/ 2234
2167. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Soit ; mais il n’est pas non plus sans intérêt de voir comment d’autres la regardent, sous quel angle, de quels yeux et dans quelle disposition d’esprit, et comment ils l’expriment, quel caractère ils aiment à en dégager, quel sorte de grossissement ils lui donnent, et par quel parti pris et par quelle loi de leur tempérament.

2168. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Impossible de mépriser plus joyeusement toutes les lois du bon sens positif et de la saine économie.

2169. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

Rousseau, qui avait porté le rêve dans la politique, et dont le Contrat social, oracle la veille, venait de recevoir de la pratique et de la raison autant de démentis qu’il contient de chimères ; tantôt un Fénelon, dont le seul vice dans ses utopies sociales était de ne pas croire au vice ; tantôt un Platon, construisant des républiques comme des nuées suspendues sur le vide ; tantôt un Aristote, ce Montesquieu de l’antiquité, cherchant des exemples plus que des règles et faisant l’anatomie des gouvernements et des lois.

2170. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Le Poëme de la Loi naturelle par M. de Voltaire est au rang des Poëmes didactiques.

2171. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

On s’attend sans doute sur cet usage, à trouver ici le panégyrique d’Homere : mais outre que je le traduis moins que je ne l’imite, et qu’ainsi l’usage des traducteurs ne fait point de loi pour moi, j’ai crû encore que rien ne pouvoit autoriser les exagérations ; que le vrai mérite étoit de reconnoître les défauts par tout où ils sont ; que d’ailleurs les fautes des grands hommes sont les plus dangereuses, et qu’il est d’autant plus important de les faire sentir, que bien des gens font gloire de les renouveller. […] J’ai trop bien senti ce défaut dans les autres, pour ne me pas faire une loi de l’éviter.

2172. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Que pouvait-il comprendre, lui, le passionné, à cette poésie calme, rassise, à ces vers d’airain retentissant comme des tonnerres lointains, sans jamais éclater, par cette suprême loi de l’art que tout éclat est une discordance, et que, le beau, c’est l’harmonie ? […] Mais, puisque la loi, dura lex, nous interdit l’appréciation de ces hautes matières, il ne nous reste plus qu’à magnifier comme il convient la sublime Déclaration de Paix qui clôt le livre.

2173. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Après le repas qu’Éétès a fait servir aux nouveaux venus avant toute chose, d’après les lois de l’hospitalité, il y a lieu pour Jason d’expliquer au roi le sujet de son voyage.

2174. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Roger sécha ses habits, reprit des forces, et prêta de toute son âme une oreille attentive aux grandes vérités de notre sainte loi.

2175. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Sa parole, son vêtement, ses gestes, le clignement de ses yeux, faisaient loi dans le pays, où chacun, après l’avoir étudié comme un naturaliste étudie les effets de l’instinct chez les animaux, avait pu reconnaître la profonde et muette sagesse de ses plus légers mouvements.

2176. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

J’y demeurai six ans et mon frère quatre, et j’y étudiai les lois et l’histoire ecclésiastique professée par le célèbre abbé Zaccaria, autrefois jésuite.

2177. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

Le dieu qu’adore Harold est cet agent suprême, Ce Pan mystérieux, insoluble problème, Grand, borné, bon, mauvais, que ce vaste univers Révèle à ses regards sous mille aspects divers : Être sans attributs, force sans providence, Exerçant au hasard une aveugle puissance ; Vrai Saturne, enfantant, dévorant tour à tour ; Faisant le mal sans haine et le bien sans amour ; N’ayant pour tout dessein qu’un éternel caprice ; Ne commandant ni foi, ni loi, ni sacrifice ; Livrant le faible au fort et le juste au trépas, Et dont la raison dit : « Est-il ?

2178. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Elle est déjà plus respectée en province ; mais c’est parmi les étrangers qu’elle a gardé le plus de prestige, et la chose est aisée à comprendre ; sur bien des points elle les tire d’un chaos d’incertitudes où ils risqueraient de se perdre ; pour eux elle continue à faire loi, à représenter officiellement l’usage établi.

2179. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

Sans cette alternative de la peine et du plaisir dans notre existence, l’homme succomberait comme le trappiste à l’obsession et à la fixité d’une seule pensée, toujours en haut, jamais en bas ; la démence ou la mort puniraient bientôt le contresens aux lois intermittentes de notre nature.

2180. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

Le plus beau de tous est sans contredit le dernier — le Samson aux grosses épaules, le Samson invincible est condamné à tourner une meule — sa chevelure, ou plutôt sa crinière n’est plus — ses yeux sont crevés — le héros est courbé au labeur comme un animal de trait — la ruse et la trahison ont dompté cette force terrible qui aurait pu déranger les lois de la nature. — A la bonne heure — voilà du Decamps, du vrai et du meilleur — nous retrouvons donc enfin cette ironie, ce fantastique, j’allais presque dire ce comique que nous regrettions tant à l’aspect des premiers. — Samson tire la machine comme un cheval ; il marche pesamment et voûté avec une naïveté grossière — une naïveté de lion dépossédé ; la tristesse résignée et presque l’abrutissement du roi des forêts, à qui l’on ferait traîner une charrette de vidanges ou du mou pour les chats.

