et s’ils acceptent ses doctrines avec cette ferveur de croyance qui est l’enthousiasme et qui toujours accompagne la première idée comme le premier amour. […] « Un jour593 que l’on parlait devant le ministre de la guerre d’un officier général parvenu à ce grade par son mérite : Ah oui, dit le ministre, officier général de fortune !
Il mérite d’être lu, non-seulement pour sa date, mais pour la justice de l’éloge toujours conforme à la vérité historique ; pour l’onction chrétienne de certains passages, et parce que la langue en est forte et saine. […] Le mérite de ce poëte est moins d’avoir ajouté que d’avoir effacé. […] L’histoire de la littérature ne nous offre pas d’exemple d’une critique de détails plus fine et plus décisive et le mérite en est d’autant plus grand, que Malherbe en donnait le modèle après avoir, reconnu le premier le génie de notre langue, et l’avoir défendu contre l’imitation du génie étranger. […] Le mérite de ces poésies est donc le même qu’au temps qui les vit pour la première fois paraître : c’est d’être nouvelles.
Ses Mémoires ont été, en plus d’une page, fort au-delà de ce mérite ; s’ils ne rendent pas impossible une histoire raisonnée du règne de Louis XIV, ils détourneront à jamais tout homme sensé d’en entreprendre l’histoire pittoresque. […] Il prévoit la chute de la monarchie ; mais on ne peut pas lui en faire un mérite : des causes qu’il n’avait point discernées ont donné raison à son dépit. […] Non que la grammaire ait jamais rien gâté aux bons écrits ; mais on ne lit guère les ouvrages dont elle est le seul mérite. […] Nous attachons trop de prix au mérite de la correction extérieure.
Je parle de tout cela fort à mon aise, car j’y ai peu de mérite. […] Je vais m’examiner sur ces quatre points, non pour relever le moins du monde mes propres mérites, mais pour fournir, à ceux qui professent la philosophie du doute aimable, l’occasion de faire, à mes dépens, quelques-unes de leurs fines observations. […] Je suppose que tout homme que je vois pour la première fois doit être un homme de mérite et un homme de bien, sauf à changer d’avis (ce qui m’arrive souvent) si les faits m’y forcent. […] Le danger, en pareil cas, est, par une petite rouerie inconsciente, d’avouer, avec une humilité sans grand mérite, des défauts légers et tout extérieurs pour s’attribuer par ricochet de grandes qualités.
A cela près, l’Auteur a su en rendre la lecture intéressante ; ce qui n’est pas un petit mérite dans un Ouvrage de pure Métaphysique.
Tout ce qu’on peut en estimer, ce sont les notes vraiment instructives, genre de mérite toujours à la portée des Ecrivains laborieux ; mais qui facilite le travail des Traducteurs modernes, qui savent si bien s’approprier tout ce qui peut leur donner un air d’érudition, & leur épargner les recherches qu’exige la véritable.
Débora & Jonathas, qui, du Cloître, passerent également sur le Théatre François, ne furent pas si bien accueillies ; aussi ces deux Pieces n’ont-elles pas le mérite de la premiere.
Non seulement il a rempli avec mérite cette utile fonction ; il a encore su profiter de ses momens de loisir pour étendre davantage l’utilité de ses travaux.
Richer, Avocat au Parlement de Paris, a évité l’un & l’autre excès dans l’Ouvrage qu’il a publié sous le même titre & fait sur le même plan, & où le mérite d’un style noble & précis se trouve réuni à l’intérêt des matieres.
On connoît peu ses Ouvrages de Métaphysique & d’Histoire naturelle, très-estimés cependant de ceux qui sont capables d’apprécier ce genre de mérite ; tels sont les Elémens de Métaphysique, tirés de l’Expérience ; l’Examen sérieux & comique du Livre de l’Esprit ; les Mémoires pour l’Histoire des Araignées ; & les Lettres à un Américain sur l’Histoire Naturelle de M. de Buffon.
L’Abbé Pellegrin n’étoit pas sans mérite.
Le caractere de son éloquence, sans être du premier genre, a un mérite qui lui est particulier.
Nous ajouterons seulement qu’il a composé plusieurs articles de l’Encyclopédie, qui font désirer qu’on se fût toujours adressé à des Coopérateurs d’un mérite égal au sien.