2181. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Maintenant tu as une autre loi, en laquelle virginité est préférée à mariage. » Et il raconte avec une allègre férocité l’aventure d’une femme des Flandres qui se remaria à près de cinquante ans pour savoir si elle était restée brehaigne par la faute de son premier mari ; et elle eut un enfant, mais elle mourut en couches et Vivès nous laisse entendre que ce fut bien fait. […] Cela vient d’abord de l’esprit de ce siècle, où « les hommes ont un besoin impérieux d’ordre et de régularité », où « la distinction des genres est la loi de la littérature », où « l’inspiration individuelle est enfermée dans des limites rigoureusement définies ». […] Quant aux différences, elles s’expliquent toutes par une plus large façon d’entendre la loi de la séparation des genres, et par les changements survenus dans ce qui est la matière même de l’œuvre dramatique. […]                           Chez les mortels, à des bornes étroites La morale restreint ; mais les Dieux ont leurs droits,                           Et la sévérité des lois N’est pas pour ceux qui les ont faites. […] … Ô justice infinie, J’ai promis d’observer et de venger tes lois ; Mais prince eut-il jamais à faire un pareil choix !

2182. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Nous avons un recueil ou abrégé des loix des anciens françois, qui a pour titre, (…) : parmi ces loix il y a un article qui exclut les femmes de la succession aux terres saliques, c’est-à-dire, aux fiefs : c’est une loi qu’on n’a observée inviolablement dans la suite qu’à l’égard des femmes qu’on a toujours excluses de la succession à la courone. Cet usage toujours observé est ce qu’on apèle aujourd’hui loi salique par antonomase, c’est-à-dire, que nous donons à la loi particulière d’exclure les femmes de la courone, un nom que nos péres donèrent autrefois à un recueil général de loix.

2183. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Je connais une femme, amie intime de M. de Maupertuis, qui me disait que le chagrin avait avancé ses jours. » Au lieu de la Cour et d’un roi « philosophe ou philosophant », ; prêt à accueillir indistinctement les écrivains les plus contraires, l’auteur du livre de Y Esprit ou l’auteur d’Èmile, combien elle aimerait mieux voir celui-ci chez le fermier proposé par Hume, dans la forêt voisine de Richemond, au bord de la Tamise, « dans un pays où la liberté de penser est autorisée et par les lois et par le génie de la nation ! 

2184. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »

Au sortir du collége, il a trouvé sa voie toute faite ; il n’a point eu à se révolter contre l’Église, qui est à demi raisonnable, ni contre la Constitution, qui est noblement libérale ; la foi et la loi qu’on lui a offertes sont bonnes, utiles, morales, assez larges pour donner abri et emploi à toutes les diversités des esprits sincères.

2185. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

La peinture, dans chacune de ces villes ou de ces nations, prit non seulement le caractère du chef d’école, mais elle prit le caractère de l’école et du peuple où elle fut cultivée par ces grands hommes du pinceau : Titanesque avec Michel-Ange, plus païen que chrétien dans ses œuvres, et qui semble avoir fait poser des Titans devant lui ; Tantôt mythologique, tantôt biblique, tantôt évangélique, toujours divine avec Raphaël, selon qu’il fait poser devant sa palette des Psychés, des saintes familles, des philosophes de l’école d’Athènes, le Dieu-homme se transfigurant dans les rayons de sa divinité devant ses disciples, des Vierges-mères adorant d’un double amour le Dieu de l’avenir dans l’enfant allaité par leur chaste sein ; Païenne avec les Carrache, décorateurs indifférents de l’Olympe ou du Paradis ; Pastorale et simple avec le Corrége, qui peint, dans les anges, l’enfance divinisée, et dont le pinceau a la mollesse et la grâce des bucoliques virgiliennes ; Souveraine et orientale avec Titien, qui règne à Venise pendant une vie de quatre-vingt-quinze ans sur la peinture comme sur son empire, roi de la couleur qu’il fond et nuance sur sa toile comme le soleil la fond et la nuance sur toute la nature ; Pensive et philosophique à Milan avec Léonard de Vinci, qui fait de la Cène de Jésus-Christ et de ses disciples un festin de Socrate discourant avec Platon des choses éternelles ; quelquefois voluptueux, mais avec le déboire et l’amertume de la coupe d’ivresse, comme dans Joconde, cette figure tant de fois répétée par lui du plaisir cuisant ; Monacale et mystique avec Vélasquez et Murillo en Espagne, faisant leurs tableaux, à l’image de leur pays, avec des chevaliers et des moines sur la terre et des houris célestes dans leur paradis chrétien ; Éblouissante avec Rubens, moins peintre que décorateur sublime, Michel-Ange flamand, romancier historique qui fait de l’histoire avec de la fable, et qui descend de l’Empyrée des dieux à la cour des princes et de la cour des princes au Calvaire de la descente de croix, avec la souplesse et l’indifférence d’un génie exubérant, mais universel ; Profonde et sobre avec Van-Dyck, qui peint la pensée à travers les traits ; Familière avec les mille peintres d’intérieur, ou de paysage, ou de marine, hollandais ; artistes bourgeois qui, pour une bourgeoisie riche et sédentaire, font de l’art un mobilier de la méditation ; Enfin mobile et capricieuse en France, comme le génie divers et fantastique de cette nation du mouvement : Pieuse avec Lesueur ; Grave et réfléchie avec Philippe de Champagne ; Rêveuse avec Poussin ; Lumineuse avec Claude Lorrain ; Fastueuse et vide avec Lebrun, ce décorateur de l’orgueil de Louis XIV ; Légère et licencieuse avec les Vanloo, les Wateau, les Boucher, sous Louis XV ; Correcte, romaine et guindée comme un squelette en attitude avec David, sous la République ; Militaire, triomphale, éclatante et monotone, alignée comme les uniformes d’une armée en revue, sous l’Empire ; Renaissante, luxuriante, variée comme la liberté, sous la Restauration ; tentant tous les genres, inventant des genres nouveaux, se pliant à tous les caprices de l’individualité, et non plus aux ordres d’un monarque ou d’un pontife ; Corrégienne avec Prud’hon ; Michelangelesque avec Géricault dans sa Méduse ; Raphaëlesque avec Ingres ; Flamande avec éclectisme et avec idéal dans Meyssonnier ; Sévère et poussinesque dans le paysage réfléchi avec Paul Huet ; Hollandaise avec le soleil d’Italie sous le pinceau trempé de rayons de Gudin ; Bolonaise avec Giroux, qui semble un fils des Carrache ; Idéale et expressive avec Ary Scheffer ; Italienne, espagnole, hollandaise, vénitienne, française de toutes les dates avec vingt autres maîtres d’écoles indépendantes, mais transcendantes ; Vaste manufacture de chefs-d’œuvre d’où le génie de la peinture moderne, émancipée de l’imitation, inonde la France et déborde sur l’Europe et sur l’Amérique ; magnifique époque où la liberté, conquise au moins par l’art, fait ce que n’a pu faire l’autorité ; république du génie qui se gouverne par son libre arbitre, qui se donne des lois par son propre goût, et qui se rémunère par son immense et glorieux travail.

2186. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

Mistral s’assit sans façon à ma table d’acajou de Paris, selon les lois de l’hospitalité antique, comme je me serais assis à la table de noyer de sa mère, dans son mas de Maillane.

2187. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

C’était déjà la puissance qui dictait la loi au monde.

2188. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Lamartine n’a pas écrit l’épopée qu’il rêvait, mais il a écrit quelques lois qui valent bien des chants épiques.

2189. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

., du xixe  siècle, sont les fruits parfois piqués mais savoureux de la méconnaissance ou du mépris de certaines lois sociales.

2190. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Ces fripons-là, d’ailleurs, font leurs coups hors du ressort du Châtelet ; ce sont de ces honnêtes gens qui ne se permettent que ce que la loi ne défend pas, et qui s’aiment trop pour nous donner la consolation de se faire pendre.

2191. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »

Ce sont des vers à deux, trois, quatre, cinq, six pieds… En voici quelques spécimens, pour montrer l’allure générale : Ma maison, c’est la loi de l’hospitalité, Pour la nuit te tienne abrité ; Mais demain, retiens la menace, Demain, sans merci ni grâce, De nos morts je veux venger le trépas. (33)44 Est-ce donc un crime si grand D’écouter la voix de son âme ?

2192. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Serait-ce par hasard la visite du czar151 qui vous aurait monté la tête, et croyez-vous n’être plus soumis aux mêmes lois qu’auparavant ?

2193. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

« Qui peut savoir et dire ce qu’arrive à penser sur toute question fondamentale un homme de quarante ans, prudent, et qui vit dans un siècle et dans une société où tout fait une loi de cette prudence ? 

2194. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Cent collines obéissaient à ses lois.

2195. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Il nous entretient de Royer-Collard, l’ex-secrétaire de la Commune, de ses relations avec Danton, de la phrase de ce dernier : « Tu sais, tu es hors la loi, mais il y a une maison, où je t’offre l’hospitalité, et où tu seras en sûreté : c’est le Ministère de la Justice ! 

/ 2234