Le plus connu, & celui qui mérite le plus de l'être, est la Vie des Hommes illustres, comparés les uns avec les autres, depuis la chute de l'Empire Romain jusqu'à nos jours.
Son principal mérite est celui de l'impartialité.
Il a cultivé les Lettres, de maniere à prouver que les succès n'accompagnent pas toujours le mérite.
Le comte Dandolo mérite mieux, et il est connu à plus d’un titre.
— Les mérites de l’homme ? […] Dès lors quel mérite avons-nous ? […] Exécuter la Loi n’est-ce pas un mérite ? […] Dès lors où est le mérite ? […] Nous, avec nos mérites, avec nos prières ?
À cette raison générale et assez naturelle que je me donnais à moi-même pour me méfier de Valentine, il s’en joignait d’autres plus particulières, tirées du caractère et du genre de mérite d’Indiana. Quelque saillant en effet que fût ce mérite sous le rapport de l’exécution et du drame, il semblait facile à la critique (la critique aujourd’hui s’étant raffinée à proportion du reste) de discerner dans Indiana la portion des souvenirs et celle de l’invention, de conjecturer jusqu’à quelle page l’auteur était allé avec sa part d’émotions propres et de confidences plus ou moins déguisées.
Ce conte me fit rire beaucoup plus qu’il ne le mérite. […] J’ai dit à mes gens d’esprit qu’on n’avait ri que cette seule fois aux Deux Gendres ; ils m’ont répondu que c’était une fort bonne comédie, et qui avait un grand mérite de composition.
En d’autres termes, le succès peut être ou l’effet du mérite que possède un homme, ou la cause du mérite qu’on lui attribue. — Pourquoi l’opium fait-il dormir ?
Anquetin ait du mérite, cela est également indéniable, malgré les dénégations de M. […] 1º Ils ont eu du mérite à leur heure, et ils ont le droit de continuer à voir et à peindre, comme à vingt-cinq ans.
Eh bien, ce sont ces inconnus, chers à tous les poètes et à tous les généreux, que Quitard ne ressuscite pas, mais qu’il range à nos yeux dans leur mérite anonyme, puisqu’il y a rangé leurs œuvres ! […] Les connaissances, les notions, les rapprochements, un millier de faits et d’origines, les anecdotes, voilà les mérites excellents des deux publications de Quitard ; mais tout cela est, dans son Dictionnaire, de l’encyclopédie incomplète, — ce qui est une contradiction dans les termes, — et, dans son Étude, de la monographie, et rien de plus.
Or, c’est cette personnalité du critique contre la personnalité des critiqués que j’aurais voulu trouver aussi dans ce livre des Confessions de Fréron, qui sont plus des extractions que des confessions… parce qu’il n’y a de critique efficace, de critique qui mérite ce nom de critique, qu’à la condition de traverser l’homme par le livre et le livre par l’homme… Je sais que le préjugé contraire court les chemins. […] Après vingt-trois ans de luttes, on finit par supprimer à Fréron son journal, son Année littéraire, l’illustration de toute sa vie, son mérite devant Dieu !
Je viens de lire son Gustave III avec toute l’attention que mérite un livre d’histoire, et particulièrement un livre d’histoire sur un homme qui, jusqu’ici, n’a pas été jugé, et sur lequel nulle plume, de celles-là qui fixent la lumière et clarifient la renommée, n’a fait tomber ce jour terrible qui reste une immortalité. […] II C’est, en effet, une bonne fortune, — et même la meilleure de toutes les fortunes, — pour qui se sent en soi le moindre génie historique, que de rencontrer sous sa main de ces figures très rares, à caractère ambigu ou à double caractère, qui exercent la sagacité et donnent un prix plus grand encore au mérite de la justice.
Voilà pourtant toutes les raisons de l’espèce d’amende honorable que fait, sans torche, sans-corde au cou et sans escalier de Palais de Justice, l’auteur d’un livre qui n’avait qu’à le signer pour en tirer l’honneur qu’il mérite, et qui ne craint pas d’avilir son livre, en le condamnant… L’auteur d’À travers l’Antiquité ressemble, dans son épilogue, à l’homme qui a peur d’un pétard qu’il vient d’allumer. […] La critique, qui a constaté les mérites du livre de Grenier, n’a pas à s’occuper d’autre chose.